3B. Rouf seau. En l'honorant dans les àpres difcours, " "Mon fils, difoit un Maréchal illuftre, " "Qu'avec des gens dans le monde approuvés " „Appliquez-vous fur-tout, c'eft le grand livre دو دو J'aime mieux voir en compagnie exquife yo Afin qu'un jour l'epée ou bien la caroffe " " دو Quand et comment, et quoi vous devez lire. ,, Mille Savans jeunes ne favoient rien: وو Mais qui fait mal, n'apprendra jamais bien. Ternit fon luftre en voulant trop briller, ,, Et fe deffeche à force de l'enfler. " Toute fcience, enfin toute induftrie "Qui ne tend point au bien de la patrie, „Ne fauroit rendre un mortel orgueilleux Que ridicule au lieu de merveilleux. ,,Avec raifon le fens commun rejette "L'homme d'Etat qui veut être Poëte, Et plus encor le Financier badin, Qui pour Rameau f'erige en Paladin, Et malgré lui confus de la mifére De fe fentir ignorant dans fa fphére, Ne longe pas que c'eft encor l'outrer, "Que de favoir ce qu'il doit ignorer. „Fuyez fur-tout ces elprits téméraires, Ces écumeurs de dogmes arbitraires, "Qu'on voit, tout fiers de leur corruption, ,,Alambiquer toute Religion; " " " n " Puiffent répondre, et pour eux et pour vous. De fes talens la beauté foutenue D'un choix d'amis de vertu reconnue, Et, quant aux moeurs, fagement éloigné, Dans tous les tems, même en font plus jeune âge, Du cagotisme et du libertinage. J. B. Rous? Beifp. Samml. 3.B 3 Aufli J.B.Rouf Auffi bientôt d'un foin officieux La Renommée ouvrant fur lui les yeux Chau Chauli e u. Guillaume Anfrie de Chaulieu, geb. 1639, geft. 1720, behauptet noch immer einen vorzüglichen, klassischen Nang unter den leichten, gefälligen und scherzhaften Dich tern. Noch in seinem føåten Alter suchte er sich durch dichtrische Phantasie und fröhliche Laune die Beschwerden des Lebens zu erleichtern; und wie sehr ihm das gelang, sieht man auch aus folgender Epistel, worin er seinem Geiste die heiterste Aussicht jenseits dieses Lebens dffnet, und, wie er am Schluß derselben sagt, den kurzen Weg, den er noch zu wandeln hat, wenigsteus noch mit einigen Blumen zu übers freuen sucht. A M. LE CHEVALIER DE BOUILLON. Chaulien. Eleve que j'ai fait dans la loi d'Epicure, Dilciple, qui fuis pas à pas D'une Doctrine faine et pure, Et les leçons et les appas; Philofophe formé des mains de la Nature, Et tous les plaifirs fans mefure, Que pour l'inftant prefent, qui coule à l'avanture, Chevalier, c'eft peu qu'au Temple Je t'aïe appris comment dans la belle faison, Avec le talent de plaire, Un homme, fage doit faire D'Amours et de plaifirs une douce, moiffon: Mais Chaulieu. Mais il faut que mon Exemple, T'aprenne à fupporter le faix de la vieillesse Te montre comme il faut par des amusemens La Volupté qui fuit, le plaifir qui nous laiffe. Tâche à prolonger lagement Par le fecours d'un vif et fort tempérament, Tantôt un deluge d'humeur, De fucs empoisonnez inonde ma paupiere Dans des yeux inutiles me forme une douleur, Me fait depuis vingt ans un tiffu de fouffrance! Rend plus legers les maux que l'on ne peut guérir. Egale le mont Athos, Sur |