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faculté sensitive est nulle depuis le milieu du métatarse jusqu'à la pointe des orteils.

Nous n'avons pu constater exactement l'existence et la disposition des artères; il nous a paru cependant avoir senti des pulsations dans la partie inférieure de la région tibiale antérieure; les veines du pied sont trèsvisibles.

FONCTIONS DES ORGANES GÉNITAUX. - Le monstre commença à avoir des rapports avec les femmes vers l'âge de quatorze ans. L'érection a lieu presque simultanément dans les deux pénis ; elle commence dans le gauche, puis suit immédiatement dans le droit; dans cet état, le premier est un peu plus dur que celui-ci. Il peut accomplir le coït avec l'un et l'autre de ces organes, et recommencer avec celui dont il ne s'est pas servi; il en résulte que la vigueur de l'un des deux membres virils ne prédomine pas de beaucoup sur l'autre,

Le coït s'accomplit promptement et régulièrement des deux côtés, mais le gauche lui faisant éprouver une sensation plus voluptueuse, il s'en sert de préférence. L'éjaculation et la miction se font en même temps par les deux pénis.

Nous exprimâmes notre désir de le sonder pour reconnaître s'il y avait une ou deux vessies, mais le monstre et ses directeurs s'y opposèrent. Les tentatives que nous fimes pour éclairer ce point, en pressant l'un des urethres pendant que la miction se faisait par l'autre, ne nous donnèrent qu'un résultat équivoque, à cause de la difficulté de l'accomplissement d'un acte que l'on ne peut le plus souvent exécuter que solitairement.

L'Institut impérial de France, dans sa séance générale du mercredi 5 juillet, et sur la désignation de l'Académie des sciences, a décerné le prix biennal de 20,000 francs institué par l'Empereur à M. Wurtz, professeur de chimie à la Faculté de médecine.

Les Conférences historiques, brillamment inaugurées par M. Verneuil, ont été non moins brillamment couronnées par celle de M. Broca sur Celse.

En terminant sa conférence, l'orateur a rendu un juste hommage à M. Verneuil, qui a conçu le projet de ces conférences, et à M. le doyen Tardieu, qui l'a accueilli et réalisé. Les paroles de M. Broca ont soulevé dans l'auditoire des applaudissements unanimes et répétés.

Mais il y a eu de véritables acclamations, lorsque M. le doyen, prenant la parole à son tour, avec cet art exquis de l'à-propos qu'il possède au plus haut degré et cette éloquence persuasive qui lui est naturelle, a remercié, au nom de la Faculté de médecine et de l'Université, les treize agrégés qui, par leur talent et leur science, ont donné tant d'éclat à ces conférences et en ont assuré le succès. Ce succès obligeait, et M. le doyen a donné une grande satisfaction au sentiment public lorsqu'il a annoncé que l'institution de ces conférences, de temporaire, deviendrait permanente, et qu'il s'occupait d'en organiser de nouvelles pour l'hiver prochain. (Union médicale.)

M. Malgaigne, dont la santé, malheureusement, ne s'améliore pas, a donné sa démission de professeur de médecine opératoire à la Faculté de Paris. On assure que M. Denonvilliers, professeur de pathologie externe, demande à permuter sa chaire pour celle que M. Malgaigne laisse vacante.

Le concours pour une place de prosecteur à la Faculté de médecine de Paris, vient de se terminer par la nomination de M. le docteur Duplay.

Un concours pour deux places de chef de clinique médicale, et un concours pour une place de chef de clinique d'accouchements, s'ouvriront le 17 juillet prochain, à quatre heures, à la Faculté de médecine.

Seront seuls admis à concourir (par mesure transitoire) les lauréats de la Faculté et des hôpitaux.

Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons la mort de M. Bauchet, chirurgien des hôpitaux, agrégé de la Faculté.

Pour les articles non signés, F. BRICHETEAU.

THÉRAPEUTIQUE MÉDICALE.

De la connexion entre la phthisie et les maladies utérines, et de la nécessité de traiter ces dernières dans les cas ainsi compliqués.

Par M. le docteur Henry Bennet.

Dans mon Traité de l'inflammation de l'utérus j'ai depuis longtemps signalé la liaison qui s'observe souvent entre la phthisie et les maladies chroniques de la matrice. J'y ai établi que l'anémie et la débilitation qu'entraînent si constamment les affections utérines, constituent, par leur réaction sur les fonctions digestive et nutritive, des causes prédisposantes énergiques de consomption pulmonaire, surtout lorsqu'il existe déjà une disposition constitutionnelle.

Pendant les nombreuses années que j'ai pratiqué à Londres comme médecin consultant, j'ai fréquemment vu des cas qui démontrent ce fait, cas dans lesquels des femmes dont la santé était débilitée par des affections utérines, sont devenues victimes de la phthisie. Mais c'est seulement depuis que le soin de ma propre santé m'a obligé à aller, chaque hiver, m'établir au milieu d'une population de phthisiques, à Menton, que j'ai pu reconnaître de quelle extrême fréquence est cette connexité entre les maladies de la matrice et la tuberculisation du poumon. Telle est cette fréquence, en effet, que je trouve chez les malheureuses poitrinaires dont je suis entouré le plus large champ pour l'application pratique de mes connaissances spéciales en pathologie utérine, connaissances qui m'ont été d'un puissant secours pour le traitement de mes malades, en ajoutant un important contingent à mes moyens thérapeutiques. Aussi, trouvant que l'expérience de chaque hiver vient confirmer sur ce point l'expérience acquise les années précédentes, je voudrais attirer, et avec plus de force, l'attention de mes confrères sur ces faits dont l'importance est visible.

La phthisie est essentiellement une maladie de faiblesse. Elle attaque principalement ceux qui ont reçu de leurs parents une organisation manquant de vitalité, ou qui ont porté atteinte à la vitalité d'une constitution originairement bonne par des excès de quelque genre que ce soit, ou chez lesquels une telle constitution a été altérée par des misères et des privations indépendantes de leur propre volonté. En un mot, la phthisie est une maladie de vitalité défective, et les lésions qui abaissent l'énergie vitale, telles que les lésions utérines, ont pour double effet et d'en amener le développeTOME LXIX. 2e LIVRAISON.

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ment et d'en empêcher l'arrêt et la guérison, lorsqu'une fois elle s'est développée.

Ce dernier point est un fait dont je demeure profondément convaincu par les résultats de ma pratique à Menton. Grâce au concours du soleil, d'un air sec et salubre, d'une température douce, d'un traitement tonique rationnel, hygiénique, diététique et médicinal, je trouve que la consomption pulmonaire, dans cette contrée favorisée, surtout à ses premières périodes, n'est plus cette maladie rebelle que j'avais connue d'abord à Paris et à Londres. Après six hivers passés à Menton, je suis maintenant entouré d'une petite tribu, si je puis ainsi parler, de cas de phthisie guérie ou arrêtée, parmi lesquels le mien propre, peut-être, est le plus remarquable. Ce résultat curatif, cependant, n'a été obtenu, dans chacun de ces cas, qu'en relevant et améliorant les facultés organiques, et principalement celles de la nutrition. Si un phthisique peut obtenir de l'amélioration dans sa santé générale, si par là il arrive à manger et à dormir, s'il digère bien et assimile ses aliments, la victoire est à moitié gagnée; et ce qui aide surtout le médecin à atteindre ce but, c'est la bonne chaleur solaire, c'est l'air à la fois sec, frais et vivifiant, c'est en un mot l'excellent climat de la Rivière. Mais que faire avec un malade qui est sans appétit, qui a des nausées, auquel la vue et le nom même des aliments causent du dégoût, et qui ne veut ni ne peut manger? Comment remonter les forces organiques dans de telles conditions; comment faire cesser l'anémie et la débilité; et comment tenir en échec et subjuguer la maladie tuberculeuse de la poitrine? C'est ce qui est absolument impossible: or, tel est en général l'état dans lequel se trouvent les femmes phthisiques qui sont atteintes d'une affection utérine.

Ces faits se sont, je puis le dire, imposés de force à mon esprit. Je n'étais pas disposé à reconnaître l'existence d'une lésion utérine chez ces malades. Très-sensible au reproche si souvent adressé à ceux qui ont beaucoup étudié un sujet, qu'ils voient ce sujet partout, j'essayai d'abord de fermer les yeux à l'évidence. Je m'efforça de croire que j'avais uniquement à combattre un trouble fonctionnel, jusqu'à ce que le cortége familier des symptômes vînt positivement commander mon attention et me faire une obligation et un devoir de porter mes investigations, mes soins sur ce que je savais être un élément d'une importance capitale pour le bien de la malade.

Que des affections inflammatoires subaiguës et chroniques de la muqueuse de l'utérus et de son col coexistent souvent avec la phthi

sie, c'est ce qui ne saurait nous surprendre quand nous réfléchissons que des manifestations morbides vers le système muqueux forment un des trait principaux de la constitution strumeuse, constitution dans laquelle la maladie tuberculeuse a le plus de tendance à se montrer. Nous devons nous rappeler aussi que la période de la vie pendant laquelle se manifeste le plus fréquemment la consomption pulmonaire est celle qui se trouve comprise entre ving et trente ans. Or, cette période, chez la femme, est également celle de la plus grande activité utérine, celle par conséquent où les maladies inflammatoires des organes utérins ont leur maximum de fréquence.

La coexistence d'une maladie utérine avec la phthisie n'échappera pas à un examen attentif des phénomènes utérins. La présence persistante de la leucorrhée, de la dysmenorrhée, de la ménorrhagie, les irrégularités dans la périodicité et la nature des phénomènes menstruels, les douleurs ovariques et lombaires dans l'intervalle des règles, etc., rendent probable l'existence d'une maladie utérine. Cette probabilité devient une certitude, s'il y a en même temps perte de l'appétit, état nauséeux, vomissements. A une époque avancée de la phthisie, l'aménorrhée dénote, non la présence de complications utérines, mais l'appauvrissement du sang et la diminution de sa masse.

Il est de la plus haute importance pour les malades que les affections utérines coexistant avec la consomption pulmonaire ne soient pas abandonnées à elles-mêmes, mais qu'au contraire elles soient l'objet d'un traitement ('). Y a-t-il inflammation chronique, il faut en obtenir la résolution; y a-t-il des ulcérations, elles doivent être cicatrisées par les moyens locaux appropriés. Autrement les malades n'ont aucune chance de se rétablir. Elles ne peuvent manger, et si elles ne peuvent manger, c'est une autre cause de mort qui vient s'ajouter et qui doit les faire succomber plus tôt. Il y a là une nou

(1) Parmi les auteurs qui ont le plus fortement signalé l'influence réciproque de la tuberculisation pulmonaire et des affections utérines, se trouve un des plus actifs collaborateurs du Bulletin de Thérapeutique, Aran, dont la mort prématurée a été une perte pour la science. Dans ses Leçons cliniques sur les maladies de l'utérus et de ses annexes, on peut voir en maint passage qu'il regardait, au moins dans beaucoup de cas, les affections utérines comme exerçant une sorte de révulsion favorable à la maladie de poitrine, et il énonce le précepte de les respecter, tout en en modérant les accidents, quand ils deviennent trop pénibles. Les opinions de M. Bennet et d'Aran sont donc opposées, comme on le voit; peut-être cette opposition tient-elle aux différences de conditions sociales, de milieu, de climat, où l'un et l'autre ont observé.

(Note de la Rédaction.)

velle preuve de la solidarité de l'art, de ce fait, évident par luimême, qu'un bon praticien est obligé de se tenir au courant de toutes les branches de la médecine. Mon expérience à Menton m'a prouvé de la manière la plus indubitable que beaucoup de femmes phthisiques doivent chaque année succomber à cette cruelle maladie, parce qu'une chance de guérison a été négligée faute d'avoir reconnu chez elles des lésions utérines sérieuses. Or, ces sortes de lésions peuvent très-facilement, chez ces malades, rester inaperçues, les symptômes thoraciques formant les traits prédominants de leur maladie et accaparant l'attention à l'exclusion des symptômes utérins. Ces derniers sont supposés, si on les aperçoit, être purement fonctionnels, être la conséquence de l'état maladif général, et sont abandonnés à la nature. D'un autre côté, les malades atteintes de tubercules pulmonaires n'ont pas l'idée de consulter un médecin adonné spécialement à la pratique des maladies des femmes, familiarisé avec toutes les phases des affections utérines; c'est à un médecin ordinaire, c'est-à-dire non spécialiste, qu'elles s'adressent, dont l'attention n'a souvent pas été beaucoup dirigée sur cette classe de maladies, et qui fréquemment incline à penser qu'on s'en est occupé plus qu'il n'y avait lieu dans ces dernières années. Ainsi cet élément se trouve négligé, et cette négligence ne peut nécessairement qu'être fatale aux malheureuses malades. Les cas suivants feront voir la portée de ces faits: ils ont été choisis à dessein pour mettre dans tout son jour l'influence des affections utérines, quand elles compliquent la phthisie, aux différentes phases de l'existence féminine.

Obs. 1. Une dame, âgée de cinquante ans, mère d'une famille nombreuse, d'une santé délicate depuis plusieurs années, devint sujette, l'hiver dernier, à une toux fatigante et continuelle. Au printemps, elle vint à Londres, et consulta un médecin qui reconnut un dépôt tuberculeux considérable au sommet du poumon gauche. Le conseil lui fut donné de passer l'hiver dans le Midi et elle vint à Menton. S'imaginant à tort que le climat suffirait pour la guérir, elle laissa passer l'hiver presque entier sans demander avis, et alors, loin de se trouver mieux, se sentant plus mal, elle me fit appeler. Je trouvai une masse de tubercules ramollis à la partie supérieure du poumon gauche, avec les symptômes correspondants habituels. La santé générale était perdue, les forces abattues, l'appétit mauvais, il y avait des crises fréquentes de spasmes à l'estomac. Les règles étaient irrégulières, à cause de l'imminence de la ménopause, et il y avait beaucoup de troubles vers la matrice, plus qu'il ne semblait naturel dans les circonstances. Cette dame avait vu un éminent accoucheur quelques années auparavant pour des

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