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Ma carte, que j'augmente tous les jours, réclamera vos bons offices; vous et nos collègues y mettrez sur les lieux modernes les noms antiques, et j'espère qu'insensiblement nous retrouverons l'antique Attique sous les bruyères qui couvrent la moderne. Voici l'explication de cette inscription : ΑΝΤΙΧΑΡΜΟΣΛΑΜΓ. ΛΑΜΠΤΡΕΥΣ. (5) de Lamptra, bourgade de l'Attique, dont j'ignore la tribu; j'ai trouvé ce mot entier dans d'autres inscriptions : ΘΕΟΔΩΡΟΣ ΝΑ ΠΟΝΟΣ ΛΑΜΠΤΡΕΥΣ. (6) Le mot oroz signifie limite dans l'inscription suivante, qui est très-antique.PefOOPOEAPTE un village, autrefois ΠΕΛΗΚΗ ΜΙΔΟΣΤΕΜΕ ne du bois (7) de Diane. Je ne

ΝΟΣΑΜΑΡΥΡΥ.

.ΑΣ

lica est

la bor

devine

point le surnom de la déesse ; il faut vous laisser le plaisir de le trouver; des points marquent les lettres incertaines ou qui manquent. Sur le mont de Jupiter à Naxie ΟΡΟΣΔΙΟΣΜΗΛΟΣΙΟΥ (8); et près d'une carrière de la même île, où est une statue colossale de 36 pieds de long', à peine dégrossie

ΟΡΟΣΣΟΦΙ Ο ΠΕΡΟΥ. . ΠΑΑΠΟΛΛΟΝΟΣ. Ce mot ΟΡΟΣ

est gravé en caractères d'un pied, sur une montagne près des carrières du mont Hymette, aux ruines d'Hélice, que j'ai nommée à l'aide de Strabon.

Ce même mot oro, se trouve aussi à une lieue d'Athènes, sur le chemin du mont Brilessus, (5) Anttcharmus de Lamptra.

(6) Théodore, fils de Nauponus de Lamptra. C'est la première fois que le nom de Nauponus paroît.

(7) Borne du bois de Diane Amarysia. Voy. Pausanias, (8) Bois de Jupiter, conservateur des brebis.

il doit être pris ici, sauf votre décision, pour limite ainsi que pour ma ville d'Helice, il signifiera Montagne à Naxie.

sep

La description du tombeau d'une prêtresse de Minerve, que j'ai découvert sur la Voie sacrée, près du mont Pæcile, se trouve dans la lettre que j'ai écrite à M. Barbier du Bocage (9), le 30 tembre; il vous en aura fait part. Ai@ozaproz, pierre blanche, a été, ce me semble, mal entendu par les traducteurs de Pausanias. J'ai trouvé des restes du temple de Vénus, sur la Voie sacrée, à un demi quart de lieue de la mer, en allant d'Athènes à Eleusis. Devant ce rocher, qui est percé do niches pour des vœux, est l'enceinte dont parle Pausanias, sous la dénomination de Lithos Argos; elle est en polygones irrégulièrs; sa longueur est de soixante pieds; les pierres en sont trèsgrosses.

Je crois

que Lithos Argos désigne ce genre de bâtisse, ouvrage cyclopique. Ayant fouillé près de ce rocher, consacré à Vénus, j'ai trouvé, près des restes d'un autel, deux tourterelles en marbre, de grosseur naturelle; et les inscriptions suivantes sur le rocher, au-dessous de quelques niches, les seules que la main des barbares n'a point cassées; en voici une où est le nom d'une célèbre courtisanne appelée pythonice.

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ΕΥΝΙΑΣΘ .

ΠΥΘΟΝΗΚΗΣΝ.

OPBIYE

ΦΙΛΗ ΑΦΡΟΔΙΤΕΙ

142

Une figure agenouillée et bien coiffée d'oreilles, et non de feuilles de lierre(1); elle est à genoux, une main appuyée à terre, et regarde derrière elle; de l'autre, elle tient sa draperie comme si elle y avoit amassé ce qu'elle cueille; ou ramasse près d'elle, et à la gauche est une petite pierre.Serait-ce Pyrrha, j'ai hasarder d'en faire la nymphe Echo. J'adresse cette longue lettre sous le couvert de M. d'Hauterive, comme vous me l'avez recommandé; je lui ai écrit par un voyageur américain nommé Budde ou Biedde, qui l'a connu en Amérique. Je vous prie de l'assurer que je suis pénétré de reconnoissance pour les marques d'intérêt qu'il m'a données; je sais combien je lui dois.

(1) Suprà, p. 137.

Votre ami et collègue,

FAUVEL.

NOTICE de quelques lettres originales de M.DE LA MONNOFE, par M. BAUDOT aîné, de l'Académie de Dijon.

UN

N amateur conserve treize lettress originales de la main de M DE LAMONNOYE, dont les douze premières, écrites depuis le 20 avril 1710, jusqu'au 23 mai 1714, vers le temps de la réception de cet illustre Dijonnois, à l'Académie française, sont datées de Paris, et adressées à M. d'Huissier-d'Argencour, qui les avoit conservées, et qui avoit joint à cet intéressant recueil, copie de ses réponses.

Peu de personnes connoissent aujourd'hui monsieur d'Huissier-d'Argencour. M. MICHAULT, dans ses Mélanges philologiques, imprimés en 1754, (tome 2, page 92), le place au nombre des amis du savant père Oudin; il étoit peut être fils d'un Salomon de Huissier, sieur d'Argencour, qui fut pourvu le 9 mars 1678, de l'office de prévôt des maréchaux et vice bailly d'Auxois, et dont PALLIOT avoit fait mention dans son grand recueil brûlé avec la bibliothèque d'Antoine Joly de Blaisy. Quoiqu'il en soit, le correspondant de M. de Lamonnoye cultivoit les sciences, et particulièrement la botanique. Il avoit préparé un catalogue des plantes de Bourgogne, que M. Michault s'étoit proposé de rendre public: il étoit lié avec les sa vans Dijonnois de son temps; et c'est avec lui que

l'abbé PAPILLON avoit fait son voyage littéraire ; qui n'a point été imprimé, et dont le même philo logue Michault s'est horné à donner un extrait fort court à la fin de son second volume.

Les cinq premières lettres que M. de Lamonnoye avoit adressées à M. d'Huissier-d'Argencour, pen dant le courant de l'année 1710, ne contiennent guère que des complimens et des détails relatifs à diverses commissions, pour des livres. La sixième et la septième ont pour objet un catalogue intitulé Bibliotheca Janiniana, qui avoit occupé les savans, parce que Colomiez, avoit cité, dans sa Bibliothèque choisie, cet opuscule, qui n'étoit qu'une nomenclature assez insignifiante de ma nuscrits, appartenant à un Nicolas Jannin, abbé de Saint-Benigne de Dijon, rédigée en 1621, par Paul Dumay, père du conseiller Pierre Dumay, qui étoit vivant à l'époque où les lettres dont il est question, furent écrites par M. de Lamonnoye. Ce dernier a consacré à laBibliotheca Janiniana, un long article imprimé au troisième volume du Menagiana, page 323, de l'édition complette d'Amsterdam, 1716; c'est le dévelop pement de la lettre du 24 octobre 1710.

Pierre DUMAY, connu par son érudition et par plusieurs pièces de poésie latine, fort estimées, étant mort au mois de janvier 1711, et cette nouvelle ayant été annoncée par M. d'Huissier-d'Argencour à M. de Lamonnoye, celui-ci lui écrivit une lettre de condoléance, qu'il a fait imprimer depuis en entier, dans le même volume du Mena

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