L'industrie en EuropeMichel Lévy fréres, 1856 - 296 sivua |
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Sivu 171 - ... souffert, et on comprend pourquoi. Une imitation industrielle est comme une traduction littéraire ; les beautés de l'original s'y atténuent quand elles ne disparaissent pas. On copie nos dessins, mais on les copie comme on parle notre langue, avec un accent étranger. Il ya toujours, dans l'exécution, de mauvais coups de navette, des parties qui déparent et où la main se trahit, une froideur inhérente au plagiat, et qui caractérise tous les travaux d'où l'inspiration se retire. Ainsi...
Sivu 119 - ... une matière animale, mais une poussière inerte. Plus de décomposition à craindre; par conséquent plus de souillure pour la soie. Alors , au moyen d'un appareil mécanique, les cocons sont aplatis, pressés comme des figues sèches , et disposés par couches dans des caisses ou dans des ballots. Ils arrivent ainsi à Londres ou à Marseille, d'où ils sont dirigés sur les filatures pour y être soumis à un traitement régulier.
Sivu 170 - ... là, disait-on, comme contraste, dont les métiers produisent ces rubans merveilleux, si frais, si délicats, que le moindre contact suffirait pour les faner, et qui pourtant ont été tissés sous un ciel bien noir et dans une atmosphère bien chargée de fumerons, par des mains qui ne sont pus celles de petites maîtresses.
Sivu 100 - Pendant la durée de ce travail les autres travaux cessent; on ne vend plus, on n'achète plus, on ne passe point d'actes, on ajourne ce qui peut être ajourné. Aussi tout chôme, marchands, notaires, avocats, tout, jusqu'aux médecins et aux pharmaciens; la population n'a pas le temps d'être malade.
Sivu 168 - ... de l'Amérique du Sud ; d'autres se font une place sur le marché européen ; il en est qui s'adressent plus particulièrement à l'Allemagne. Dans cet ensemble, il ya peu de chose à reprendre pour ce qui tient au métier ; la confection est bonne, les couleurs sont belles ; il n'y manque qu'un je ne sais quoi plus aisé à sentir qu'à définir; c'est la manière, l'harmonie, la disposition générale, en un mot le juste sentiment du goût. Le...
Sivu 108 - ... des outillages, — la bassine , un fourneau chauffé au charbon et une petite roue pour recevoir le brin' de soie et le former en écheveau.
Sivu 232 - II faut franchir un demi-siècle pour arriver à un autre genre et à une autre supériorité. Boule imagine alors et pousse à une perfection incomparable l'art d'incruster le bois et d'y distribuer avec un goût parfait des ornements de cuivre, d'écaille, d'ivoire, de nacre, de burgau, même de corne et de baleine.
Sivu 19 - ... encore assuré d'avoir un auditoire. Une bielle, un frein, un essieu, une chaudière, voilà des mots qui par euxmêmes sont bien peu engageants et n'alimentent guère l'intérêt ; mais, quand on se prend à réfléchir que la vie dépend d'un frein qui se brise, d'un essieu qui se fourvoie, d'une chaudière qui éclate, à l'instant ces mots prennent une autre valeur que celle du vocabulaire et éveillent dans l'esprit une foule d'idées et d'impressions, comme pourrait le faire le plus sombre...
Sivu 218 - ... la demande de ce prince désireux d'enrichir son orfèvrerie d'une pièce aussi remarquable, que par conséquent elle dut être faite peu de temps après l'arrivée de cet artiste à Montbéliard, entre les années 1580 et 1590. Briot était alors dans la force de l'âge et dans la maturité de son talent , le style de son aiguière, le costume sous lequel il s'est représenté dans son médaillon au revers du bassin annoncent l'époque de Henri III et concorderaient parfaitement avec les dates...
Sivu 148 - Non-seulement il n'a pas lasoie, mais il n'a ni le coton, ni lecharbon, ni le fer, ni même le blé pour se nourrir ; il n'a point de bâtiments pour expédier au loin ses produits, ni de ports où les matières premières puissent arriver à peu de frais ; il est isolé au milieu de l'Europe et ouvert à tous ses voisins; il n'a rien de ce qui rend les autres États si intolérants et leur donne l'orgueil et la prétention de se suffire.