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MM. Pazmandy et Apponyi se sont déclarés satisfaits de la réponse de M. Tisza; mais M. Ugron a dit qu'elle était insuffisante.

La Chambre, à une grande majorité, a donné acte au ministre-président de sa déclaration.

FRANCE

CHAMBRE DES DÉPUTÉS (Séance du 31 mai):

M. Gerville-Réache. Messieurs, M. le président du conseil de Hongrie, répondant à l'interpellation d'un honorable membre de la Chambre hongroise, a parlé de la sécurité des étrangers en France en des termes que je ne crois pas devoir reproduire à cette tribune, parce que nous n'apportons jamais à la tribune française des paroles discourtoises et contraires aux convenances internationales.

Celles de M. Tisza contiennent de sombres prophéties sur l'éventualité d'une guerre prochaine. Si cette éventualité malheureuse vient à se produire, ce qu'à Dieu ne plaise! la nation française et son gouvernement pourront dire qu'ils ont tout fait pour l'éviter.

Les paroles de M. Tisza impliqueraient, d'autre part, que la sécurité des étrangers est menacée en France. Evidemment, M. Tisza est peu au courant de ce qui se passe en France, car autrement il saurait que depuis très longtemps l'ordre le plus parfait règne dans notre pays. Il n'ignorerait pas que la France sait effectivement défendre les étrangers placés sous sa protection, que le gouvernement français sait protéger les personnes et les propriétés des étrangers!

Bien que les paroles de M. Tisza n'aient qu'une importance relative qu'il ne faut pas exagérer, puisque M. Tisza n'a pas parlé et ne pouvait pas parler au nom de l'empire austro-hongrois, nous n'en avons pas moins été très surpris, étant donnés les bons rapports existant entre le gouvernement français et le gouvernement austro-hongrois et entre l'opinion française et l'opinion austrohongroise.

Dans ces conditions, je viens demander à M. le ministre des affaires étrangères de vouloir bien nous dire si, dans ses échanges de vues avec le gouvernement de l'empire austro-hongrois, il a reçu des assurances de nature à dissiper l'émotion qui s'est produite en France à la suite des paroles de M. le président du conseil de Hongrie.

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La parole est à M. le ministre des affaires étran

M. René Goblet, ministre des affaires étrangères. Messieurs, je comprends l'émotion qui s'est emparée de l'honorable orateur lorsqu'il a connu l'incident de la Chambre hongroise, émotion que la Chambre et la France ont partagée. Je m'empresse de dire que le gouvernement n'a pas attendu jusqu'à aujourd'hui pour s'y associer et pour prendre les mesures que l'incident pouvait comporter. Il ne faut pas en exagérer l'importance, ainsi que le reconnaissait, il y a un instant, l'honorable M. Gerville-Reache, et je demande la permission de le circonscrire tout de suite très exactement.

Je n'ai pas à revenir sur les considérations qui ont déterminé les gouvernements qui nous ont précédés à décider qu'une Exposition internationale aurait lieu en 1889. Lorsque cette résolution a été prise, nous n'avons pas pu nous dissimuler qu'elle pourrait soulever des objections de la part de certains gouvernements étrangers. Les gouvernements étrangers ont le droit d'ignorer ou d'oublier que la date de 1889 ne rappelle que des souvenirs de liberté, de justice, d'émancipation et de progrès social.

Aussi, Messieurs, n'avons-nous pas insisté pour vaincre les scrupules qui ont pu nous être opposés. Nous sommes aujourd'hui, comme nous l'étions au premier jour, prêts à accueillir avec reconnaissance toutes les adhésions qui nous seront apportées; il y en a dès à présent de nombreuses, et je puis vous affirmer que, quelles que soient les hésitations de la dernière heure, l'Exposition de 1889 aura son plein succès. Mais aussi nous ne garderons aucun mauvais vouloir à ceux qui croient devoir s'abstenir.

Quant à l'Autriche Hongrie, voici exactement, Messieurs, au sujet de l'Exposition de 1889, ce qui s'est passé.

L'année dernière, M. Tisza, président du conseil du ministère hongrois, avait déclaré que, bien que le gouvernement ne s'associat officiellement en aucune mesure à l'Exposition de 1889, il accorderait sa protection aux industriels hongrois qui voudraient individuellement exposer. Depuis cette époque, et tout dernièrement, il s'était fondé à Paris un Comité austro-hongrois dont les éléments ont été empruntés à une chambre de commerce austro-hongroise qui fonctionne depuis un certain temps à Paris et qui est parfaitement reconnue par le gouvernement autrichien.

Ce comité lui-même s'est fait inscrire et reconnaître au consulat autrichien. Il est entré en rapport avec le directeur général de notre exposition, et c'est au moment où ce comité venait ainsi de se former dans les conditions les plus régulières, et où, de toutes parts, des offres et des adhésions nous arrivaient des diverses parties de l'empire austro-hongrois, c'est à ce moment, dis-je, que le gouvernement austro-hongrois a cru devoir chauger d'opinion.

Il en avait le droit. Je m'empresse de reconnaître que le gouvernement hongrois avait incontestablement le droit de revenir sur son sentiment de l'année dernière, et de déclarer qu'il n'encouragerait pas les industriels à venir à notre Exposition. Nous pouvions le regretter, nous n'avions pas le droit de nous en plaindre; il avait même le droit, j'irai jusque-là, d'ajouter que non-seulement il n'encouragerait pas les industriels hongrois à figurer à notre Exposition, mais que, si quelques-uns d'entre eux lui demandaient conseil, il les en détournerait.

Mais, à mon sens, et au vôtre, je crois, comme au sens de l'honorable M. Gerville-Réache, le chef du ministère hongrois ne pouvait pas donner, pour justifier cette opinion, les deux motifs qui ont été donnés et sur lesquels tout à l'heure votre attention a été appelée, deux motifs qui, en soi, me paraissent inacceptables et au sujet desquels les expressions employées ont évidemment dépassé la pensée de l'orateur.

--

et

Le président du conseil hongrois ne pouvait pas dire que les événements étaient tels qu'ils donnassent à craindre qu'au moment de l'Exposition de 1889 la paix fût troublée entre son pays et le nôtre, car, s'il sait que son pays j'en suis convaincu - ne nourrit aucune pensée agressive contre la France, il sait tout aussi bien qu'aucun soupçon de ce genre ne peut être dirigé contre notre pays.

Il ne pouvait pas dire surtout que la France traverse à certains moments un état d'agitation tel que le gouvernement français ne pourrait pas répondre de protéger suffisamment les intérêts et même le drapeau hongrois. Ce sont là des appréciations alarmantes d'une part, d'autre part des jugements injustes, et j'ai le droit de dire blessants, dans une certaine mesure, que nous ne devions pas attendre d'un gouvernement aussi correct que l'est le gouvernement austrohongrois, gouvernement qui entretient avec nous des relations amicales; que nous ne devions pas attendre surtout de cette partie de l'empire pour laquelle nous n'avons jamais témoigné que les sympathies les plus chaleureuses et qui, je dois le déclarer, y a jusqu'à présent répondu par les sentiments d'une parfaite réciprocité.

Quoi qu'il en soit, ces paroles ont été prononcées; elles sont regrettables. Bien que, comme le faisait tout à l'heure très justement remarquer M. GervilleRéache, M. Tisza ne soit pas chargé de la direction des affaires étrangères de l'empire austro-hongrois, il n'en est pas moins vrai qu'elles étaient de nature

à nous étonner, qu'elles ne pouvaient pas passer inaperçues de notre part alors que rien, absolument rien, je l'affirme à la Chambre, dans l'attitude du gouvernement français, n'était de nature, je ne dis pas à les justifier, mais à les expliquer.

Dès que ces paroles ont été portées à notre connaissance par les rapports officiels, j'ai invité notre ambassadeur à Vienne à en saisir le ministre commun des affaires étrangères, M. le comte Kalnoky, de la haute courtoisie duquel nous n'avons jamais eu qu'à nous louer.

Je dois dire que, dès la première entrevue, M. le comte Kalnoky a exprimé son vif regret de l'impression qu'avait produite en France un incident aussi fâcheux qu'imprévu. Il a déclaré que, comme ministre des affaires étrangères, ayant seul qualité pour diriger la politique internationale de la monarchie, il regrettait cette impression pénible, qu'il ne pouvait que donner l'assurance que ni le gouvernement ni lui n'avaient pu avoir l'intention d'offenser, en quoi que ce soit, la France, qui est une nation amie, et il a insisté sur ce que les longues et bonnes relations qu'il entretenait avec le gouvernement français, et dont il désirait sincèrement la continuation, étaient le gage de ses sentiments.

Depuis cette déclaration, M. le comte Kalnoky s'est mis en rapport avec M. Tisza, et je suis informé qu'il a communiqué à notre ambassadeur une lettre par laquelle M. Tisza déclarait qu'il ne pouvait que s'associer aux sentiments exprimés par M. le comte Kalnoky, et que ses paroles n'avaient été inspirées par aucun sentiment d'hostilité à notre égard. Quel est le Hongrois, ajoutait-il, qui pourrait dire ou faire quelque chose de blessant pour la France?

Messieurs, telles sont les déclarations qui ont été faites à notre ambassadeur, et, pour ma part, j'estime que, si comme je n'en doute pas et comme l'affirment M. le comte Kalnoky et M. Tisza, il est dans la pensée du gouvernement austrohongrois de continuer avec la France les excellentes relations qu'il a eues jusqu'à présent, il sera bien facile à M. Tisza de dissiper les dernières traces qu'auraient pu laisser ses paroles.

Mais, Messieurs, je ne croirais pas répondre suffisamment à votre attente et même à la portée de la question, quelque sommaire qu'elle soit, qui m'a été adressée tout à l'heure, si je ne profitais de cette occasion pour m'expliquer en quelques mots, en très peu de mots, Messieurs, sur la situation générale extérieure de la France et sur notre politique.

Je ne m'arrêterai pas à répéter ici que cette politique est absolument pacifique; j'estime que personne dans le monde n'en peut douter sincèrement.

La France veut la paix. Tandis qu'autour d'elle tant de nations s'agitent, cherchent et nouent des alliances dont le but serait de répondre à un acte d'agression de notre part, la France seule est calme et impassible.

Elle ne recherche pas d'aventures: la France s'occupe de ses affaires intérieures, également éloignée de toute pensée offensive et de tout sentiment de défaillance; pour le surplus, se contentant de surveiller les évènements et de so préparer à faire face à toutes les éventualités.

Messieurs, est-ce que cette Exposition même, dont je viens de rappeler et de définir le caractère, est-ce que cette Exposition, dont nous voyons tous les jours grandir, se développer les travaux, publiquement et au grand jour, cette Exposition à laquelle nous avons convié les industriels du monde entier, est-ce qu'elle n'est pas le meilleur témoignage que nous puissions donner de nos intentions pacifiques, de notre ferme espérance que la paix ne sera pas troublée et de notre volonté qu'elle ne le soit pas par notre faute?

Et s'il y a un fait patent, indiscutable, n'est-ce pas que jamais, dans aucun pays ni à aucune époque, l'ordre n'a été assuré comme il l'est dans notre pays?

C'était assurément une prévision bien extraordinaire que celle qui faisait penser à M. Tisza, que si un drapeau hongrois était confié à notre hospitalité, il pourrait être exposé à quelque outrage. Les Hongrois ont bien vu que ce n'est pas en France que ces choses se passent.

Ainsi, Messieurs, nous poursuivons dans la paix le développement régulier

du régime que nous avons voulu fonder, comme nous continuons de travailler incessamment au progrès moral et matériel de la nation, sans nous laisser émouvoir par des agitations intérieures auxquelles l'étranger aurait tort d'attacher trop d'importance, car elles ne peuvent avoir de fondement sérieux dans ce pays de bon sens, si facile à gouverner, où l'on n'a jamais fait de révolution que quand les gouvernements y ont contraint, où le peuple, dès aujourd'hui, bien des démonstrations récentes nous le prouvent, est plus profondément attaché que nous n'avons l'air de le savoir nous-mêmes, à ses libres institutions.

Nous ne nous laissons pas davantage troubler par les bruits plus ou moins alarmants du dehors, par des articles de journaux, par des incidents qui éclatent d'une façon absolument imprévue. La France veut vivre en paix avec tous les peuples; la France accueille avec reconnaissance tous les témoignages de sympathie qui lui viennent, et j'ai bien le droit de dire que, dans une démonstration récente, absolument pacifique, — je veux parler de celle de Barcelone, -elle en a reçu de plus d'un côté.

Si cependant quelque Etat voisin, dans la limite de son droit, croit devoir édicter des mesures plus ou moins dommageables à nos intérêts, nous supportons sans réclamations inutiles ce qu'il ne dépend pas de nous d'empêcher, nous réservant de prendre nous aussi, quand il nous paraîtra utile et dans la limite de notre droit, les mesures conformes à nos intérêts, décidés aussi à assurer toujours le respect de notre dignité nationale.

Voila, Messieurs, toute notre politique étrangère. Elle ne menace et ne provoque personne; elle est parfaitement simple et claire, pacifique et digne. Elle répond, j'en suis convaincu, j'en ai la pleine confiance, aux véritables sentiments de la Chambre et du pays.

Le président de la Chambre déclare l'incident clos.

GRANDE-BRETAGNE

Le Tunnel sous la Manche.

CHAMBRE DES COMMUNES (Séance du 27 juin). – Sir E. Watkin demande qu'il soit procédé à une seconde lecture du bill relatif aux travaux d'étude pour la construction du tunnel sous la Manche. Il fait observer que le bill aujourd'hui proposé à la Chambre tend à permettre la continuation des expériences et, si celles-ci sont couronnées de succès, à permettre au gouvernement d'autoriser le tunnel. La Société française d'éludes a déjà dépensé 80,000 livres sterling, sur l'assurance que lui avait donnée le gouvernement anglais que le projet serait exécuté. Les travaux sont maintenant interrompus sur la côte française; sur la côte anglaise, les expériences ont été faites jusqu'à deux milles au large, c'est-à-dire sur un dixième de la longueur du tunnel, et ces expériences ont démontré la possibilité du percement.

Sir E. Watkin fait ressortir les avantages commerciaux qui résulteraient de l'achèvement du tunnel. Il tourne en ridicule les objections de plusieurs militaires. Si les travaux n'avaient pas été interrompus par le ministre du commerce, il y a cinq ans, le tunnel aurait pu être ouvert dès l'année dernière, à l'occasion du jubilé de la reine.

L'orateur insiste sur les grands avantages qui résulteraient non seulement pour l'Angleterre, mais pour toute l'Europe civilisée, de l'achèvement de l'œuvre. Le tunnel serait une seconde voie de communication pour le ravitaillement en cas de guerre, si les ports anglais venaient à être bloqués. Il conclut en exprimant l'espoir que la Chambre saura passer outre aux objections du gouvernement et adoptera le bill.

Sir Michael Hicks-Beach a demandé le rejet du bill au nom du gouvernement tout entier.

Le gouvernement, dit-il, estime que la question soumise à la Chambre n'est pas de savoir si les expériences scientifiques seront poursuivies : c'est sur le principe même de la construction du tunnel que la Chambre a à se prononcer. Je suis et serai toujours opposé à ce principe.

Il s'agit aujourd'hui d'une question de sécurité nationale. La position insulaire de l'Angleterre lui a donné une supériorité énorme dans le passé et lui donnera sans doute cette même supériorité dans l'avenir. Elle a écarté la nécessité de ces fléaux la conscription et les horreurs de l'invasion.

Sir M. Hicks-Beach s'élève contre la confiance absolue qu'on a manifestée dans la possibilité de fermer, en cas de guerre, cette voie souterraine que Sir E. Watkin veut ouvrir. La certitude absolue n'est pas de ce monde. Il n'est nullement prouvé que le tunnel, en cas de guerre, ne pourrait pas tomber entre des mains ennemies.

Répondant à cette observation de sir E. Watkin, que l'Angleterre ne sera jamais en guerre avec la France, sir Michael Hicks-Beach déclare qu'il désire ne jamais avoir à envisager une telle calamité; mais il faut se souvenir des guerres qui ont eu lieu avec la France et qui peuvent encore se renouveler, et la Chambre, dit-il, ne doit pas perdre de vue cette éventualité.

«Il ne faut pas non plus, dit-il, perdre de vue que le risque d'une invasion possible par le tunnel sous la Manche amènerait une augmentation des dépenses militaires et navales. Notre position insulaire, au lieu d'être un désavantage, est au contraire la meilleure garantie de paix pour le pays.

«Certes, les relations de l'Angleterre avec la France sont amicales; mais sir E. Watkin voudrait-il les échanger pour celles que la France entretient avec deux des nations voisines de ses frontières? Les fàcilités de communications ne diminuent pas les chances de guerre entre deux pays.

«En ce qui concerne l'assertion que le tunnel assurerait à l'Angleterre des vivres en temps de guerre, je suppose que nous soyons en guerre avec la France, qui est le pays qui pourrait nous enlever pour un jour notre puissance sur mer; si cette nation était maitresse de l'extrémité du tunnel, enverrait-elle des vivres à l'Angleterre ?

« Au point de vue des avantages commerciaux, l'agrandissement des ports serait le meilleur moyen de développer les communications avec le continent. «En admettant que la construction du tunnel pût favoriser les relations commerciales, les avantages qu'on retirerait seraient diminués par le préjudice que la continuelle anxiété d'une guerre causerait au commerce.

« On dit que M. Gladstone appuyera le bill, bien qu'il l'ait combattu en 1884 ? Mais est-ce donc qu'il y ait moins de nuages accumulés à l'horizon, et les bruits d'une guerre prochaine ont-ils moins de consistance qu'en 1884? Ce qui est certain, c'est que les causes d'une grande guerre continentale existent autant à présent qu'alors, et que les armements excessifs des grandes puissances ont encore augmenté depuis cette époque. »>

Sir Michael Hicks-Brach se demande, en terminant, dans quelles conditions se trouve aujourd'hui la France. Sa situation est plus instable qu'en 1884 et l'incertitude au sujet de son avenir politique est, à son avis, plus grande qu'à ce moment.

Si l'on envisage, d'autre part, la position de l'Angleterre, l'opinion publique est tranquille sur l'état de sécurité où se trouve le pays; faut-il troubler ce sentiment en ouvrant la porte à l'attaque d'un ennemi possible?

Si la responsabilité de M. Gladstone a diminué, celle du gouvernement est plus grande; c'est pourquoi il convient de rejeter le bill, pour maintenir intact le canal qui constitue la défense naturelle et peu onéreuse de la liberté et de la prospérité de l'Angleterre.

M. Gladstone a pris la parole:

Il explique les motifs qui font qu'il appuie aujourd'hui le bill qu'il a com

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