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térieure, de voir qu'il ne présente aucune issue par laquelle on puisse s'y introduire, et qu'on est obligé d'en juger par des dehors fort souvent trompeurs.

Il dépendrait cependant du gouvernement de vaincre cet obstacle, mais il faudrait qu'il ne fut pas effrayé de la dépense qu'entrainerait un pareil travail et qu'il le confiat à des gens capables de l'exécuter, et qui y fussent appliqués tous entiers. Si la statistique en profitait pour étendre ses vues et diriger ses observations, il en résulterait encore un autre avantage pour la répartition de l'imposition foncière qui ne serait plus susceptible des inégalités dont on se plaint, puisque la matière imposable serait également connue dans son ensemble et dans ses détails. Je ne conçois pas de moyen plus digne d'exciter l'attention d'un gouvernement qui aspire à toutes les espèces de gloire.

J'ai l'honneur de vous saluer.

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« On m'a remis, citoyen préfet, votre lettre du 1er. messidor, dans laquelle vous faites sentir la nécessité d'un cadastre général, comme devant servir de

base au grand travail statistique demandé par le gou vernement, et auquel il attache, avec raison, beaucoup d'importance. Assurément, cit. préfet, ce que vous dites est fondé en raison; mais je vous prie d'observer que c'est précisément pour poser les bases, pour arriver à un cadastre, que le gouvernement a dressé les tableaux (1) que les préfets doivent remplir. Ces tableaux, malgré toutes les difficultés, seront un jour complets. >>

(B-s.)

L'Orient, le 7 messidor, an 13.

Au citoyen Ballois, auteur des Annales de Statistique.

CITOYEN,

J'entends partout parler des canaux de communication à creuser, soit pour joindre des rivières, soit pour faciliter les arrivages aux villes de l'intérieur, Je ne doute pas qu'un systême général de communication par le moyen des canaux, ne fut immensément avantageux à l'état et par les débouchés qu'il faciliterait au commerce intérieur, et plus encore par la destruction de l'idiotisme, qui sépare les français des départemens, même les plus voisins, mais dont la communication est interrompue, ou par le mauvais état des chemins ou par la grandeur des dépenses des voyages. Sans doute que ce systême basé sur des connaissances locales bien certaines et sur les lois de l'hydraulique

(1) Voyez le rer. no. des Annules, page 141 et suivantes.

eût été acceptable avant la révolution. Mais l'est-il aujourd'hui ? C'est une question que je me suis faite, mais que je suis loin de pouvoir résoudre. Les raisonnemens ne m'ont produit que des preuves spéculatives; il me faudrait des faits pour me fixer.

pas.

Les débordemens qui ont eu lieu depuis plusieurs années sont-ils occasionnés par des changemens arbitraires dans les localités, ou le sont-ils par un mouvevement général de la machine? On prétend que nous devons les grandes variations de l'atmosphère, les fontes trop précipitées des neiges, et les débordemens qui s'en suivent, aux coupes des bois qui courronnaient nos montagnes et aux défrichemens de leurs sommets. Si telle est la cause des débordemens, on y remédiera avec le tems, ou on n'y remédiera Dans le premier cas, on ne courra point de risques, en adoptant, en généralisant peut-être même le systême des communications par canaux. Dans le second, n'aura-t-on pas à craindre, chaque année, de voir la France ensevelie sous les eaux? Car je n'ose croire que la multiplicité de canaux soit un moyen suffisant de neutraliser la crue des eaux débordantes. Ces canaux ne serviraient-ils pas, au contraire, à étendre ces désastres dans des pays qui en eussent été à l'abri par leur position? Mais il me reste de grands doutes sur la cause des débordemens. Sans nier que les causes précitées soient en partie recevables, je crois avoir lieu de craindre qu'elles soient rendues plus dangereuses par une variation dans notre position astronomique; car les débordemens de l'Italie n'ont pu avoir les mêmes

causes que ceux de la France, c'est-à-dire, que ceux supposés. Si les autres nations de l'Europe ont éprouvé les mêmes désastres, je me crois fondé dans mon assertion.

Mais supposons pour le moment que les canaux ne puissent être nuisibles sous aucun rapport, qu'ils soient même avantageux, préservatifs ou palliatifs des maux dont nous avons parlé, doivent-ils être établis de manière à réunir des départemens situés dans des bassins différens? Ne serait-il pas à craindre qu'un des bassins éprouvant une inondation ne reversât ses eaux dans le bassin voisin et inférieur, et que loin d'en être soulagé il lui fit partager son désastre en se privant, parlà, des secours qu'il eût pu en recevoir ? Telles sont les questions auxquelles je desirerais voir répondre par quelqu'un dont les connaissances pussent m'éclairer que beaucoup de mes concitoyens qui partagent mes doutes.

ainsi

Salut respectueux,

DELACOUR,

Officier d'artillerie de la Marine.

NOTE DU RÉDACTEUR. Ne laissons point échapper l'occasion qui se présente naturellement d'offrir ici un témoignage public de notre reconnaissance aux magistrats estimables, aux citoyens éclairés qui, de tous les points de la France, répondent avec un généreux empressement à l'appel que nous avons fait à leurs lumières et à leur zèle. Chaque jour voit s'accroitre le nombre de nos correspondans, et parmi eux il n'en est

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ancun qui ne puisse concourir, avec succés, au but que nous nous sommes proposé et que nous ne pouvons manquer d'atteindre, si nous sommes toujours aussi utilement secondé.

Dans le nombre des lettres qui nous sont parvenues depuis peu de tems, nous en avons distingué quelquesunes qui par leur intérêt méritent une mention plus particulière.

Le cit. NAZERET, ingénieur ordinaire dans le département de la Nièvre, nous annonce une description de ce département sous les rapports de la navigation intérieure, de l'agriculture, du commerce et des arts. Ce travail qui a déjà obtenu l'approbation du Ministre de l'Intérieur, a été revu par l'auteur qui y a fait des augmentations importantes. Il doit étre accompagné d'une carte hydrographique et physique du département.

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Le cit. PAMARD, auteur de la Topographie physique et médicale d'Avignon et de son territoire nous adresse un exemplaire de cet ouvrage, imprimé ordre et aux frais de l'administration municipale. par Nous en rendrons compte incessamment.

Le cit. PAROLETTI, conseiller de l'administration générale du Piémont, nous a fait passer l'analyse ( déjà publiée ) de son rapport sur les eaux thermales des environs d'Acqui; il s'empressera, dit-il, de nous communiquer d'autres articles relatifs à la statistique de cette partie de l'ancienne Gaule.

Le cit. CHAIX, sous-préfet de l'arrondissement de Briançon (Hautes-Alpes), occupé par goût et

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