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de croire, ou que madame de Caylus aura fait à mademoiselle d'Aumale une autre dictée, différente de la première; ou qu'elle-méme, mademoiselle d'Aumale, aura copié en l'altérant le manuscrit du comte de Caylus?

Dans l'impossibilité de conclure, nous n'avons pas voulu priver entièrement nos lecteurs du bénéfice des corrections introduites par M. de Monmerqué. Nous avons donc admis ces corrections, toutes les fois qu'elles ne portent que sur un mot impropre ou détourné de son sens, sur une phrase vicieuse, etc. Quant aux corrections plus étendues, aux variantes qui modifieroient plus ou moins complétement le texte, nous les avons renvoyées à la fin du volume, parmi les notes, où les lecteurs pourront aller vérifier par

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eux-mêmes leur authenticité et la légitimité de nos réserves.

A l'exemple des premiers éditeurs, nous réimprimons la préface de Voltaire et les notes qui lui sont attribuées. Si quelquefois nous y avons ajouté, soit pour pour préciser une date, soit rétablir un nom ou un titre, nous n'avons pas cru que cela valút la peine d'étre signalé: nous ne revendiquons comme nótres que les notes placées à la fin du volume, et qui, placées au bas des pages, auroient eu le tort de multiplier les interruptions.

Nous avons été moins respectueux pour les notes de Renouard, plus spirituelles que savantes, et qui ont généralement le défaut d'étre inspirées par un esprit de parti qui ne leur laisseroit aujourd'hui qu'un foible intérét.

Mais, après réflexion, nous avons

obéi au sentiment qui lui a fait supprimer dans son édition le choix de lettres de madame de Caylus qu' Auger avoit ajouté à la sienne. Nous pensons, comme M. Renouard, que les lettres de madame de Caylus ont assurément un certain intérét de style; mais que cet intérét foiblit si on les sépare de celles de madame de Maintenon, auxquelles elles ont été réunies jusqu'ici. En fin de compte, ce n'est point une édition des œuvres complètes de madame de Caylus que nous avons prétendu faire. Nous réimprimons les Souvenirs plutôt, ainsi que je l'ai dit au commencement, à cause de leur mérite littéraire que de leur intérét historique : l'intérét des lettres seroit plutôt historique que littéraire. Ceux qui, après avoir lu les Souvenirs de madame de Caylus, voudroient compléter l'étude de son carac

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Cet ouvrage de madame de Caylus est un de ceux qui font le mieux connoître l'intérieur de la cour de Louis XIV. Plus le style en est simple et négligé, plus sa naïveté intéresse. On y trouve le ton de la conversation: elle n'a point táché, comme disoit M. le duc d'Antin. Elle étoit du nombre des femmes qui ont de l'esprit et du sentiment sans en affecter jamais. C'est grand dommage qu'elle ait eu si peu de souvenir, et qu'elle quitte le lecteur lorsqu'il s'attend qu'on lui par

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