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gneurie a eu la bonté de m'envoyer le 15 août, pour les communiquer au Gouvernement italien.

Le même plan de convention, à ce que j'ai entendu dire, devait être envoyé à Paris pour être proposé au Gouvernement français.

Le Chevalier Crispi me charge d'ajouter aussi que le plan de convention parait au Gouvernement italien, à tout prendre, plus favorable aux intérêts de l'Angleterre et de l'Italie que le projet de Paris de 1885. Cependant, le Gouvernement italien se réserve de faire connaitre à Votre Seigneurie telles remarques qu'il pourra trouver opportunes, dès que le projet de convention sera officiellement soumis à son examen et à son approbation. J'ai, etc. (Signe) T. CATALANI.

Le marquis de Salisbury à M. Egerton (1).

Monsieur,

Foreign Office, 4 novembre 1887.

Le Chargé d'affaires français m'a communiqué une copie de la circulaire que le Gouvernement français se propose d'adresser aux puissances qui étaient représentées à la Commission de Paris de 1885, les invitant à accepter le projet de convention pour la garantie du libre usage du Canal de Suez par toutes les puissances et en tout temps, qui a été arrêté d'un commun accord par les Gouvernements anglais et français.

Je vous envoie ci-inclus une copie de cette circulaire pour votre information particulière, et j'ai à vous charger d'informer M. Flourens que le Gouvernement de Sa Majesté a grand plaisir à lui signifier qu'il acquiesce aux termes de ladite circulaire.

Je vous transmets, pour que vous en ayez connaissance et que vous les communiquiez à M. Flourens, les copies de deux dépêches-circulaires que je me propose d'adresser aux représentants de Sa Majesté auprès des puissances intéressées; la première les autorisant à appuyer la communication qui sera faite par leurs collègues français, en exprimant l'espoir du Gouvernement de Sa Majesté que les termes de la convention obtiendront l'approbation des autres puissances; la seconde renfermant une copie de la dépêche que je vous ai adressée le 21 octobre, et de la correspondance relative à l'interprétation de l'article 5 de la convention.

Je suis, etc.

(Signe): SALISBURY.

Sir E. Malet, ambassadeur à Berlin, au marquis
de Salisbury (2).

(Reçu par télégraphe, le 13 novembre.)

Berlin, 13 novembre 1887.

Mylord, J'ai l'honneur de déclarer à Votre Seigneurie que M. Herbette m'informe qu'il a reçu pour instructions, de son Gouvernement, de faire avec moi une communication identique au comte de Bismarck, demain lundi, au sujet du Canal de Suez.

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J'ai informé Son Excellence que jusqu'à présent je n'ai pas reçu d'instructions, mais que je télégraphierais à Votre Seigneurie à ce propos. J'ai, etc. (Signe): Edward B. MALET.

Le marquis de Salisbury à Sir W. White (2).

Monsieur,

Foreign Office, 14 novembre 1887.

Par anticipation sur une dépêche-circulaire du 4 courant, maintenant en route, relative au projet de convention du Canal de Suez qui a été arrêté en commun par les gouvernements anglais et français, je vous donne aujourd'hui, pour instructions, par le télégraphe, d'appuyer la communication qui sera faite par votre collègue français, à ce sujet, au gouvernement auprès duquel vous êtes accrédité.

Je suis, etc.

Signé SALISBURY.

(2) Livre bleu, no 60. Ainsi qu'à Sir R. Morier, Sir E. Malet, M. Philipps, Sir J. Savile, Sir Clare Ford et Sir W. Stuart, représentants de l'Angleterre à Saint-Pétersbourg, Berlin, Vienne, Rome, Madrid et La Haye. Cf. Livre jaune, no 59.

AFFAIRES DES NOUVELLES-HÉBRIDES

ET

DES ILES-SOUS-LE-VENT DE
DE TAHITI (14)

No 1. Déclaration échangée à Londres, le 19 juin 1847, entre la France et la Grande-Bretagne, relativement à l'indépendance des îles de Huahine, Raiatea et Borabora.

Sa Majesté le Roi des Français et Sa Majesté la Reine du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et d'Irlande, désirant écarter une cause de discussion entre leurs Gouvernements respectifs, au sujet des îles de l'océan Pacifique désignées ci-après, ont cru devoir s'engager réciproquement:

1o A reconnaître formellement l'indépendance des iles de Huahine, Raiatea et Borabora (sous le vent de Tahiti) et des petites îles adjacentes qui dépendent de celles-ci;

2o A ne jamais prendre possession desdites îles ou d'une ou plusieurs d'entre elles, soit absolument, soit à titre de protectorat ou sous aucune autre forme quelconque ;

3o A ne jamais reconnaître qu'un chef ou prince régnant à Tahiti puisse en même temps régner sur une ou plusieurs des autres les susdites; et réciproquement qu'un chef ou prince régnant dans une ou plusieurs de ces dernières puisse régner en même temps à Tahiti, l'indépendance réciproque des îles désignées ci-dessus et de l'île de Tahiti et dépendances étant posée en principe.

Les soussignés, Ministre plénipotentiaire de Sa Majesté le Roi des Français près la Cour de Londres et le principal Secrétaire d'Etat pour les affaires étrangères de Sa Majesté Britannique, munis des pouvoirs nécessaires, déclarent, en conséquence, par les présentes, que leursdites Majestés prennent réciproquement cet engagement.

fait

En foi de quoi, les soussignés ont sigué la présente déclaration et y ont apposer le sceau de leurs armes.

Fait double à Londres, le 19 juin de l'an de grâce 1847.

Signé JARNAC.
PALMERSTON.

No 2.

Le Marquis d'Harcourt, Ambassadeur de la République Française à Londres, au Comte de Derby, Secrétaire d'Etat pour les affaires étrangères à Londres.

Londres, le 15 janvier 1878.

Monsieur le Comte, il s'est établi entre l'île de la Nouvelle-Calédonie et le groupe des Nouvelles-Hébrides des rapports d'ordre commercial qui se sont rapidement développés en raison de leur voisinage et qui présentent pour la prospérité de notre établissement colonial une importance considé

rable.

(1) Livre jaune publié par le Gouvernement Français.

Mon Gouvernement, qui attache beaucoup de prix à ce que ces relations continuent sur le même pied, se préoccupe, dans une certaine mesure, d'un mouvement d'opinion qui se serait produit en Australie dans ces derniers temps. Les journaux de ce pays auraient dénoncé l'intention qu'ils attribuent à la France, de réunir les Nouvelles-Hébrides à ses possessions et demanderaient qu'afin de prévenir cette éventualité, l'archipel dont il s'agit fût placé sous la souveraineté de la Couronne d'Angleterre. Sans attacher à ce mouvement de l'opinion une très grande importance, mon Gouvernement tient toutefois à déclarer que, pour ce qui le concerne, il n'a pas le projet de porter atteinte à l'indépendance des NouvellesHébrides, et il serait heureux de savoir que, de son côté, le Gouvernement de Sa Majesté est également disposé à la respecter. D'HARCOURT.

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No 3. Le Comte de Derby, Secrétaire d'Etat pour les Affaires étrangères à Londres, au Marquis d'Harcourt, Ambassadeur de la République française à Londres.

(Traduction)

Foreign Office, le 26 février 1878. Monsieur l'Ambassadeur, en réponse à la note que Votre Excellence m'a fait l'honneur de m'adresser, le 18 janvier dernier, par laquelle, faisant allusion à certains articles parus dans les journaux australiens, vous déclarez que le Gouvernement français n'a pas l'intention de porter atteinte à l'indépendance des Nouvelles-Hébrides, en même temps que vous me demandez une assurance identique de la part du Gouvernement de Sa Majesté, j'ai l'honneur de vous dire que le Gouvernement de Sa Majesté n'a pas l'intention de proposer au Parlement des mesures qui seraient de nature à modifier la situation indépendante où se trouvent actuellement les Nouvelles-Hébrides. DERBY.

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No 4. M. Waddington, Président du Conseil, Ministre des Affaires étrangères, au Vice-Amiral Pothuau, Ambassadeur de la République française à Londres.

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Aux termes de la déclaration échangée à Londres le 19 juin 1847, la France et l'Angleterre se sont réciproquement interdit de prendre possession des trois îles de Huahine, Raiatea et Borabora, dont la situation préoccupe aujourd'hui M. le Ministre de la Marine.

Peut-être le Gouvernement anglais consentirait-il à se départir en notre faveur de la rigueur des stipulations contractées par nous en 1847 et à modifier les termes de la déclaration que nous avons souscrite dans des circonstances sensiblement différentes de celles qui se présentent aujourd'hui. Je vous prierai de vouloir bien entretenir officieusement Lord Salisbury de cette question et je vous serai obligé de me faire savoir comment il l'envisage. WADDINGTON.

ARCH, DIPL. 1888.

2o SÉRIE, T. XXVI (88)

5

No 5. Le Vice-Amiral Pothuau, Ambassadeur de la République française à Londres, à M. Waddington, Président du Conseil, Ministre des Affaires étrangères.

(Extrait.)

Londres, le 24 novembre 1879.

J'ai entretenu Lord Salisbury des Iles-sous-le-Vent de l'archipel de la Société. Il paraît disposé à entrer dans l'examen de cette question dont il comprend l'importance pour nous; seulement il désirerait la rattacher à celle de Terre-Neuve, afin que toutes deux soient traitées simultanément. POTHUAU.

No 6. Le Vice-Amiral Jaureguiberry, Ministre de la Marine, à M. de Freycinet, Président du Conseil, Ministre des Affaires étrangères.

(Extrait.)

Paris, le 26 juin 1880.

Je viens de recevoir de San-Francisco de M. le Commandant des Etablissements français de l'Océanie, le télégramme dont la teneur suit :

« Les chefs de Raiatea ont sollicité la protection française. Je l'ai accordée provisoirement, sous réserve que la Convention avec l'Angleterre serait annulée. » JAUREGUIBERRY.

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No 7.
M. de Freycinet, Président du Conseil, Ministre des Affai
res étrangères, à Lord Lyons, Ambassadeur d'Angleterre à
Paris.
Paris, le 28 juin 1880.

Monsieur l'Ambassadeur, en réponse à votre demande verbale d'informations relative à l'incident de Raiatea, je m'empresse de vous faire savoir que M. le Ministre de la marine a envoyé au Commandant de nos établissements de l'Océanie un télégramme pour l'inviter à ne pas accueillir la demande de protection des chefs də Raiatea, attendu que la Convention de 1847, qui fait actuellement l'objet de négociations entre nos deux Gouvernements, subsiste encore avec tous ses effets. C. DE FREYCINET.

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No 8.
Le Vice-Amiral Jaureguiberry, Ministre de la Marine,
chargé par intérim du Ministère des Affaires étrangères, à
M. Adams, Ministre d'Angleterre à Paris.

(Extrait.)

Paris, le 27 août 1880.

Le Gouvernement de la Reine sait dans quelles circonstances et par quels motifs le Commandant de Taïti a été conduit à préjuger l'issue des pourparlers engagés entre les deux Cabinets, en consentant, sur la demande réitérée des chefs indigènes, à l'extension conditionnelle de notre Protectorat à l'ile Raïatea. Il nous permettra d'insister auprès de lui sur les avantages que présenterait toute solution qui serait calculée de façon à ménager les convenances aussi bien que les intérêts des deux pays. J'ai lieu de penser, d'ailleurs, que le Gouvernement britannique juge, comme nousmêmes, le moment venu de modifier un état de choses créé il y a plus de trente ans et répondant à des préoccupations spéciales qui n'ont plus de raison d'être aujourd'hui. S'il en est ainsi, comme nous l'espérons, nous

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