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et demi-nus, des forêts de pins dégarnis, du lac et des sinuostés de la Baltique, offre une perspective enchauteresse. Il est fâcheux que les rues soient mal pavées.

troisième que sont les appartemens royaux, décorés avec beaucoup de magnificence. La plupart des salles qui les composent sont ornés de belles tapisseries des Gobelins.

Dans une excursion que M. Carr fit à la campagne, il passa près de l'observatoire, situé sur une petite émi"nence dans les faubourgs du nord. Son horizon est trop circonscrit par les rochers qui l'entourent; et comme la chaleur artificielle des poêles ternit les verres des lunettes et des télescopes pendant les nuits d'hiver, qui sont les plus propres aux observations astronomiques, cet établissement est d'une trèsfaible utilité.

Les ouvrages du célèbre sculpteur Sergell attirèrent d'abord l'attention du voyageur. Il vit dans son atelier deux statues de Cupidon et de Psyché, dont cet artiste a résolu de ne pas se défaire à quelque prix que ce soit, et dans la composition desquelles il règne une finesse de contours, une grace, un sentiment qu'on ne peut pas décrire. La statue colossale et pédestre en bronze de Gustave III lui parút aussi une très-belle production, et on la regarde, dit-il, comme le dernier effort du talent A l'occasion d'un dîner que fit le inimitable de son auteur; c'est un pré-voyageur dans un château construit en sent des habitans de Stokholm, qui bois, mais très-bien arrangé dans l'inleur a coûté 40,000 livres sterling. Le térieur, il observa qu'un étranger piedestal est un bloc solide de porphy- est fort surpris de ne pas trouver de re; elle devait être placée dans la marée dans un pays qui n'est entouré partie du quai qui forme un croissant. que de mers. La pêche du hareng, qui était jadis un objet si important pour la Suède, a pour ainsi dire, entièrement cessé.

En peinture, les deux Martins qui sont frères et rivaux en méthode, se distinguent singulièrement dans cet art, au milieu des frimats de la Suède. L'un d'eux, le plus jeune, a peint et gravé une suite de vues de Stokholm avec beaucoup de pureté et de fi

délité.

Ces deux arts sont encouragés par une académie dont Adolphe Frédéric est l'instituteur. On y enseigne gratui tement le dessin aux ouvriers pour leur donner idée de la perfection et du goût dans les professions qui en sont susceptibles. On en fait voyager même un certain nombre chez l'étranger, pour s'y former sur les meilleures

écoles.

Stokholm renferme deux clubs. L'un est le club des négocians, où les étrangers sont introduits par les abonnés. L'autre est supérieur par le style et les dépenses qui s'y font.

Le palais du roi, qui renferme le Muséum et où siégent les Etats, a un extérieur imposant, soit par son étendue, soit par son élévation. Il a quatre étages, et chose singulière ! c'est au

Le goût des modes françaises, un Peu discipliné à la vérité, règne en Suède, et donne à la parure des habitans beaucoup de légèreté et de grace. La façon de vivre, les meubles et les manières même tiennent beaucoup de la gaîté de la nation française. Dans le château dont il s'agit, deux paysannes de la Dalecarlie, qui venaient s'offrir pour faneuses, frappèrent les regards du voyageur. Leur nourriture sur la l'eau. Leur garde-robe en linge consisroute n'avait été que du pain noir et de tait uniquement dans une seule chesource d'eau, et qu'elles faisaient sécher mise, qu'elles lavaient à la première sur leur corps. A une taille enchan

teresse

d'Hébé, un peu brûlé cependant par ces filles joignaient le teint le soleil. Leurs grands yeux bleus étaient remplis de douceur et d'expression. Il régnait sur toute leur personne un air de propreté, d'innocence, de délicatesse et d'enjouement, Le voyageur ajoute que, d'après le rap

port

port qu'on lui en a fait, une loyauté à toute épreuve, une force athlétique, l'aménité du caractère, la beauté de la figure, sont les caractères distinctifs des Dalicarliens. Les maisons de ces montagnards sont aussi simples que leurs propriétaires sont vertueux. Une seule ouverture, percée au toit du côté du sud, leur sert en même temps de fenêtre et de méridien, Les repas chez eux sont réglés par la projection des rayons du soleil.

Le château de Drottingholm n'est agréable que dans l'intérieur, où l'on voit quelques objets curieux, particulièrement un beau tableau représentant Ariane en pleurs, par Wertmuller, peintre suédois, qui a quitté son pays pour passer en Amérique; une SyLiile de Perse en mosaïque, d'un travail exquis; des tables de lapis lazuli et des vases étrusques; enfin un portrait de la reine Christine. La salle de spectacle, placée dans le jardin, est très-vaste et très-belle; mais elle n'a presque pas été ouverte depuis la mort de Gustave III, qui en faisait le théâtre de ses fêtes les plus brillantes.

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Après la description de l'arsenal de Stokholm, où l'on voit une immense collection d'étendarts pris sur les ennemis de la Suède et une longue suite de rois de ce pays rembourrés de crin et chargés de leurs armures, le voyageur trace le caractère physique et moral des Suédoises. Elles lui ont paru, en général, très-bien faites et joignant à beaucoup d'esprit un teint de la plus grande fraicheur. Leur manière de s'habiller semble avoir pour objet de dérober leurs charmes. Elles ont communément beaucoup de talent et de mérite. Elles parlent correctement le français, l'anglais, l'allemand. M. Carr leur accorde beaucoup de sensibilité, mais leur trouve trop de réserve. En se proposant de visiter les quatre cours de justice de Stokholm, ce voyageur les trouva toutes fermées, et il apprit avec surprise que les juges, les parties intéressées et les officiers mi

Journal général, 1808, No.

nistériels avaient seuls le droit d'y entrer.

Depuis Gustave III, les lois de la Suède sont très-simples, très-peu rigoureuses, très-justes et très-impartialement exécutées. Il observe seulement, et il le censure avec raison, que dans les causes civiles, sans avoir égard au gain ou à la perte du procès, chaque partio paie ses dépens; mais il propose aussi, comme un usage à imiter dans la Grande-Bretagne, que les personnes qui exercent des poursuites en matiere criminelle, ne sont tenues de payer aucun des frais qu'elles entraînent. Les peines capitales, pour les grands crimes, sont la décollation et la potence; pour les délits moins graves, le fouet et l'emprisonnement. Op partage avec Voyageur son horreur pour la coutume qui a lieu en 'Suède de suspendre et de laisser étendus sur les branchages des arbres les corps des criminels qui ont été exécutés.

le

M. Carr blâme vivement la loi qui en Suède accorde à tous les enfans mâles les mêmes prérogatives, excepté le droit de représenter son père mort à la diète qui est réservé à l'aîné, et qui accorde un partage égal à tous les enfans dans les biens patrimoniaux, les acquets seuls demeurant à la disposi tion du mourant. Mais il admire en même temps une loi de la Suède qui a pour objet de faire connaître la population tous les trois ans, par les rapports que sont tenus de faire ce sujet le nombre des naissances, des mariages les ecclésiastiques et les magistrats sur et des morts, dans les différens districts du royaume.

La précipitation que M. Carr mettait dans son voyage ne lui permit de visiter de toutes les mines de la Suède si riche en fer et en cuivre d'une excellente qualité, que la mine de fer de Danmora, dont le minerai est d'une qualité si supérieure qu'on en fait un grand usage dans les manufactures d'acier anglais. Cette mine est située près d'Upsal.

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Cette ville est située dans une vaste plaine, dont le caractère dominant est la stérilité. Elle est recommandable surtout par ses établissemens scientifiques. Entre les colléges que renferme -son université, celui de la botanique est illustré par le célèbre Linné, qui a sa sépulture dans la cathédrale, avec une épitaphe fort commune, mais à qui ses élèves ont fait élever, dans un endroit écarté, par Sergell, un monument de porphyre suédois, qui supporte un large médaillon représentant la tête du célèbre naturaliste. Les serres du collégo botanique sont superbes, et le cabinet du Muséum, qui n'était pas encore terminé, est d'un dessin magnifique. La bibliothèque de l'université, où l'on compte jusqu'à mille élèves ne répond point, suivant M. Carr, la réputation qu'elle s'est acquise.

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Ce voyageur termine la relation de son voyage en Suède par l'estimation de sa population qui augmente journellement, et qu'il porte, y compris celle de la Finlande, à trois millions d'individus. Il y ajoute quelques observations sur le dialecte suédois et sur la culture des sciences dans tout ce pays. Il fait dériver de la langue des Goths celle qu'on parle en Suède. Elle est très-sonore, et a deux prononciations différentes ; l'une dans laquelle chaque lettre d'un mot se profère telle qu'il s'écrit, et c'est celle qui est employée dans la déclamation oratoire; l'autre, établie par la coutume et par l'usage journalier, a beaucoup d'abréviations, et s'écarte dans une infinité de circonstances des règles de la grammaire; elle place, comme le danois, l'article à la fin du nom, à l'instar des plus anciens idiômes, et contre l'usage des Anglais et des Allemands; M. Carr aurait pu ajouter des Français.

Les personnes du premier rang en Suède ont l'esprit très-cultivé. A une infinité de connaissances, elles réunissent des talens et des qualités fort estimables. Les paroisses de chaque village ont une école publique. Les paysans savent presque tous lire; et

un très-grand nombre de leurs enfans passent de ces écoles à l'université d'Upsal.

JURISPRUDENCE.

Code, ou nouveau Traité des intérêts, par J. Leboeuf, avocat. I vol. in-12. Arthus Bertrand. 3 fr.-3 fr. 50 c.

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Ce code, mis en rapport avec les lois et la jurisprudence ancienne et tages, les comptes de tutelle, les nouvelle sur les liquidations et les parordres et contributions de deniers les rentes, le commerce, le papiermonnaie, etc....... est augmenté : 1o. du texte et de l'application de la loi du 3 septembre 1807 sur le taux de l'intérêt de l'argent, 2o. du décret relatif aux créances et aux usures des Juifs; et il est suivi d'un tableau de la retenue des impositions.

Consulat de la mer, ou Pandectes du droit commercial et maritime, faisant loi en Espagne, en Italie, à Marseille et en Angleterre, et consulté partout ailleurs comme raison écrite; traduit du Catalan en Français, d'après l'édition originale de Barcelone, de l'an 1494, par P. B. Boucher, professeur du droit commercial et maritime à l'académie de législation, etc. 2 fort volumes in-8°. avec des tableaux. Arthus Bertrand 15 fr. --- 20 fr.

Jurisprudence commerciale, ou Recueil de jugemens et arrêts rendus en matière de commerce de terre et de mer, etc., par MM. Sansfourche - Laporte et Boucher. Sixième cahier.

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Description des nouveaux jardins de la France et de ses anciens châteaux, mêlée d'obser vations sur la vie de la campague et la composition des jardins par Alexandre Ea borde; les dessins par C. Bourgeois Troisième et quatrième fivraisons. In-folio. Chez l'auteur et éditeur M. Bourgeois, peintre.

Ces deux livraisons contiennent la

CLASS E.

Le Musée français, publié par Robillard-Péronville et Laurent Soixantième livraison. Format atlantique..

Cette livraison comprend quatre planches avec leurs explications: 1) Jupiter et Antiope du Corrége, gravé par Godefroy. 2) L'Eau par i Albane, tant du bain, par le Bolognese, gravé gravé par Tourbe. 3) Des Femmes sor par Haldenvang. 4) Apollon dit PAdonis, statue antique, dessinée et gravée par Châtillon..

suite de la description de Morfontaine Cours historique et élémentaire de

et celles d'Ermenonville et de Méréville..

Peinture, ou Galerie complète du Musée Napoléon, par Filhol

Soixante deuxième livraison. sont coloriées comme les originaux ; gr. in-8.

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Cette livraison comprend six planches avec leurs explications: 1) La Femme hydropique de Gérard Dow, gravée à l'eau-forte par Châtaigner, terminée par Bovinet. 2) Sainte Cécile de Mignard, gravée à l'eau-forte par Châtaigner, terminée par Pillerey. 3) La Cuisiuière de G. Metzu, gravée à l'eau-forte par Lerouge, terininée par Massard père. 4) Paysage de Winants, gravé à l'eau-forte par Desaulx, terminée par Niquet. 5) Portrait d'un jeune homme par Raphaël, gravé par Boutrois. 6) Les bustes d'AlexandreSévère et de Démosthènes, dessinés par Vauthier, gravés par Leroux.

'Monumens inédits de l'antiquité, expliqués par Winkelmann, gravés par David et mademoiselle Sibire, son élève; avec les explications françaises par A. F.Desodoards. Huitième etneuvième livraisons. in-4°.

'Parallèle des plus anciennes peintures et sculptures antiques, ou Recueil de monumens égyp tiens, étrusques, grecs, indiens, maures et français; par M. X. Willemin, auteur des costumes civils et militaires des peuples de l'antiquité, etc., et des monumens français inédits. Première livraison. Ou souscrit chez l'Auteur, et chez Treutiel et Würtz. Prix de chaque livraison, 8 fr.

Cet ouvrage formera un volume composé de six parties, qui offrira un tableau comparatif des différens styles de l'art chez les peuples qui out cultivé la peinture et la sculpture avec quelque utilité.

Toutes les planches, ainsi que dans la livraison que nous annonçons,

elles seront au nombre de soixante. divisées en dix livraisons. Tout l'ouvrage sera imprimé, comme l'est cette livraison, sur papier vélin de Buges, et le texte en caractère Cicéro ordinaire. Il y aura six exemplaires sur peau de vélin.

Les Hindous, ou description de leurs maurs, coutumes, cérémonies, etc......, représentés en 252 planches › par Balthazar Solvyns, gravés à l'eau-forte et lui même; le texte par en français, anglais et allemand. Première livraison. In-4°. 10 fr. -10 fr. 50 c.

terminés

Nous avons annoncé, 2o. cahier de notre Journal (1808), la grande édidont le prix est de 36 fr. chaque livraition de cet ouvrage, format atlantique, son. L'ouvrage devant en avoir quarante-six, il n'était guère à portée que des riches. L'édition in 4°. que nous annonçons ici, non moins exacte et

moins dispendieuse seulement que l'au

tre,

sera

par son prix, infiniment naires. plus rapprochée des fortunes ordi

Annales du Musée et de l'Ecole moderne des beaux-arts, recueil de gravures au trait, contenant la collection complète des peintures et sculptures du Musée Napoléon et de celui de Versailles; les objets les plus curieux des monumens français ; les principales productions des artistes vivans en peinture, sculpture et architecture, édifices publics, etc......; avec des notices historiques et critiques; par C. P. Landon, peintre, etc., membre de plusieurs sociétés littéraires. In-89. Tome quin

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