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ment serrée, la tumeur se trouve pédiculisée, et c'est sur le pédicule qu'on applique l'appareil à écrasement.

Les circonstances qui ont conduit chez le sujet de l'observation suivante à pratiquer l'amputation de la verge, opération qui ne se fait presque jamais que pour des affections cancéreuses, rendent ce fait extrêmement curieux, et, bien que l'opération n'ait pas été faite par la méthode de l'écrasement linéaire, nous avons cru pouvoir le rapporter ici.

OBSERVATION.

Amputation de la verge chez un individu atteint d'hypospadias. Druet (Pierre), fruitier, âgé de 36 ans, me fut adressé par un de nos honorables confrères, pour une affection de la verge qui, après avoir existé longtemps sans inconvénient grave, était depuis quelque temps devenue tout à fait insupportable. Voici dans quel cas se trouvait la partie malade. Une portion de la verge, y compris le gland et pouvant avoir trois travers de doigt de longueur, était tuméfiée au point de présenter tout d'abord l'aspect d'un volumineux paraphimosis. Non-seulement il y avait tuméfaction, mais, en outre, plusieurs points de la tumeur étaient ulcérés. Cette espèce de tumeur pesante, formée par la partie

antérieure de la verge, présentait un poids trèslourd et devenait incessamment une cause de douleur et d'empêchement pour le malade, au point de ne plus lui permettre de se livrer aux travaux de sa profession.

L'examen de la verge me fit reconnaître que le malade était atteint d'hypospadias congénital. L'orifice urétral, assez largement ouvert, se trouvait placé précisément sur la limite de la partie tuméfiée qui, elle, ne présentait aucun vestige de canal urétral. Le gland et la partie attenante de la verge se trouvaient du reste, au volume près, doués de la conformation normale.

L'ouverture de l'hypospadias siégeait à peu de distance de la portion bulbeuse du canal, de manière à correspondre au niveau du point où le tiers postérieur du corps caverneux s'unit aux deux tiers antérieurs de ce corps.

Immédiatement au-devant du point où s'ouvrait l'hypospadias, la verge présentait un étranglement profond qui la réduisait en ce point à une espèce de pédicule auquel était suspendue la partie antérieure de l'organe formant une tumeur ovoïde, rouge, tendue, ulcérée en quelques points.

L'examen du pédicule faisait reconnaître la trace d'une cicatrice profonde. Ce pédicule n'é

tait pas réduit à un simple étranglement linéaire à la manière d'une encochure unique et simple, mais la partie étranglée avait une longueur d'à peu près deux centimètres. Ce pédicule saisi entre les doigts avait la consistance d'un tissu comme cartilagineux.

Ne pouvant me rendre compte d'une pareille disposition que je n'avais jamais observée dans aucun cas d'hypospadias, non plus que de la trace des cicatrices multiples qui existaient sur ce point, j'interrogeai le malade, d'une manière pressante, sur ses antécédents. Je finis par apprendre de lui qu'ayant été atteint dans son enfance d'incontinence d'urine, il avait imaginé, pour prévenir les effets de cette infirmité, de se lier la verge avec un cordonnet, ce qui avait été suivi d'un gonflement considérable. N'osant faire à ses parents l'aveu de la position où il se trouvait, et d'un autre côté n'ayant pas eu la possibilité d'enlever cette ligature, celle-ci s'était pro

fondément enfoncée dans les chairs.

La cause de la disposition morbide que j'avais sous les yeux était donc parfaitement claire. Il y avait eu section, ulcération d'une partie de l'épaisseur de la verge au-devant de l'hypospadias. Cette section avait été suivie de la formation d'un tissu inodulaire, dont l'action incessamment rétractile avait encore resserré de plus en plus le pédicule et donné lieu, par suite d'un étranglement chronique, à la tumeur dont nous avons parlé.

L'état du malade étant devenu intolérable et le portant à réclamer une opération, j'hésitai quel que temps; car je ne voyais rien d'exécutable qu'une mutilation, l'amputation de la verge.

Or, toute amputation, et celle d'un tel organe en particulier, ne doit en bonne chirurgie se pratiquer que pour des cas tout à fait désespérés, comme la gangrène ou le cancer; il me répugnait, pour une simple circonstance accidentelle, sans autre altération qu'une production de tissu inodulaire, d'en venir à une mesure aussi rigoureuse que celle de l'amputation.

Parmi les divers projets d'opération qui se présentaient à mon esprit, je mentionnerai celui-ci : Enlever tout le tissu inodulaire, raviver sur les deux tronçons incomplétement séparés qui constituaient la verge, raviver les deux surfaces, les juxtaposer au moyen des sutures appropriées et à l'aide d'un bandage convenable.

Je pensais qu'en admettant l'insuccès de cette tentative, il serait toujours temps de compléter

l'ablation de la partie antérieure et de se replacer ainsi dans les conditions de l'amputation directe et immédiate. Plusieurs considérations m'arrêtèrent dans l'exécution de ce projet.

D'abord, le pédicule ayant une longueur de plusieurs centimètres, et toute opération qui ne l'aurait pas conservé étant d'emblée inacceptable, il eût fallu disséquer tout le périmètre de ce pédicule en enlevant exactement tout ce qui était tissu inodulaire; ensuite, les surfaces des deux tronçons une fois ravivées, il eût fallu les juxtaposer en refoulant entre elles deux le pédicule disséqué, l'interposant ainsi aux surfaces rafraîchies, ce qui eût empêché leur adhésion mutuelle.

D'un autre côté, toute la portion antérieure de la verge étant, à cause de l'hypospadias, complétement dépourvue de canal urétral, cette partie avait perdu considérablement de sa signification physiologique. Ainsi, pour conserver un organe à peu près inutile, et qui à la suite d'une pareille opération aurait perdu à un plus haut degré encore les propriétés de l'organe copulateur, on eût fait une opération longue et laborieuse.

Il me parut donc qu'en définitive le seul parti à prendre était l'amputation de la verge.

L'opération fut très-simple. Assisté de l'honorable confrère qui m'avait appelé près du malade, je fis retenir solidement la portion de la verge qui était en arrière de l'hypospadias, et, le pédicule étant bien tendu, je le divisai en ayant soin d'extirper tout ce qui présentait un état d'induration, ce qui reporta la limite de la section juste au point même de l'ouverture de l'hypospadias. La coupe de la verge faisait voir qu'un des corps caverneux avait été complétement détruit par la section ulcérative de la ligature appliquée autrefois par le malade lui-même. Il ne restait donc sur la surface de la section qu'un seul des deux corps caverneux, et encore était-il réduit à de très-minimes dimensions.

Je liai deux petites artérioles, et j'appliquai une épingle à suture pour obtenir la réunion par première intention qui eut lieu le troisième jour. Aucun accident n'est venu troubler le travail de la cicatrisation.

J'avais redouté d'abord que cette mutilation n'exerçât sur le moral du malade l'effet fâcheux qui a été observé à la suite des amputations du membre viril, Rien de semblable n'a eu lieu, et la tranquillité d'esprit, je dirais presque la gaieté du malade, n'en a subi aucune atteinte. L'organe,

ayant toujours été sans fonctions, n'a entraîné par son ablation aucune privation nouvelle.

Cette observation prouve :

1° Que quand depuis l'enfance existent des conditions qui ont empêché l'exercice de la virilité, on ne fait pas courir au malade, par l'amputation, ce que j'appellerai le péril moral de l'ablation de la verge;

2o Que l'on peut être fatalement conduit à l'amputation de cet organe pour des cas spéciaux qui ne relèvent ni de la gangrène ni du cancer; 3° Ce fait est un exemple assez remarquable de cette bizarre manie qu'ont certains enfants de se lier la verge dans le but de prévenir l'écoulement involontaire de l'urine.

CONCLUSIONS.

1o Dans les mutilations chirurgicales que doit subir le membre viril, il importe de bien distinguer les cas dans lesquels la maladie n'intéresse que le prépuce ou le fourreau de la verge de ceux dans lesquels les parties fondamentales de l'organe, telles que le gland ou les corps caverneux, sont directement envahies.

2o Les inconvénients de la méthode ordinaire, inconvénients qu'on a pour but de prévenir par une nouvelle méthode, sont les suivants : A. L'hémorrhagie;

B. La rétraction des corps caverneux; C. L'oblitération de l'urètre et la difficulté de le retrouver au milieu de la plaie d'amputation; D. La rétraction des téguments;

E. Les inconvénients généraux qui résultent d'une plaie par instrument tranchant dans une partie du corps où le tissu érectile se trouve en abondance.

30 L'amputation de la verge, par le moyen de la ligature ordinaire, est un procédé barbare, atrocement douloureux, très-lent dans son action et qui n'a même pas le mérite de remédier d'une manière certaine à l'accident en vue duquel il a été imaginé.

40 De prévenir la rétraction des téguments par le fait même du mode opératoire qui ramène la peau sur le moignon de la verge;

50 D'amoindrir considérablement les chances de phlébite et de suppuration prolongée. Dr CHASSAIGNAC,

chirurgien de l'hôpital Lariboisière.

THÉRAPEUTIQUE MÉDICALE.

II. De l'action thérapeutique de Piodure de fer dans les maladies scrofuleuses.

Il y a longtemps déjà que Lugol proposa et fit généralement admettre l'usage de l'iode et de ses composés dans le traitement des affections scrofuleuses et lymphatiques. Plus tard l'observation de l'utilité des préparations ferrugineuses et de leur efficacité dans la cure de la plupart des maladies avec débilité dont sont fréquemment atteints les jeunes sujets suggéra à quelques praticiens l'idée heureuse de combiner les deux corps simples, bases des médications que nous venons d'indiquer, et d'essayer comme agent thérapeutique le composé binaire, l'iodure de fer; l'expérience démontra l'exactitude de cette prévision, et depuis nombre d'années le nouveau médicament a pris place parmi les plus précieuses ressources de la matière médicale. Les observations de Magendie, de MM. Ricord, Pierquin, Dupasquier, Piedagnel et de cent autres ont mis hors de toute contestation la supériorité de l'iodure de fer sur les autres moyens conseillés dans les trop nombreuses affections qui rentrent dans la classe des scrofules.

Dans ces derniers temps, depuis surtout que la découverte d'ingénieux procédés de conservationa permis aux praticiens de compter sur les effets d'un médicament toujours identique dans sa composition, les recueils scientifiques ont souvent reproduit des faits qui ont parfaitement établi les

4o La méthode de l'écrasement linéaire a pour propriétés de l'iodure de fer. Une des meilleures avantage :

preuves que nous puissions donner de l'excel

1° De prévenir l'hémorrhagie par son mode lence du nouvel agent médicamenteux, c'est que particulier d'action;

2o De remédier au principal inconvénient de la rétraction des corps caverneux, en épargnant à l'opérateur la recherche des vaisseaux pour en faire la ligature;

3o De maintenir la perméabilité urethrale par l'introduction préalable de la sonde;

son usage s'est étendu à la fois en France et à l'étranger.

Or, on sait quelles différences radicales présentent généralement entre elles les médications des divers pays, quelles que soient du reste les causes de ces divergences d'opinions.

C'est ainsi que nous trouvons dans le Dublin

rhée, etc.

Le

hospital Gazette (1) un article du docteur Sa- | accompagné de débilité générale, de diarmuel Wilmot, chirurgien de l'hôpital de Steeven, où cet éminent praticien fait un pompeux éloge de l'iodure de fer, dont il a obtenu d'admirables résultats, tant dans sa clientèle qu'à l'hôpital. Le mode d'administration qu'il préfère à tous les autres est la forme pilulaire, et il attache la plus grande importance à ce que le sel qui entre dans la composition des bols soit mis à l'abri du contact de l'air, ce que l'on n'obtient, d'après lui, d'une manière certaine que par l'enduit balsamique dont les recouvre M. Blancard.

Le Dublin medical Press du 21 mars 1855 contient également des remarques fort intéressantes du docteur Hardy sur les avantages qu'offrent les pilules de M. Blancard chez les adultes, toutes les fois qu'il convient d'administrer l'iodure de fer; il réserve le sirop pour les enfants, auxquels on ne peut faire avaler de pilules, et qui supportent parfaitement la saveur métallique du fer dès qu'elle se trouve associée à un liquide

sucré.

Trois faits du plus haut intérêt sont consignés dans la lettre du docteur Hardy: le premier est celui d'une jeune fille chlorotique qui se rétablit rapidement et recouvra une santé parfaite sous l'influence de l'iodure de fer; le second est celui d'une dame sujette à de véritables ménorrhagies, et chez laquelle des pertes sanguines exagérées avaient fini par amener un état de débilité générale inquiétant; enfin le troisième est un exemple assez rare de chlorose chez l'homme.

Un jeune médecin distingué, dont nos lecteurs ont plus d'une fois entendu prononcer le nom, M. le docteur J. Beyran, ancien médecin en chef des hôpitaux de la marine à Constantinople, a bien voulu mettre à notre disposition, pour les études que nous nous sommes proposé de faire sur les préparations martiales, les notes qu'il a recueillies dans sa pratique civile et dans les hôpitaux. On nous permettra de citer les deux faits suivants, qui nous ont paru de véritables types, et dans lesquels la médication iodo-ferrique a été suivie de merveilleux succès.

Il s'agit d'une fille de sept ans, d'un tempérament éminemment lymphatique, à peau fine et blanche, présentant dans les régions cervicale et sous-maxillaire de petites tumeurs ganglionnaires indolentes, mobiles, coryza chronique, tuméfaction des ailes du nez et de la lèvre supérieure. Ceci

(1) Mai 1855, p. 101.

garçon, âgé de neuf ans, extrêmement paresseux et apathique pour tout exercice physique ou intellectuel, a une tête volumineuse, couverte de cheveux châtain clair; sa face est pâle, ses yeux cernés; la plupart de ses dents sont gâtées, l'haleine fétide, le ventre anormalement développé. En outre, le malade présente une taie à la cornée de l'œil droit, suite évidente d'une ophthalmie lymphatique; un écoulement sanieux des oreilles; enfin, un chapelet de tumeurs ganglionnaires situées sous la mâchoire inférieure donne à sa physionomie quelque chose de hideux et de repoussant.

« Je fis placer, dit M. Beyran, ces deux enfants dans les meilleures conditions hygiéniques possibles sous le rapport de la pureté de l'air, de l'exposition au soleil, de la sécheresse des appartements, d'une riche et abondante alimentation animale. En même temps, je commençai l'administration des pilules d'iodure de fer de Blancard.

» Le traitement, chez la petite fille, a duré cinq mois et demi, au bout desquels sa constitu tion s'est sensiblement améliorée; la diarrhée a disparu, l'appétit est revenu; il restait encore quelques traces des engorgements ganglionnaires, que je combattis heureusement avec la pommade à l'iodure de plomb.

>> Quant au garçon, au bout de six mois sa guérison était complète. L'écoulement des oreilles était complétement tari, et son changement phy-. sique était tel qu'il eût été presque méconnaissable pour l'observateur non prévenu qui ne l'eût vu qu'avant et après le traitement, et l'eût perdu de vue pendant la durée de la médication. » Dr MOREAU.

III. Du goudron comme l'agent le plus efficace contre la fièvre et l'état typhoïdes.

Amené à prescrire l'usage du goudron liquide en tisane et en lavement dans un cas de fièvre typhoide, je fus frappé de l'heureux et prompt résultat que j'en obtins; j'ai cherché dès lors à suivre les effets de cette médication dans l'état typhoïde que l'on a aussi appelé embarras gastrique, fièvre muqueuse, etc., et dans la fièvre typhoïde.

Je suis arrivé à cette conclusion que si le goudron liquide on goudron des pharmacies n'est

pas un spécifique tout à fait aussi certain contre la maladie en question que le sulfate de quinine contre la maladie intermittente et le sulfate de magnésie contre la maladie saburrale, il est incontestablement l'agent le plus efficace qui ait été indiqué contre la maladie typhoïde.

Le goudron liquide doit être administré à l'intérieur sous la forme de tisane et sous la forme de lavements. La tisane se prépare par macération de la manière suivante: on prend 60 grammes environ de goudron liquide qu'on met dans un vase de la capacité d'un litre environ; on le remplit d'eau chaude; après un contact de quelques heures, le malade commence à boire de ce liquide, et, à mesure qu'il en prend, on a soin de verser dans le vase une égale quantité d'eau ordinaire, de telle sorte que cette dose de goudron suffit pour constituer la boisson qui sert pendant toute la durée du traitement. Quant aux lavements, voici leur mode de prépa ration on mêle et on bat ensemble un ou deux jaunes d'œuf, suivant leur grosseur, avec une cuillerée à bouche de goudron liquide; puis on délaye ce mélange dans environ trois quarts de litre d'eau tiède. Ce liquide sert ordinairement pour deux lavements.

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Le malade doit boire de la tisane autant qu'il le pourra. Quant aux lavements, il importe d'y insister d'autant plus qu'on éprouve du dégoût pour la tisane; il faut faire en sorte que l'intestin en contienne toujours une certaine quantité. Quelquefois on est obligé d'en administrer 6, 8, 10 dans les vingt-quatre heures. Si le malade est pris de diarrhée, l'usage de ces lavements la fait promptement cesser.

Il arrive que, dans l'espace de deux ou trois jours, l'usage simultané de ces lavements et de cette tisane triomphe de l'état typhoïde. La fièvre typhoïde, de moyenne intensité, appelée généralement fièvre muqueuse, demande, pour sa disparition, près du double de temps. La fièvre typhoïde proprement dite, quelle que soit sa forme, est vaincue dans ses phénomènes essentiels dans l'espace de huit à dix jours. En suivant rigoureusement ce seul traitement, on voit chaque jour la peau perdre de sa sécheresse et de sa chaleur, la langue s'humecter et se dépouiller de ses rugosités, le ventre présenter moins de tension et de sensibilité, le sommeil devenir plus calme, les matières fécales acquérir une odeur de plus en plus normale et les facultés digestives se réveiller de leur torpeur.

Quand il n'existe qu'un simplé état typhoïde, la tisane seule peut suffire à opérer la guérison; mais lorsque la perturbation générale augmente, que la réaction fébrile se montre avec intensité, que les désordres fonctionnels arrivent à un haut degré, il faut, pour vaincre ces désordres, une dose plus forte de médicament que dans l'état apyrétique. L'emploi continu des lavements sera alors d'une nécessité indispensable. Toutefois, quand la poitrine ou la tête ont été le théâtre d'une perturbation violente, la disparition des phénomènes propres à la fièvre typhoide ne fait pas cesser subitement ces complications. Ces désordres fonctionnels disparaissent d'eux-mêmes et peu à peu, ou bien exigent l'intervention ultérieure d'un traitement approprié à la perturbation morbide.

Dans le traitement par le goudron, je n'ai recours d'ordinaire qu'à ce seul agent. Cependant, dans les cas de fièvre typhoïde à délire prononcé, j'associe au goudron le camphre et le

musc.

Dans deux circonstances, j'ai employé avec avantage, concurremment avec le goudron, le kermès en potion et les vésicatoires volants autour de la poitrine, pour combattre de nouveaux râles muqueux et sibilants qui rendaient la respiration difficile. Mais j'ai toujours proscrit la médication spoliative par les émissions sanguines ou les purgatifs répétés, parce que l'observation montre que les fortes hémorrhagies ou les évacuations alvines abondantes, loin de produire une modification beureuse chez le malade, ne font qu'aggraver sa position. Aussitôt que la fièvre commence à devenir uu' peu moins considérable, je prescris l'usage des bouillons. C'est à l'absence de tout traitement déplétif, à l'usage de la médication goudronneuse, que je dois rapporter les convalescences courtes et le prompt rétablissement des personnes affectées de la maladie typhoïde qui ont été soumises au traitement que j'indique. Dr A. CHAPELLE.

IV. Note sur l'emploi du nitre à haute dose dans le rhumatisme articulaire aigu (1).

Dans l'espace de six semaines, j'ai vu, cinq malades atteints de rhumatisme poly-articulaire.

(1) Cet article et le suivant ont été empruntés au rapport général des travaux de la Société des sciences médicales de l'arrondissement de Gannat, pendant l'année

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