De Lille. Dans les jardins de l'art, notre luxe autrefois Des arbres ifolés dédaignoit la parure: Ils plaifent aujourd'hui dans ceux de la nature. Leur plants defordonnés charmeront nost re gards. Qu'ils different d'afpect, de forme, de distance; Diftingue chaque tige, ou que l'arbre honteux Patriarche des bois, leve un front vénérable, Avec bien plus de choix et plus de goût en core, Les groupes formeront mille tableaux heureux, Formez leur maffe épaifle, ou leurs touffes lége res: De loin l'oeil aime à voir tout ce peuple de fre res. C'est par eux que l'on peut varier les deffins, Vos groupes font formés: il eft tems que ma A connoître un peu d'art accoutume les bois. Bois auguftes, falut! Vos voûtes poetiques FL Mais un plus doux délire habite vos déferts, Viennent vous embellir, mais fans vous profaner! Le bois peut f'offrir fous des aspects fans nombre: Ici, des troncs preffés rembruniront leur ombre; res, Et flottant l'un vers l'autre, et n'ofant fe toucher, Avec toute la pompe, un peu de fa rudeffe. Montrez ces troncs brifés; je veux de noirs tor Dans le creux des ravins fuivre les flots errans. Du tems, des eaux, de l'air n'effacez point la trace; De ces rochers pendans refpectez la menace, Le bocage moins fier, avec plus de molleffe Beisp. Samml. 3. B. Et De Lille. 1 De Lille. Et j'y crois voir encore, ivre d'un doux loifir, Mais c'eft peu qu'en leur fein le bois ou le bo Renferment leur richeffe élégante ou fauvage; Avant tout, n'allez point, fymmétrifant leurs bords, Voir ces arbres divers qui croiffent à la fois; Ceux-ci rampans, ceux-là fiers tyrans des fo Des tributs de fa feve epuifant leurs fujets: L'efprit avec plaifir reconnoît les images! Près de ces grands effets, que font ces verds Dont la forme importune attrifte les regards, Accours, viens rompre enfin l'infipide niveau, Le Le bois f'en agrandit, et dans fes longs retours Deffinez donc fa forme, et d'abord qu'on choi- Les arbres dont le goût préfcrit le facrifice. Ah! fongez, que du tems ils font le lent ou Que tout votre or ne peut racheter leur ombrage, De Lille. -- S. von ihm B. 1. E. 148. Unter allen Lehrgedich ten dieser Gattung verdient sein Effay on Criticism einen eben so ausgezeichneten Naug, als sein Essay on Man unter den philosophischen Gedichten nicht nur seiner, sondern aller Übrigen Nationen. Jenes Gedicht besteht aus drei Theilen, die aber sehr glücklich in Ein Ganzes verschmolzen sind. Zus erst Regeln für den angehenden Kunstrichter, dann Aufz&hlung der Ursachen des fchlerhaften und falschen Geschnacks in der Kritik, und zulezt Vorschriften für den Kunstrichter, in Ansehung seines Verhaltens. Mit den Regeln der Kris tik sind übrigens die vornehmsten Regeln des Geschmacks und der guten Schreibart überhaupt, beständig verbunden; auch ist dieß treffliche Gedicht eben so reich an scharfsinnigen und treffenden Bemerkungen, als an fein abgezogenen und lehrs reichen Vorschriften. Beide werden durch die Gedrungenheit des Ausdrucks und durch die Lebhaftigkeit eingewebter Bilder, desto stärker und eindringlicher. Einen vortrefflichen Kommentar über dieses Gedicht findet man in Dr. Warton's Essay on POPE'S Genius and Writings, Vol. I. Se&t. III. p. 101--210. S. auch D. 1OHNSON'S Lives of the Engl. Poets, Vol. IV. p. 16. ff. Er nennt diesen Versuch mit Recht ein Werk, welches einen so weiten Umfang von Einsichten, so viel feinen Scharfsinn, so viel genaue Menschenkenntniß, und eine so vertraute Bekanntschaft mit der alten und neus ern Literatur verråth, als man nicht leicht im reifften Alter und durch die långfte Erfahrung zu erreichen vermag. Und doch schrieb es Pope schon in seinem zwei und zwanzigsten Jahre! Vergl. Dusch's Briefe, Th. I. n1. A. Br. XIX. ESSAY ON CRITICISM, v. 68-200. First follow Nature, and your judgment frame |