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de rectifier. C'est à ce travail que nous allons

nous livrer.

PRODUIT DU SOL.

La principale inexactitude de l'ouvrage précité est relative au produit du sol. Sans doute elle est trop évidente pour faire craindre que les effets en puissent être préjudiciables aux intérêts de ce département; mais il est de notre devoir d'offrir au gouvernement des connaissances, qui, pour être utiles, ont besoin d'être rigoureusement exactes.

Culture du chanvre.

L'auteur de la Statistique établit que le chanvre est généralement cultivé; mais il fallait ajouter que cette culture ne se pratique que très-en petit, et uniquement dans des terres grasses et bonnes, telles que n'en offrent pas tous les cantons de ce département, ce qui fait que l'on ne peut ranger cette plante dans la classe des principales productions du

pays.

Productions en fruits et plantes légumineuses. La statistique généralise encore beaucoup trop une branche de commerce en pois, fruits

cuits, fruits à noyau, poires, marons, meÌons, etc. supposée considérable, et qui cependant n'a qu'une légère importance, et est réellement exclusive aux cantons qui environnent le chef-lieu de ce département.

Quant aux plantes légumineuses, une partie de celles désignées par l'auteur, appartient uniquement aux jardins potagers et au rang de celles employées à ajouter à la nourriture des animaux; on ne peut compter sur les choux, les pommes-de-terre, les citrouilles,' les pois et les navets; mais tout cela généralement se cultive en très-petite quantité.

ORDRE DE. CULTURE.

L'auteur de la Statistique commence par établir ainsi l'ordre de culture, selon lui le plus ordinaire.

Dans la première, le chanvre.

On pourrait conclure de-là que toute une sole ou cotaison est réellement ensemencée en graine de chenevi, ce qui serait impraticable. La vérité est, ainsi que nous l'avons exposé plus haut, que cette culture est toujours bornée à une petite étendue de terrein, et ordinairement à des clos particuliers, nommés,

par cette raison, clos à chanvre, et dans lesquels il se cultive annuellement.

Sans suivre le reste de ce cours erronné dès son principe, nous rétablirons l'exactitude, en disant que l'usage adopté pour l'assolement des terres varie autant d'après la nature du sol, que d'après une routine habituelle.

Ici la terre se divise en trois soles, là en quatre, et ailleurs point de systême absolument régulier. La qualité de la terre détermine l'espèce de grain qu'on y sème comme froment, ou seigle, orge ou avoine, maïs ou bled noir. Quant aux jachères pures, elles ont cessé d'exister uniquement sur les sols assez bons pour admettre la culture du trèfle.

LABOURAGE.

Ici l'auteur a encore été trompé. Il avance que dans plusieurs fermes un peu considérables, les labours se font avec des chevaux seulement. Si cette pratique existe dans de telles formes, elle est au moins extrêmement rare; mais elle est réellement usitée par plusieurs de nos misérables bordagers qui, à défaut de moyens pour se procurer des bœufs, se contentent d'égratigner la terre avec deux chevaux de la plus chétive espèce. Cet attelage

est, à la vérité, suffisant dans les terres trèssabloneuses.

Quant à la culture faite à la main, c'est par le moyen de la bêche et non de l'instrument appelé croc; cette culture, d'ailleurs, est extrêmement restreinte, et ne s'applique qu'au chanvre et à quelques plantes légumineuses. C'est encore par erreur qu'on a supposé qu'on formait les sillons, ou, pour mieux dire, les billons, de quatre et quelquefois de trois rayes, on a voulu dire de quatre ou de deux, car de trois, cela serait impraticable.

Nous bornons là nos observations sur l'ouvrage précité, qui renferme d'ailleurs des notions utiles.

S'il n'entre point dans tous les détails pra tiqués de notre agriculture, qu'il serait peutêtre minutieux d'exposer, il indique suffisamment les points principaux qui la doivent caractériser, et peuvent en faire saisir l'ensemble.

Quant aux moyens, aux réglemens qui peuvent améliorer notre agriculture, nous avons, dans les sessions de l'an 8 et de l'an

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9, indiqué ceux que nous avons jugé devoir remplir le but avec plus d'efficacité; et ne pouvant que nous répéter, nous nous en référons aux vues proposées dans ces deux sessions.

PRODUIT de chaque hectare de terre labourable dans le département de la Sarthe.'

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On observe que la quantité de semence employée, varie souvent en raison de la nature des terres; mais plus souvent encore d'après l'habitude locale; la différence est même considérable d'un arrondissement à l'autre, et va quelquefois jusqu'à un quintal entre les terres fortes et les terres légères; mais nous avons adopté dans ce tableau la proportion la plus forte, comme étant la plus généralement en usage.

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