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BIBLIOTHÈQUE

ACADÉMIQUE,

OU

Choix fait par une Société de Gens-de-Lettres
de différens Mémoires des Académies fran-
çaises et étrangères, la plupart traduits,
pour la première fois, du Latin, de l'Italien,
de l'Anglais, etc.

stome

Mis en ordre par A. SÉRIEYS, Censeur au Lycée
impérial de Douai, Professeur d'Histoire, et Secré-
taire de la Faculté des lettres, à l'Académie de cette
ville.

Dédié à S. M. JOACHIM NAPOLÉON,
Roi des deux-Sicilea.

TOME I V.o,

Contenant les Mémoires sur la Littérature.

A PARIS,

Chez DELACOUR, Imprimeur - Libraire, rue J.-J.
Rousseau, no, 14, vis-à-vis la Poste aux Lettres.

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LITTÉRATURE.

SUR

LA PHILOSOPHIE

DES ASIATIQUES (1),

Par M. GUIL. JONES.

E

N suivant dans mes dissertations l'ordre des progrès de l'esprit humain dans l'étendue graduelle de ses trois principales facultés, la mémoire, l'imagination et le raisonnement, je devrais offrir un essai sur les arts libéraux des peuples de l'Asie, avant de traiter de leurs sciences abstraites, parce que le génie qui invente a toujours devancé chez les peuples les travaux laborieux de l'esprit analytique.

J'entends par science un assemblage de propositions transcendantes accessibles à l'es

(1) Asiatic, Research. t. III, traduit de l'anglais pour la première fois.

Tome IV. Littér.

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prit humain, et réductibles à de premiers principes, axiomes ou maximes desquels ils puissent dériver tous dans un ordre régulier. Mais, sans prétendre en donner ici une définition logique, je me bornerai à traiter des cinq divisions de la philosophie asiatique, qui sont la physiologie et la médecine, la métaphysique et la logique, la morale et la jurisprudence, la physique et les mathématiques, dont la religion de la nature a été, dans tous les âges et chez tous les peuples, le résultat sublime et consolant. Je m'étendrai sur

les progrès que les Indiens ont faits dans ces sciences, sans négliger de mentionner dans l'occasion les connaissances des Arabes, des Persans, des Tartares et des Chinois.

I. Le premier article offre peu de choses à dire; car il ne paraît pas qu'il existe dans aucune langue de l'Asie un seul traité original de médecine considérée comme science. Il est vrai que, dans ces régions, la médecine semble avoir été de tems immémorial ce que nous la voyons encore de nos jours chez les Hindous et les Musulmans, une histoire empirique de maladies et de remèdes, fort utile, je le veux croire, et digne d'un soigneux examen, mais

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