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Je pourrois ajouter d'autres anecdotes trèssingulières sur M. de Caylus elles trouveront

leur place ailleurs.

II.

MARIN.

P. 2, dans un manuscrit....

Les Mémoires de d'Aubigné n'ont été imprimés pour la première fois qu'en 1729, dans un recueil édité par le Duchat (Cologne, chez Pierre Marteau, 3 vol in-8).

D'Aubigné, dans la préface adressée à ses enfans, leur avoit défendu d'en avoir plus de deux copies cependant, le dernier éditeur des Mémoires, M. Ludovic Lalanne, en a pu compter jusqu'à six, rien que dans les bibliothèques publiques de Paris. L'impression en avoit été commencée lors de la paix de Ryswick (1697); madame de Maintenon parvint, dit-on, à l'arrêter. Le manuscrit que madame de Caylus dit avoir vu, n'étoit point de la main de d'Aubigné; c'étoit une copie très-fidèle possédée par madame de Maintenon. C'est évidemment celui qui se trouve encore aujourd'hui à la bibliothèque du Louvre et dont M. Ludovic Lalanne s'est servi pour rectifier le texte, altéré par les précédens éditeurs. Le manuscrit original des Mémoires de d'Aubigné est à Genève et appartient à M. le colonel Tronchin.

III.

P. 4, ce fils fut malheureux et mérita ses malheurs par sa conduite.

Constant, baron de Surineau, fils aîné de Agrippa d'Aubigné et de Suzanne de Lezay, ue après 1584, mort à la Martinique vers 1645. — Voir sur les méfaits de Constant d'Aubigné dont les trahisons, les apostasies et les crimes de toutes sortes, désolèrent la vie de son père, les pages 151-6 de la nouvelle édition des Mémoires donnée par M. Lalanne (Paris, Charpentier, 1856). D'Aubigné déshérita ce fils, qu'il accuse lui-même d'avoir fait de la place de Maillezais, dont il lui avoit remis le commandement, un tripot, un mauvais lieu et une boutique de faux-monnoyeur. Voici le passage du testament de d'Aubigné, qui déshérite ce mauvais fils: — « Primitivement, je déclare Constant d'Aubigné, mon fils aîné et unique, pour le destructeur du bien et honneur de la maison, en tant qu'en luy a esté, et pour avoir mérité d'être entièrement déshérité par plusieurs offenses énormes, particulièrement pour avoir esté accusateur et calomniateur de son père en crime de lèse-majesté; c'est pourquoi je le prive de tous mes meubles et acquêts de quelque qualité qu'ils soient: toutefois, s'il se

présente quelque enfant bien légitime de luy, à ses enfans, non à luy, je laisse la terre des Landes-Guinnemer-près-Mer (en Blaisois), qui est mon seul patrimoine. » Page 426 de la même édition. Constant d'Aubigné fut le père de madame de Maintenon.

IV.

P. 66.

Variante de l'édition de M. de Monmerqué : « Avec sa pension de deux mille livres, elle conduisoit si bien ses affaires, qu'elle étoit toujours honnêtement vêtue, quoique simplement. Elle m'a dit elle-même que ses habits n'étoient que d'étamine de Lude, fort à la mode alors pour les personnes d'une médiocre fortune; elle n'avoit que du linge uni; elle étoit chaussée proprement et avoit de très-belles jupes. Elle trouvoit moyen, sur ses deux mille livres, de s'entretenir, ainsi que je viens de le dire, de payer sa pension, celle de sa femme de chambre et ses gages, ne brûloit que de la bougie, et avec cela avoit souvent de l'argent de reste à la fin de l'année. Je n'ai jamais, me disoit-elle, passé de temps plus heureux. »

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མ.

P. 12, la maréchale d'Albret ivrogne.

Madeleine de Guénégaud, femme de GastonPhoebus d'Albret, maréchal de France, gouverneur de Guienne. - La réputation de la maréchale d'Albret étoit sur ce point bien établie, témoin ce couplet d'une chanson faite par Coulanges, à l'occasion d'un pain bénit rendu à l'abbaye de Livry (Recueil de Maurepas, t. IV);

Une maréchale

De très-grand renom
Dit avec dévotion:
Montons dans la salle,

Le vin y est bon !

Cela se chantoit sur l'air: Buvons à nous quatre! Le nom de la maréchale est indiqué en note dans le manuscrit, avec cette apostille : Elle aimoit fort le vin et buvoit comme un trou.

VI.

P. 20, une de ses sœurs..........

Cette tante de madame de Caylus, si bien accoutumée à changer de religion, s'appeloit ma

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dame de Fontmort. M. de Monmerqué donne à cet endroit les deux extraits suivants de deux lettres de madame de Maintenon, l'une inédite et tirée des recueils de mademoiselle d'Aumale; l'autre, déjà publiée par La Beaumelle, mais rectifiée d'après le texte des mémoires inédits de cette demoiselle. La première est adressée à madame de Murçay-Villette, mère de madame de Caylus, à la date du 23 décembre 1680, deux jours après que sa fille eut été remise entre les mains de madame de Maintenon: « Je l'amenai avec moi : elle pleura un moment quand elle se vit seule dans mon carrosse ; ensuite elle se mit à chanter. Elle a dit à son frère qu'elle avoit pleuré en songeant que son père lui dit en partant que si elle changeoit de religion et venoit à la cour sans lui, il ne la reverroit jamais. » La seconde lettrę, adressée à la même personne, est datée du 25 du même mois : « Si vous aviez été de la même religion que M. votre mari, je vous aurois priée de m'envoyer votre fille, et j'aurois espéré de vous autant de complaisance qu'en ont eu M. et madame de La Laigne et M. et madame de Caumont; mais j'ai eu peur que l'on ne vous soupçonnât d'avoir été bien aise de me la donner, et de quelque intelligence avec moi sur la religion. Voilà, ma chère cousine, ce qui m'a obligée de vous tromper; et pourvu que M. de Villette ne soit pas mécontent de vous, je me

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