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On peut ainsi calculer aisément, non seule ment selon le Vakiam, mais encore selon le Sitandam en prenant l'époque annuelle comme nous avons dit ci-dessus.

Il faut savoir en dernier lieu, que nos kalendes précèdent toujours les kalendes des Indiens, et que selon le temps fixé maintenant, la différence n'excède jamais au-delà de 12 jours, et ne va jamais au-dessous de 8; c'est pourquoi le jour des kalendes indiennes étant donné, voyez en quel jour entre 8 et 12 il tombe, et vous verrez quel jour du mois sont les kalendes indiennes.

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APPENDICE.

No. 1er.

LE comte de Caylus fit, en 1716, un voyage au Levant, qu'il n'a point publié, et qui s'est trouvé dans ses papiers; très-jeune encore, il y porta cependant cet esprit d'observation qu'il a rendu par la suite si utile au progrès des

arts.

Quoique, depuis cette époque, plusieurs voyageurs célèbres nous aient donné la description de Constantinople, on ne verra point sans doute d'un œil indifférent celle qu'en fit un juge aussi recommandable par ses lumières que par son impartialité. Je vais extraire littéralement de l'original de ce voyage, la partie qui regarde le séjour et les observations de M. de Caylus à Constantinople. Il voyageoit avec M. de Bonnac, envoyé auprès de la PorteOttomane.

Ils sont arrivés au faubourg de Péra, où tous les ambassadeurs des princes chrétiens sont logés: « Le palais de France, dit-il, est non seulement commode et très-logeable, mais il jouit

de la plus belle vue du monde, si tant est que l'on puisse parler de coup-d'œil après celui de la ville de Constantinople, quand on la voit de la pointe du sérail et de la tour du Léandre, qui porte ce nom, sans que l'on puisse en imaginer la raison. Malgré ce que l'on s'attend à voir par tous les récits des voyageurs, l'on est encore surpris que la nature ait plus fait dans ce lieu que dans tous les autres ; car elle a réuni tout ce qui peut faire le charme de la vie.

>> Les Turcs cependant n'ont pas cherché à y contribuer; la bâtisse et la petitesse de leurs maisons ne les font briller que de loin: de ce point de vue, elles produisent un bel effet, avec les arbres et le vert des jardins dont la ville est remplie, et les minarets des mosquées. Quelques fatigues qu'un voyageur ait éprouvées pendant le trajet, il est payé de ses peines par la beauté de cet aspect.

>> Constantinople est si bien décrit et si connu en Europe, que je n'entreprendrai point d'en faire le tableau; mais je rapporterai, à mon ordinaire, ce que j'ai vu, et l'impression que j'en ai reçue. Malgré ce que l'on avoit mandé à M. de Bonnac, concernant la peste, alors trèsviolente, elle ne m'empêcha pas d'aller partout avec un janissaire. Je ne laissai pas que d'aller plusieurs fois me promener seul, et d'entrer

même dans des mosquées, avec mes habits ordinaires.

>>J'étois vêtu en esclave; ce qui me déguisoit d'autant mieux, que j'avois une belle moustache; elle est absolument nécessaire dans ce pays, et l'usage a tant d'autorité sur les hommes, que l'on est, après un séjour de très-peu de durée, aussi étonné de voir un homme sans cette parure, que l'on seroit surpris d'en voir porter une en France, à un homme d'un certain rang. >>Je pris le janissaire avec moi, non seulealler partout, mais pour éviter les l'on reçoit des renégats; comme ils sont fort méprisés, pour s'en faire quelque mérite, ils font souvent insulte à des chrétiens (1).

ment pour insultes

que

» Le sérail est le lieu dont les Européens se sont le plus occupés; ses murailles et ses portes n'ont pas la moindre beauté ; la plus grande, qui a donné le nom à la cour du grand-seigneur, n'a rien qui la puisse faire remarquer. Cependant ces mêmes murs renferment, du côté de la mer, des beautés que la seule ignorance des

(1) Ici M. de Caylus a laissé une lacune; il se préparoit, d'après une note écrite de sa main, à donner une idée des renégats et de leur erreur; des travaux d'une plus grande importance l'ont sans doute empêché de s'en occuper.

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