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citée par madame de Caylus, mais pour quelques mots seulement, la variante proposée par M. de Monmerqué, d'après le manuscrit de mademoiselle d'Aumale. Les premières éditions portoient: Sa téte brune lui seyoit fort bien; Renouard avait cru devoir remplacer le mot téte (teste) par le mot veste; ce qui nous paroît une grande liberté. Au moins auroit-il fallu pouvoir dire quel costume portoit ce jour-là M. de Villarceaux.

XVII.

P. 107, on fit aussi des chansons....

On trouve en effet dans le Recueil de Maurepas, plusieurs chansons, ou couplets faits à l'occasion de ce mariage. D'abord un couplet sur les relations de mademoiselle de Laval avec Fontrailles avant son mariage, qui ne mérite pas d'être cité; en voici un autre à la date de 1683: Nous portons des fontanges, C'est la mode entre nous;

Ne trouvez pas étrange

Si Roquelaure, aussi belle qu'un ange,
En fait porter à son époux.

On sait que les fontanges étoient des nœuds qui se portoient sur la tête.

Je citerai plus au long une chanson qui se rapporte à un fait fort connu et consigné dans presque tous les mémoires du temps: l'auteur de la chanson, qui se chantoit sur l'air du cantique: Apprends-nous, 6 Marie, feint de s'adresser à un esprit messager pour apprendre de lui les nouvelles de la cour:

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3.

Sur ce fait d'importance,
Et les témoins ouïs,
Dis-nous quelle sentence

A prononcé Louis.

Ce prince bon et sage,
Grand en tout ce qu'il fait,
Condamne au mariage,
Pour punir ce forfait.

4.

Pour marier ces belles,
Trouve-t-on à la cour
Des époux dignes d'elles,
Introduits par l'amour?

- On en trouve à revendre,
Quand le roi prend le soin
De doter, ou de rendre

Ce service au besoin.

5.

Fais-nous savoir encore
Par quels puissans discours
La belle Roquelaure

A chassé ses amours.

Un amant téméraire,
Grand seigneur indiscret,
A dit dans sa colère

Ce qu'il n'avoit pas fait, etc.

Saint-Simon dit en effet, dans ses Mémoires

(t. V, p. 77), que ce fut le Roi qui fit le mariage de mademoiselle de Laval avec Antoine Gaston de Roquelaure, et qu'à cette occasion il fut fait duc à brevet.

XVIII.

P. 108, mademoiselle de Tonnerre chassée de la

cour.

M. de Monmerqué note à propos de ce fait les extraits suivants du Journal de Dangeau :

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« Le Roi ordonna à mademoiselle de Tonnerre de sortir de la cour pour entrer aux Filles-Sainte-Marie de Paris (12 avril 1654). << M. de Rhodes sortit avant-hier de la Bastille, et revint à la cour; il n'apprit que chez M. de La Feuillade le malheur de mademoiselle de Tonnerre (15 avril). Elle fut mise à PortRoyal et deux ans après elle épousa un gentilhomme du Dauphiné, nommé de Musy, dont le père étoit aussi de la maison de Clermont. Madame la Dauphine parut fort aise de cet établissement, et elle parla de mademoiselle de Tonnerre avec bonté (31 janvier 1686). Le Roi refusa de signer son contrat de mariage, en disant qu'il ne vouloit faire cet honneur-là qu'aux personnes dont il avoit été content (2 février 1686). »

XIX.

P. 111, madame de Dangeau.

« Il paroît cependant que madame de Dangeau fut obligée d'effacer le nom de Bavière. Voici ce que madame de Sévigné écrivoit au président de Moulceau, le 3 avril 1686: « Ma<«< dame la Dauphine ayant su que cette jolie « personne avoit signé partout Sophie de Bavière, << s'est transportée d'une telle colère, que le Roi <<< fut trois fois chez elle pour l'apaiser, craignant « pour sa grossesse. Enfin tout a été effacé, « rayé, biffé; M. de Strasbourg (le cardinal de <«< Furstemberg) ayant demandé pardon, et avoué « que sa nièce est d'une branche égarée et sé<< parée depuis longtemps, et rabaissée par de « mauvaises alliances, qui n'a jamais été appelée «que Lœwestein. » Madame de Dangeau n'étoit ́en effet de Bavière que du côté gauche. Elle descendoit de Frédéric dit le Victorieux, qui, pour conserver l'électorat de Bavière à son neveu, avoit épousé en 1462 Claire de Tettingen, simple demoiselle, à la condition que les enfants à naître de ce mariage seroient seulement comtes du saint-empire, et n'auroient aucun droit sur les biens du Palatinat. » Note de M. de Monmerqué.

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