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ANDEUTUNGEN zu vier und zwanzig Vortraegen uber die Archæologie, etc.; c'est-à-dire, Programme de vingt-quatre leçons sur l'Archæologie, données pendant le sémestre d'hiver de 1806, par C. A. BOETTIGER. Première partie : Apperçus généraux et Histoire de la Plastique chez les Grecs. In-8°. Dresde, 1806.

L'OUVRAGE dont nous offrons à nos lecteurs la notice, ne devant être, ainsi que l'annonce le titre, qu'un programme destiné à servir de fil à ceux qui avoient fréquenté les leçons de l'auteur sur l'archæologie; on ne trouve en effet dans les quatorze premières leçons, que de courtes indications des objets à traiter dans un pareil cours. Il n'en est pourtant pas de même des dix dernières leçons, dans lesquelles l'auteur a cru devoir entrer dans de plus amples développemens; souvent même il y discute les matières plus profondément encore qu'il n'a fait dans son cours oral. Il en donne pour raison que ces dix dernières leçons étant consacrées à l'histoire de la plastique chez les Grecs, sujet très-intéressant et qui forme la base de toute l'archeologie; et que ce programme allant devenir, par l'impression, le partage d'un plus grand nombre d'hommes que celui qui avoit formé son auditoire; il a pensé que, pour contribuer à l'aTome III. Juin, 1807.

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vancement de la science, il ne pouvoit se dispenser de proposer quelquefois ses vues et ses idées, et de hasarder des conjectures, afin de les soumettre au jugement des connoisseurs et des amateurs de l'art des autres villes et des autres pays.

Quiconque n'est pas entièrement étranger à la science appelée archæologie, reconnoîtra bientôt, en lisant ce petit ouvrage, qu'il est fait de main de maître, que l'auteur possède parfaitement bien son sujet, et qu'il traite les matières avec ordre et clarté. L'esquisse que nous allons donner du plan et de la distribution qu'il a adoptés, nous en fournira la preuve.

Les trois premières leçons forment une espèce d'introduction, dans laquelle l'auteur, après avoir défini le mot archæologie, traite de l'étendue de cette science, de l'histoire des monumens antiques et de celle de l'étude de ces monumens, et termine par un discours sur la vie et les travaux du père de l'archæologie, Jean Winkelmann, auquel il consacre la troisième leçon toute entière.

La quatrième et la cinquième leçon comprennent l'archéologie Asiatique. Ici l'auteur traite d'abord des pagodes, des palais et des sépulcres Indiens; il passe ensuite aux antiquités Persannes, telles que le palais national de Tschelminhar destiné aux assemblées des Perses, les hiéroglyphes Persans, les inscriptions en forme de coins et de flèches, le caillou remarquable dont il est parlé dans les monumens inédits de M. MILLIN, et les cylindres Persans; viennent après cela les mer

veilles de Babylone, les antiquités de Palmyre et les ruines de Balbeck.

L'archeologie Egyptienne fait le sujet des six leçons suivantes. Après avoir indiqué les sources dans lesquelles il faut puiser pour parvenir à la connoissance des monumens Ægyptiens, l'auteur distingue deux époques de l'art chez ce peuple. La première est celle où cet art étoit dans toute sa pureté, la seconde, celle où il a dégénéré par les modifications qu'il a reçues sous la domination successive des Perses, des Grecs et des Romains. La première époque se subdivise en deux périodes, celle de Thèbes ou des obélisques, et celle de Memphis ou des piramides.

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En traitant de la première de ces périodes, l'auteur s'occupe principalement des hiéroglyphes dont les Ægyptiens ornoient leurs temples, leurs vêtemens, leurs costumes, leurs vases, etc. II donne l'explication du mot hiéroglyphe, et parle des difficultés que l'on a à déchiffrer ce genre d'écriture; il pense que pour y parvenir, il faudroit d'abord avoir recueilli tous les signes hiéroglyphiques.

La seconde période le conduit à parler de l'usage dans lequel étoient les Ægyptiens d'embaumer les morts et de les transformer en momies ; des chambres et des palais destinés à recevoir les corps embaumés, et des piramides. Au sujet des momies, il examine les procédés de l'embaumement, qui ont donné lieu à deux sortes de momies, les solides et celles qui le sont moins; les premières

sont celles qui sont employées chez nous en médecine. Il passe ensuite à l'examen des enveloppes des momies ou des bandelettes; il traite des amulettes et des autres objets précieux que l'on trouve dans les momies, du masque dont on recouvroit le visage des corps embaumés, etc. A la suite des momies humaines,l'auteur dit aussi un mot des momies d'animaux ; il pense que les Ægyptiens faisoient des momies de toutes sortes d'animaux, tels que le bœuf Apis et autres, quoique nous ne connoissions que les momies d'Ibis. A l'occasion des piramides, il rapporte les étymologies qu'en donnent MM. SILVESTRE DE SACY et LANGLÈS; le premier dérive ce mot de pi-rom, qui signifie sanctuaire, le second, de pi-chrom, rayon solaire. Après avoir parlé des piramides, l'auteur ajoute encore des détails très-intéressans sur les figures humaines qui ornoient les temples des Ægyptiens, sur celles qui décoroient les chapiteaux à Dendera, sur le Sphinx, sur les figures colossales placées devant les temples, et qui n'étoient que des figures de prêtres faisant les fonctions de gardiens des temples.

La seconde époque principale de l'art Ægyptien est celle de l'art dégénéré. L'auteur le considère d'abord sous les Lagides, où le culte d'Isis fut répandu au-dehors de l'Egypte par les femmes Grecques, qui trouvèrent qu'à la faveur de ce culte elles pouvoient se permettre de plus grandes libertés ; et ensuite sous Sylla, où il pénétra en Italie et à Rome. Nous ne pouvons nous arrêter .

aux observations curieuses et intéressantes que l'auteur fait à ce sujet.

Dans la douzième et la treizième leçon, l'auteur s'occupe de l'archeologie Etrusque. Il entretient d'abord ses auditeurs de l'histoire de l'Etrurie et de son commerce; il parle ensuite du caractère du peuple, qui étoit un mélange de superstition et de cruauté, accompagné d'un penchant dominant pour les cérémonies et le luxe dans les processions et les fêtes. Il traite après cela du goût de ce peuple pour les arts, qui se manifesta de bonne heure, tant dans l'architecture que dans les vases, les bronzes, les reliefs sur les urnes d'albâtre et de pierre, et les pierres gravées. Il s'attache surtout à faire voir que les monumens que l'on a coutume de regarder comme étrusques, ne le sont pas tous véritablement ; il en cite plusieurs exemples, et établit les caractères auxquels on peut reconnoître le style réellement étrusque.

La quatorzième leçon contient une espèce d'épisode, un hors d'œuvre sur ce que, dans les productions des arts, on entend par style et par manière.

Les neuf avant dernières leçons sont consacrées à l'archæologie Grecque, où l'auteur, entraîné par l'intérêt de son sujet, entre dans beaucoup plus de détails qu'il n'a fait dans les leçons précédentes. Il établit trois époques de l'art chez les Grecs 1.o époque de l'ancien style; 2.o époque du style grand et beau; 3.° époque du style beau et gracieux, La première s'étend jus

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