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NOTA.

Les articles confectionnés ou fabriqués avec divers tissus sont passibles du droit afférent au tissu le plus imposé entrant dans leur composition.

Papier et ses applications.

Papier dit de fantaisie, colorié, marbré, gaufré, recouvert ou non de métal, et papier de tenture (100 kilos).

Papier autre de toute sorte.

Livres reliés de tout genre et musique.

Gravures, estampes, lithographies, photographies, cartes géographiques et dessins de toute sorte sur papier.

Etiquettes imprimées, gravées ou coloriées.

Peaux et pelleteries ouvrées.

Peaux préparées, vernies ou maroquinées (100 kilos).
Peaux autres de chèvre, de mouton et d'agneau.

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Ouvrages en peau ou en cuir, bottes, bottines pour hommes et pour femmes, souliers (la paire).

Tuyaux de cuir (100 kilos).

Gants de peau de toute sorte (la douzaine).

Métaux et ouvrages en métaux.

Or :

a. Laminé en plaque et clinquant, et or tréfilé (le kilogr.). b. Filé sur soie et sur autre matière textile.

c. Battu en feuilles (sans défalcation du poids du papier). Argent

a. Laminé en plaques et clinquant et argent tréfilé (le kilogr.). b. Filé sur de la soie ou sur toute autre matière textile. Orfèvrerie et vaisselle d'or (l'hectogr.).

Articles en argent, même dorés ou argentés (le kilogr.).

Bijoux (on entend par bijoux les objets de luxe de petite dimension et qui, précieux par le travail et la matière, sont destinés à servir d'ornements personnels) :

a. D'or (l'hectogr.).

b. D'argent même doré (le kilogr.).

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Meubles.

Meubles en bois courbé (100 kilos).

Meubles autres qu'en bois courbé :

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Meubles sièges sculptés ou marquetés ou ornés de cuivre, de toute espèce ds bois :

cuivre..

Meubles autres que sièges, plaqués, sculptés, marquetés ou ornés de

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Meubles autres que sièges, massifs en bois d'ébénisterie, sculptés, marquetés ou ornés de cuivre.

Meubles garnis et recouverts, de toute espèce.

(30 p. 100 en sus des droits ci-dessus selon la catégorie.) Cadres, baguettes en bois de toute nature et en bois doré.

70 >>

Ouvrages en bois.

Balais communs (le cent) .

10 >>

Planches et frises ou lames de parquets rabotées, rainées et

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Ouvrages de sparterie, vannerie.

Chapeaux de paille, d'écorce, de sparte et de fibres de palmier ou de toute autre matière végétale, non dressés ni garnis (le cent). Chapeaux dressés ou garnis.

Cordages, fils polis et ficelles de sparte, de tilleul et de jonc (100 kilos).

6 » 6

25 »

500 »

7 75

22 50

26 50

Cordages, fils polis et ficelles :

Autres, mesurant par kilogramme de fil simple:

500 mètres et au-dessous.

De 501 mètres à 2,000 mètres.

Plus de 2,000 mètres.

(Droits des fils retors de lin ou de chanvre.)

Ouvrages en matières diverses.

Corail taillé non monté (le kilogr.)

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Boutons de toute sorte à l'exception de ceux recouverts de soie ou de bourre de soie (100 kilos).

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QUATRIÈME PARTIE

CHRONIQUE

ALLEMAGNE

Discours du Prince de Bismarck, à la séance du Reichstag du 6 février, à propos du projet d'emprunt pour dépenses militaires.

Si je prends aujourd'hui la parole, je ne le fais point pour recommander le projet de loi sur le crédit militaire; je ne doute pas que ce projet ne soit adopté et je ne crois point que je puisse contribuer à renforcer la majorité qui l'adoptera et qui, à vrai dire, importe grandement, à l'intérieur et à l'étranger. Messieurs les députés auront arrêté au sein de leurs groupes leur vote, et j'ai pleine confiance en ce que le Reichstag allemand votera cette augmentation de notre force armée à un chiffre auquel nous avions renoncé pendant l'époque allant de 1867 à 1887, et qu'il nous le rendra, non pas en raison de la situation du moment, ni en raison des craintes qui peuvent agiter aujourd'hui la Bourse et l'opinion publique, mais en raison d'une appréciation prévoyante de la situation générale de l'Europe.

Aussi, en prenant la parole, parlerai-je plutôt de la situation que du projet de loi.

Je ne le fais pas volontiers; car un seul mot maladroit peut gâter beaucoup et beaucoup de paroles ne serviront pas à grand'chose, sauf à édifier nos citoyens et ceux de l'étranger, ce qui se ferait tout seul aussi. Je ne le fais pas volontiers, mais je crains que, après l'attente qui se rattache à la discussion de ce jour, mon silence n'augmente la nervosité de notre population et de celle de l'étranger. On croirait que la situation est tellement critique, qu'un ministre des affaires étrangères n'ose même pas y toucher. Je vais donc parler, bien que je le fasse à contre-cœur.

Je pourrais me borner à rappeler les déclarations que j'ai faites ici même il y a à peu près une année.

Depuis, la situation a peu changé. J'ai reçu ce matin une coupure d'un journal, la Freisinnige Zeitung, un journal qui, je pense, est plus près de mon ami politique M. Richter, et je pourrais y prendre le point de départ de mes explications sur la situation. Je pourrais me rapporter aux points principaux de cet article en disant que si la situation a changé, elle a tourné plutôt au mieux qu'au pire.

A ce moment-là nous craignions surtout la guerre qui pouvait éclater du côté de la France. Depuis, nous avons vu en France un président pacifique qui a succédé à un prédécesseur pacifique. C'est un symptôme favorable, si la France, en élisant un nouveau chef de l'Etat, n'a pas ouvert la boîte de Pandore et si nous pouvons compter que M. Carnot continuera la politique dont M. Grévy passait pour le représentant. En outre, nous avons vu dans le ministère français des changements qui ont une importance plus rassurante encore que le changement présidentiel, qui se rattachait à d'autres raisons. Des ministres qui pouvaient être disposés à subordonner à leurs

projets personnels les intérêts de la paix de leur pays et de l'Europe sont sortis et ont été remplacés par d'autres ministres qui ne nous inspirent point ces craintes. Je crois done pouvoir constateret je le fais volontiers, puisque je veux, non pas alarmer, mais rassurer l'opinion publique — que l'aspect de la situation du côté de la France est beaucoup plus pacifique, beaucoup moins explosif qu'il ne l'était il y a un an.

Les craintes qui ont surgi au cours de cette année se rattachaient plutôt à la Russie qu'à la France, ou, je puis dire, aux excitations mutuelles, menaces, injures et provocations, que la presse russe et la presse française émettaient à tour de rôle au cours de l'été.

Mais je crois que, en Russie, la chose est la même qu'elle était l'an dernier. La Freisinnige Zeitung a relevé ce que je disais l'année dernière, à savoir: «Notre amitié avec la Russie n'a pas subi de changement pendant nos guerres, et aujourd'hui encore elle est au-dessus de tout doute. Du côté de la Russie nous n'attendons ni une attaque ni une politique hostile. »>

Ceci a été réimprimé en gros caractères peut-être pour faciliter mon point de départ; peut-être dans l'espérance que j'ai entre-temps changé d'opinion et que je suis convaincu de m'etre trompé dans ma confiance exprimée il y a un an envers la Russie. Ce n'est pas le cas. Les raisons qui auraient pu servir de motifs résident dans la presse et dans les concentrations de troupes

russes.

En ce qui concerne la presse, je ne saurais lui attribuer un poids décisif. On dit qu'elle a plus d'importance en Russie qu'en France. Je ne suis point de cet avis là. En France, la presse est une puissance qui influe sur les décisions du Gouvernement; en Russie elle ne l'est pas et ne saurait l'être; dans les deux cas, la presse, c'est du papier noirci, contre lequel nous ne guerroyons pas. Les articles de journaux ne sauraient constituer pour nous une provocation. Derrière l'article d'un journal il n'y a qu'un particulier qui écrit et qui lance un article; dans un journal russe supposons que ce soit un journal russe indépendant qui est en rapports avec les fonds secrets français cela ne tire pas à conséquence. La plume qui écrit un article de journal n'a derrière elle que l'homme particulier qui met sur le papier ses élucubrations dans le silence du cabinet, et le protecteur, c'est-à-dire le fonctionnaire supérieur qui, embourbé dans la politique des partis, accorde sa protection à ce journal - l'un et l'autre sont d'un poids infime devant l'autorité de Sa Majesté l'Empereur de Russie.

En Russie, la presse n'a pas tant d'influence sur l'opinion publique qu'en France; elle est tout au plus le baromètre de ce qu'on permet, mais sans qu'elle engage en quoi que ce soit le Gouvernement russe et Sa Majesté l'Empereur. En face des voix de la presse russe, j'ai le témoignage de l'Empercur lui-même, puisque, il y a quelques mois, j'ai eu de nouveau l'honneur d'être reçu en audience par le czar. A cette occasion, j'ai de nouveau acquis la conviction que l'Empereur de Russie n'a pas de tendances guerrières contre nous, qu'il n'a pas l'intention de nous attaquer ou de faire une guerre d'agression quelconque. Je ne donne pas créance à la presse russe; mais j'ai une pleine confiance dans les paroles de l'Empereur Alexandre. Quand je mets les deux sur la balance, les articles russes avec leur haine de l'Allemagne sont légers comme des plumes, et la parole de l'Empereur pèse d'un poids décisif. Je dis donc que la presse russe ne m'engage pas à avoir, sur nos relations avec la Russie, une opinion plus défavorable que celle d'il y a une année.

J'arrive à la question des concentrations de troupes, qui se faisaient autrefois dans une mesure étendue et qui affectaient, depuis 1879, leur forme actuelle qui paraît menaçante. On pourrait facilement s'imaginer que la concentration de troupes russes, à proximité des frontières allemandes et autrichiennes, dans des contrées où leur entretien est plus cher et plus difficile que dans l'intérieur du pays, ne pouvait être inspirée que par l'intention d'assaillir l'un des pays voisins sans crier gare. Eh! bien, je n'en crois

rien. D'abord cela ne correspond pas au caractère du monarque russe et serait en contradiction avec ses déclarations; puis il serait excessivement difficile d'en saisir le but. La Russie ne saurait avoir l'intention de conquérir des provinces prussiennes, ni des provinces autrichiennes. Je crois que, en fait de sujets polonais, la Russie a tout ce qu'elle peut désirer et qu'elle n'a point le désir d'en augmenter le nombre. Annexer une province de l'Autriche, ce serait plus difficile encore. Il n'y a aucune raison, aucun prétexte qui puisse amener un monarque européen à fondre tout-à-coup sur ses voisins. Je vais plus loin encore dans ma confiance; je suis convaincu que si une explosion en France, que l'on ne saurait calculer d'avance et qui n'est certes pas dans les intentions du Gouvernement français actuel, amenait une guerre avec nous, la guerre russe ne s'ensuivrait pas immédiatement et elle ne viendrait pas forcément. Mais si, par contre, nous nous trouvions engagés dans une guerre russe, la guerre avec la France serait absolument certaine, car aucun Gouvernement français n'aurait la force de l'empêcher, quand même il aurait la meilleure volonté. Mais en ce qui concerne la Russie, je déclare aujourd'hui encore que je n'attends pas d'agression et que je ne reprends rien de ce que j'ai dit l'année dernière.

Vous me demanderez: pourquoi alors ces concentrations de troupes si coûteuses? Ah! c'est là une question qu'il n'est pas facile de poser à un Cabinet étranger en vue d'avoir des explications. Si l'on commençait à exiger des explications, celles-ci pourraient être ambiguës et notre réplique en deviendrait entortillée. C'est là une pente savonnée sur laquelle je ne voudrais point m'engager. Les concentrations de troupes, ce sont des faits, en présence desquels on doit non pas exiger des explications catégoriques, mais prendre, avec réserve et prudence, des mesures correspondantes.

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certes

Je ne saurais donc vous donner des informations authentiques sur les motifs de ces concentrations, mais en homme qui connaît de près la politique étrangère russe depuis de longues années, je puis avoir mes idées là-dessus; or je suppose que le Cabinet russe a la conviction fondéeque, dans la prochaine crise européenne qui pourrait éclater, le poids de la Russie dans l'Areopage européen sera d'autant plus grand qu'elle sera plus forte sur la frontière européenne et que ses armées seront plus avancées vers l'Ouest. Plus elle a de troupes sur ses frontières occidentales, plus elle est à même d'agir promptement comme alliée et comme adversaire.

Voilà la politique dont la Russie s'inspire depuis longtemps dans ces concentrations. Vous vous rappelez que, déjà lors de la guerre de Crimée, elle avait toujours une grande armée dans le royaume de Pologne, et si cette armée avait été dirigée en temps voulu sur la Crimée, la guerre eût pu prendre une autre tournure. Si l'on se reporte plus loin encore, on verra que le mouvement de 1830 a trouvé une Russie incapable d'une ingérence, puisqu'elle n'avait pas assez de troupes dans ses régions de l'Ouest. Une concentration de troupes dans les zapadni guberni, les Gouvernements de l'Ouest, n'entraîne donc pas forcément à conclure à une intention agressive. suppose qu'on attend une nouvelle crise orientale et qu'on veut être à même d'appuyer les désirs russes avec le poids d'une armée qui ne se trouve pas à Kasan, mais à un point plus rapproché de la frontière.

La crise orientale, quand pourrait-elle éclater? C'est ce qu'on ne pourrait dire exactement. Au cours de ce siècle, nous avons eu quatre crises (sans compter les petites crises qui ne se sont pas développées): celle de 1809, au bout de laquelle la Russie obtint la frontière du Pruth; celle de 1828; en 1854 la guerre de Crimée, et enfin celle de 1877. Ces crises ont donc éclaté dans des intervalles d'environ vingt ans. Pourquoi la crise prochaine devrait-elle donc éclater avant 1899, c'est-à-dire avant le délai de 20 ans? Je voudrais du moins calculer avec la possibilité d'ajourner la crise.

Il y a d'autres événements européens qui éclatent dans des intervalles similaires. Jadis on pouvait s'attendre à une révolution polonaise tous les

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