Se'daine. De ne point habiter ces pays limitrophes
Des conquêtes de notre Roi:
Dans la Hollande il est une autre loi En vain j'étalerois ce galon qu'on renomme, En vain j'exalterois fa valeur, fon debit
Ici, l'habit fait valoir l'homme;
Là, l'homme fait valoir l'habit. Mais chez nous (Peuple aimable!) où les graces,
l'esprit, Brillent à présent dans leur force, L'arbre n'est point jugé fur ses feurs, sur son fruit;
On le juge sur son écorce.
Auch dem Marquis von De'zay, der im J. 1777 farb, verdankt die neuere franzdfische Poesie einen Theil des Vors zuges, der ihr in den leichtern und tåndelnden Dichtungsars ten noch immer blieb, indeß ihr andre Nationen in den hds hern und ernstern voreilten. Man hat von ihm ein reizendes mahlerisches und erzählendes Gedicht, Zélis au Bain, und außerdem vermischte Poesien, unter denen sich einige schdue Episteln befinden, worunter die hier mitgetheilte eine der glücklichften ift. Etwas zu viel Geschwäßigkeit, die seinen Versen überhaupt eigen ist, wird doch durch das einnehmen. de Stolorit des Ganzen, und durch manche fein empfundene Züge vergåtet.
De Dezay:, L'amour semble y puiser sa flame;
Mais, hélas! ... j'ai tant vû ses yeux! De la rose qui vient d'éclore Sa bouche a les vives couleurs; Son haleine est plus pure encore Que celle dont l'amant de Flore Carelle la tige des fleurs; Près de ses levres ravissantes, Trente-deux perles éclatantes, Que polit la main de l'amour, Reflemblent aux pleurs que l'aurore Sur la rose qu'elle colore, Repand au matin d'un beau jour! Rien n'est si doux que son fourire; Mais, hélas!... je l'ai tant vù rire ! Sur fon sein l'Amour reposé Avec la volupté respire; Mais enfin... je l'ai tant baisé! Lisette est volage et coquette; Ses yeux sont grands, sans être beaux; J'ai fi long-tems ... aimé Lisette ! Oui, Lisette a mille défauts.
O toi, ma future maitresle, Toi, qui, sans doute, as mille appas; Objet de toute ma tendresle, O toi! que je ne connois pas; O toi! des belles la plus belle, Toi seule es digne de mes chants; Tu m'as toujours été cruelle; Tes défauts mêmes sont charmans. Oui, je te consacre ma lyre; Je veux célébrer tes attraits; C'est l'Amour même qui m'inspire. . . Mais comment tes yeux
sont-ils faits. Ce sont les yeux même de Flore. . . Qu'ils soient petits, grands, noirs ou bleus: Ils ne m'ont point dit: je t'adore; Fut-il jamais des plus beaux yeux? Ma maitresse, es-tu brune ou blonde ?
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Après tout, qu'importe à mes feux? Jamais ta tresse vagabonde Par mille replis amoureux Ne forma nos chiffres heureux. Non. .. ma maitresie, tes cheveux Sont les plus beaux cheveux du inonde, Mais enfin tes seules rigueurs Ne feront point mon seul partage: Satisfaire de mon hommage, Un jour tu tariras mes pleurs. D'un amant esluyer les larmes, C'est vouloir desfiller les yeux.. Aux regards de l'amour heureux, Les défauts ne sont plus de charmes; Dès que les amours font contens, On ne les retient qu'avec peine: Souvent, au bout de la semaine Ils ont déja les cheveux blancs : On voit que ces enfans volages Sont toujours prêts à fommeiller; Plus de folie et plus d'orages, Et lorsque les amours sont sages, Ils ont bien l'air de l'ennuyer, : Quand il fend la voûte azurée, Pour venir habiter nos bois, L'aimable fils de Cytherée A deux chars comme deux carquois. Semblable à celui de la mere L'un trainé
par
des tourtereaux, Sans bruit, fans indiscrets flanbeaux, Tant que la Dryade eft févere, Parmi les ombres du mystere Escorte l'enfant de Paphos: Mais fi la bergere abusée Aux transports du Faune amoureux Accorde une viétoire aisée, Dans le désordre de ses feux, Soudain les papillons volages De l'amour font les conducteurs, Et plus brillans que ces nuages, Dont Iris a peint les couleurs,
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De Pezay. Malgré la Dryade et ses pleurs,
Entraînent loin de ces bocages L'Amour qui rit de ses douleurs. De la rofe, qui te couronne, Pour conserver le frèle éclat, Par l'aimant le plus délicat Apprends les secrets qu'il te donne. Connois bien l'art voluptueux D'éviter l'instant de te rendre: Laisse-le briller à mes yeux : Connois l'art de le faire attendré; Fâche-toi, pour mieux t'appaiser; N'accorde rien, sans le defendre; Donne quelquefois un baiser, Plus souvent laille le moi prendre, Que la plus légere faveur Ait tout le prix d'une victoire : En baisant ta main, je dois croire Qu'il n'est point de plus grand bonheur, Lorsque ma bouche est sur ta bouche, Va, ton sein doit être couvert; Que sur ton sein, lorsque j'y touche, Ton voile ne soit qu' entr'ouvert! Garde-toi d'offrir à ma vue Tes charmes, sans aucun bandeau; Si jamais je te voyois nue, Tu n'aurois plus rien de nouveau, Pour rendre mon bonheur extrême, Laisse-moi long-tems soupirer: Dans le sein du bonheur supreme Que j'aye encore à defirer. Ne fois pas tous les jours la mêine; · Ne te pare pas tous les jours; Le premier talent des ainours El celui des métamorphoses: Si le printems régnoit toujours, On n'aimeroit pas tant les roses.
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