Tour-a tour se laisse emporter Au plaisir de l'être rendue, A la gloire de réfifter. Eclairés d'un jour favorable Les yeux
de fon Amant aimable Sur les foibles traces du teins N'ont vu que les Aeurs du Printems. Heureux âge de l'indulgence! Où les dégoûts lont inconnus ; Où tous les feux, d'intelligence, Conspirent pour la jouissance; Où toute Mortelle eft Venus.
Thémire n'a point de rivale; Le feu dont Acis est brûlé, De leurs ens remplit l'intervale; Et l'Amour, aux cieux envolé Triomphe d'avoir assemblé Les noeuds d'une chaîne inégale.
La fin du regne de Bacchus Annonce ces combats ainables, Où les Satyres font vaincus Par les Nymphes infatigables. Jours fortunés, mais peu durables ! Bientôt le brutal Africus, Ouvrant ses ailes redoutables De la Maîtresse de Glaucus. Les hirondelles allemblées, S'élançant du faîte des tours, Au fond des grottes reculées Vont l'endormir jusqu'aux beaux jours. Entallés comme des nuages, Mille oiseaux traversent la mer; Le retour de l'affreux hiver S'annonce par leurs cris fauvages. Le fer tranchant va déchirer Le sein des plaines découvertes, Et Vertumne en pleurant nos pertes, Nous apprend à les réparer,
Eole menace le monde; Borée en sa prilon rugit; La mer qui l'enfle, écume, gronde, Et son rivage au loin magit. Les Oreades taciturnes Cherchent les antres des déserts; Et les Hyades, dans les airs, Ont renversé leurs froides urnes. Vents, triomphez en liberté; Allez depouiller la Nature Des vains titres de la fierté: Que fert un reste de parure Quand on a perdu la beauté? Disperfez ces feuilles séchées; Dévorez ces plantes couchées Qui n'osent regarder les Cieux. Et toi, les délices du monde; Toi, qui plaifois à tous les yeux, Sailon si belle et fi féconde, Automne, reçois mes adieux!
S. B. I. S. 91.
Bon ihm ift ein größeres beschrei: bendes Gedicht, Les Saisons, in einer von Thomson's Mas nier verschiedenen Stomposition und Farbengebung. Sein Zweck gieng inehr auf angenehme und reigende, als aufrühs rende und lehrreiche Schilderung mannichfaltiger Gegenftån: de, wie sie sich einer sehr geschäftigen Phantafe willführlich darboten. Zuweilen ist jedoch die Nachahmung des engli; schen Dichters unverkennbar ; und dann bleibt freilich der franzdfische weit unter feinem Original, ob er gleich die strenge Kritik Clements nicht ganz verdiente. Ungleich aber ift er fich gar sehr; manche seiner kleinen Gemahlde haben wenig Interesse; auch find reine Verfe nicht immer harmonisch und leicht genug. Hr. Weife hat dieß Gedicht (Leipz. 1771. 8.) in Prose überlegt. Unter den übrigen Poefeen dieses Dichters find gleichfalls einige kleinere von der beschreibens den Gattung befindlich; am glücklichften find die Schildes rungen des Borgens unv Abends, wovon die lettere hier zur Probe folgt.
Le Soleil finit sa carrière, Le tems conduit son char ardent, Et dans des torrens de lumière Le précipite à l'occident. Sur des nuages qu'il colore Quelque tems il se reproduit; Dans le flot azuré qu'il dore Il rallume le jour qui fuit. La vapeur legère fluide
rassemble l'air tempéré, Va bientôt de la terre aride Rafraîchir le fein altéré. Des roses qu'il a ranimées Zéphire embellit les couleurs;
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St.Lambert. Il voltige de fleurs en fleurs,
Et de les aîles parfumées Répand les plus douces odeurs. Quittons le frais de cet asyle, Où, loin du tumulte et du jour, Ma Muse legere et facile Offroit des chansons à l'Amour. Sensible aux accords de ma lyre, Puisle, Lisette, à son retour, Applaudir aux vers qu'elle inspire! Mes yeux, errans sur ce côteau, Dans le lointain ont vu Lisette : Ah! courons vite à sa houlette Attacher un ruban nouveau, Que d'une guirlande nouvelle Ma main couronne ses cheveux; Et qu'elle life dans mes yeux Le plaisir de la voir si belle. Mais les oiseaux par leurs concerts Ceffent de troubler le silence; L'ombre descend, la nuit l'avance En planant sur les champs déserts. Déja sur ses ailes legeres Morphée amène le repos: Dieu charmant, fufpens les travaux, Endors les époux et les meres; Mais ne verse point tes pavots Sur les yeux des jeunes Bergeres. De la nuit l'astre radieux Efeure l'onde qu'il éclaire, Et sur l'océan ténébreux Fait jouer sa foible lumière. Les rayons du globe argenté Tombent et pénètrent les ombres: La nuit fait tort à la beauté, Le grand jour à la liberté ; Les lueurs pâles, les clartés sombres Sont le jour de la volupté. Du Roifignol la voix brillante Elève ses fons enchanteurs;
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Au sein du plaisir il le chante.
fes accens Aateurs Charinoient mon ame impatiente, Echappée aux regards jaloux, Lisette arrive au rendez-vous. D'un feu plus doux ses yeux l'animent; Les miens annoncent mes desirs; Nos regards confondus expriment L'espoir et le goût des plaisirs. Aimable fils de Cythérée, De l’yvrefle de nos esprits Tu ne peux augmenter le prix, Qu'en ajoûtant à fa durée. De ce délicieux moment Fixe le passage insensible; Que dans la course imperceptible Le tems vole plus lentement. Dans les fougues du plaisir même, Que sans cesse le sentiment Ajoûte à mon bonheur fuprême, Je passe de l'emportement A ce calme doux et charmant, Où l'ame, après la jouissance, Dans un voluptueux filence Se rend compte de son bonheur. Mais la mollefle où tu nous plonges, Sommeil, suspendra nos desirs : Dans des tableaux vrais, que les fonges Nous retracent tous nos plaisirs. Puiffé-je encore dans ton empire, Près de Lisette foupirer; L'avoir dans mes bras, l'adorer, Et m'éveiller pour le lui dire !
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