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acceptable. Je ne veux, pour l'appuyer, que rappeler ce que notre législation sait exiger quand il s'agit des maladies contagieuses des animaux; les articles 459, 460 et 461 du Code pénal déclarent en effet :

« Art. 459. Tout détenteur ou gardien d'animaux ou de bestiaux, soupçonnés d'être infectés de maladie contagieuse, qui n'aura pas averti sur-le-champ le maire de la commune où ils se trouvent, et qui, même avant que le maire ait répondu à l'avertissement, ne les aura pas tenus renfermés, sera puni d'un emprisonnement de six jours à deux mois et d'une amende de seize francs à deux cents francs.

Art. 460. Seront également punis d'un emprisonnement. de deux mois à six mois, et d'une amende de cent francs à cinq cents francs, ceux qui, au mépris des défenses de l'administration, auront laissé leurs animaux ou bestiaux infectés communiquer avec d'autres.

« Art. 46f. Si, de la communication mentionnée au précédent article, il est résulté une contagion parmi les autres animaux, ceux qui auront contrevenu aux défenses de l'autorité administrative seront punis d'un emprisonnement de deux ans à cinq ans, et d'une amende de cent francs à mille francs; le tout sans préjudice de l'exécution des lois et règlements

poix; il ne pourra être exposé et devra être conduit le plus tôt possible au cimetière. »

La purification (d'après le § 22) est obligatoire pour ceux qui ont été en rapport avec le cadavre, ou qui l'ont porté au cimetière. »

$ 49. Les prescriptions pour la variole vraie sont également applicables à la varioloïde ou à la variole modifiée. ».

AUTRICHE. Les cas de variole doivent être déclarés à l'autorité (ordonbances du 23 avril 1807, 5 août 1817, 2 février 1835), sous peine d'une amende de 3 florins (décret du 22 juillet 1804). La maison occupée par un varioleux doit porter un écriteau sur lequel il est écrit « lci il y a la variole >> (decret du 19 juin 1812).

L'accès de la voie publique ou des localités ouvertes (en partie des écoles) est interdit aux varioleux; une section séparée pour la variole doit être créée dans chaque hôpital; aucun médecin ou étudiant en rapport avec les varioleux ne peut visiter un autre malade sans s'être désinfecté et avoir changé de vêtements (décret du 7 février 1816).

relatifs aux maladies épizootiques et de l'application des peines y portées. >

On ne peut donc que désirer que les mesures prophylactiques ainsi prises et acceptées depuis 1791, contre les maladies contagieuses des animaux, deviennent également applicables en tout ou en partie contre celles de l'homme.

La proposition de M. Léon Le Fort, mise aux voix, est adoptée.

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Conformément aux votes successivement émis par l'Académie au cours de cette discussion, les résolutions suivantes sont adoptées :

L'Académie pense qu'il est urgent et d'un grand intérêt public qu'une loi rende la vaccination obligatoire.

Quant à la revaccination, elle doit être encouragée de toutes les manières, et même imposée par des règlements d'administra tion, dans toutes les circonstances où cela est possible, notamment par les pouvoirs municipaux, partout où les médecins des épidémies et les conseils d'hygiène leur auront signalé la nécessité de cette obligation.

L'Académie émet, en outre, le vœu que l'isolement des varioleux, surtout dans les établissements hospitaliers, soit imposé par des mesures législatives.

M. LE PRÉSIDENT: Ces conclusions et la discussion qui les a précédées seront transmises à M. le Président du Conseil, ministre de l'instruction publique et des beaux-arts.

La séance est levée à quatre heures trois quarts.

L'Editeur-gérant, G. MASSON.

Le Secrétaire perpétuel,

J. BÉCLARD.

ERRATA. Page 514, ligne 31, lisez : « palmoglea micrococca ».
Page 525, ligne 21, lire : « Tommasi-Crudeli »>.

Page 517, les premières lignes doivent être rétablies comme suit : «< Après douze jours d'incubation, ils remarquèrent qu'un grand nombre de ces organismes étaient morts, mais qu'il s'était formé un grand nombre de schyzomicètes du genre Baccilus. »

Page 519, ligne 3, lire : « septique ».

PARIS. IMPRIMERIE ÉMILE MARTINET, RUE MIGNON, 2

SÉANCE DU 40 MAI 1881

PRÉSIDENCE DE M. LEGOUEST

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SOMMAIRE: Correspondance officielle M. le ministre de l'agriculture et du commerce, Vaccination. Correspondance manuscrite: MM. Lepage et Nivet, Remerciements; M. Durand, Variole; M. Larger, Amputation; M. Cazenave de La Roche, Eaux-Bonnes. Présentations d'ouvrages manuscrits et imprimés : M. Tellier, Appareils frigorifiques; Ligue internationale des antivaccinateurs; M. de Mooy, Bandages de transport; M. Dunanc, Beriberi; M. Thomas, Diphtherie; M. Glénard, Fièvre typhoide; MM. Besnier et Doyon, Maladies de la peau; M. Luys, Maladies mentales; M. Bérenger-Féraud, Hôpital de Saint-Mandrier. Rapports:

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M. Constantin Paul, Réponse à M. le Commissaire général de l'Exposition internationale d'électricité; M. Proust, Encombrement charbonneux des poumons chez les houilleurs; discussion: MM. G. Colin, Proust. Communications : M. J. Guérin, Traitement chirurgical du pied bot varus équin; discussion: M. Bouley; MM. Brouardel et Boutmy, Réactif propre à distinguer les plomaïnes des alcaloides végétaux; discussion: MM. G. Colin, Brouardel, Bouley, Leroy de Méricourt, Berthelot, J. Guérin, A. Gautier, Béchamp. Lecture: M. Rosolimos, Occlusion des orifices auriculoventriculaires.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. LE SECRÉTAIRE PERPÉTUEL Communique les pièces de la correspondance :

Correspondance officielle

M. le ministre de l'agriculture et du commerce transmet à l'Académie une lettre de M. le préfet de l'Ardèche proposant pour une médaille d'or, en remplacement de M. le docteur Charras décédé, M. le docteur Adhéran, maire d'Annonay, en considération des services qu'il a rendus pour la propagation de la vaccine en 1879. (Commission de vaccine.)

2 SÉRIE, T. X. N° 19.

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Correspondance manuscrite

I. M. Lepage (de Gisors) et M. le docteur Nivet (de ClermontFerrand), nommés membres correspondants nationaux dans l'avant-dernière et la dernière séance, adressent des lettres de remerciements.

II. M. le docteur Ernest Durand, de Marseillan (Hérault), envoie un mémoire manuscrit intitulé: Considération sur une épidémie de variole observée dans cette commune, de décembre 1878 à juin 1879. (Commission des épidémies.)

HI. M. le docteur R. Larger (de Maisons-Laffitte) transmet une brochure portant ce titre : Des causes de la déformation du moignon à la suite des amputations du pied en général. — (Ce mémoire, conformément au désir de l'auteur, est renvoyé à la Commission du prix Amussat en 1881, pour lequel il est inscrit sous le no 3.)

IV. M. le docteur Cazenave de La Roche (des Eaux-Bonnes) offre un travail imprimé sur l'Action thérapeutique des EauxBonnes dans les affections de la gorge, du larynx, des bronches, et plus particulièrement de l'asthme. (Commission des eaux minérales.)

Présentations d'ouvrages manuscrits et imprimés

I. M. LE SECRÉTAIRE PERPÉTUEL dépose:

1° De la part de M. Ch. Tellier, une troisième lettre à M. le préfet de la Seine, au sujet de l'installation d'appareils frigorifiques à la Morgue.

2o. Le Compte rendu de la première session contre la vaccination obligatoire de la Ligue internationale des antivaccinateurs.

3. Au nom de M. le docteur C. de Mooy, chirurgien-major de l'armée néerlandaise, une brochure en langue française intitulée Les bandages de transport-Rotang.

4 De la part de M. docteur Dunane B. Simmons (de Sanghaï), un ouvrage portant le titre de : Beriberi of the « kakké » of Japan.

II. M. BERGERON : J'ai l'honneur d'offrir à l'Académie, de la part de M. le docteur Thomas (de Saint-Lô), un travail sur l'Anatomie pathologique de la diphtherie. Les recherches de M. Thomas ont été faites sous la direction de M. Cornil et elles ont conduit notre jeune confrère à des conclusions intéressantes pour l'histoire de la diphthérie; elles lui ont démontré que les fausses membranes ont une composition identique, quel que soit leur siège; elles sont constituées par un reticulum fibrineux dans lequel se trouvent accumulés des globules rouges, des leucocytes, de nombreux microbes et des spécimens variés de la flore buccale. M. Thomas n'a retrouvé par l'examen des pièces fraîches aucun des champignons décrits antérieurement comme spécifiques de la diphthérie; les microbes dont il a constaté la présence ne diffèrent en rien, suivant lui, de ceux qu'on trouve dans l'air. Quant aux tentatives faites pour reproduire expérimentalement la diphtérie, M. Thomas fait remarquer qu'elles ont été pour la plupart négatives, et il ajoute que les résultats des autres ont été trop incomplètes pour entrainer la conviction. En résumé, il est incontestable aujourd'hui qu'on peut multiplier par la culture quelques-uns des microbes que l'on trouve dans les fausses membranes de la diphthérie, mais ce qui est encore à démontrer, c'est la spécificité de l'un de ces microbes, c'est-à-dire sa propriété de reproduire la maladie par inoculation. Quoi qu'il en soit, le mémoire de M. Thomas doit, suivant moi, prendre une place honorable dans la série de travaux qu'a déjà fait naître la terrible endémie parisienne. Je demande donc à M. le Président de vouloir bien le renvoyer à l'examen du prix Saint-Paul. (Le renvoi est ordonné.)

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III. M. Ernest BESNIER : J'ai l'honneur d'offrir à l'Académie, au nom de M. le docteur FRANTZ GLÉNARD, médecin de l'établissement thermal de Bourbon-Lancy, un mémoire intitulé: Valeur antipyrétique de l'acide phénique dans le traitement de la fièvre typhoide. Acide phénique ou bains froids? Role du traitement par les bains froids dans les hôpitaux militaires.

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