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teurs. L'auteur a traité son sujet avec une très grande habileté, et, incidemment, il montre à ceux de ses compatriotes toujours prêts à s'enflammer pour les partis extrêmes, aux jingoës du Nouveau Monde, la solution raisonnable à laquelle devront, s'ils ne veulent se heurter à de trop graves obstacles, se résigner les États-Unis. A l'égard du Pacifique, où «< parmi tant de péripéties étonnantes, l'expansion des États-Unis jusqu'aux rives les plus lointaines du Grand Océan ne le cède en importance à aucun autre fait », M. C. nous dit que «les Américains se considèrent comme égaux ou même supérieurs à n'importe qui dans cette partie du monde, et ils sont convaincus que, une fois le canal de Panama achevé, lorsque New-York et la Nouvelle-Orléans seront en communication plus rapide avec l'Extrême-Orient que Londres ou que Hambourg, et que leur flotte pourra passer à son gré d'un océan dans l'autre, leur suprématie sera indiscutable ». « Mais, ajoute-t-il, le Pacifique n'est pas réservé à une seule nation, et toute prétention à y étendre une hégémonie particulière est prématurée, et ne sert qu'à irriter les autres pays. »

M. Aubert a consacré une étude particulière très intéressante et bien documentée sur un des aspects, le principal quant à présent, de cette question du Pacifique les rapports entre Américains et Japonais. Il expose l'influence prise par les Japonais aux Hawaï, d'où ils ont débordé en Californie, où ils ont excité le fort mouvement d'antijaponisme de ces dernières années. Le chapitre sur les Japonais au Canada, et sur l'émigration japonaise récente au Mexique et dans l'Amérique du Sud révèle un nouvel aspect de ce délicat problème. Les deux derniers chapitres sont consacrés l'un, à la situation respective des États-Unis et du Japon, à l'exposé des chances de conflit et de paix entre les deux pays; l'autre à l'attitude de l'Europe à l'égard du conflit américain-japonais, et aux effets de ce conflit sur la politique extérieure et intérieure des États-Unis.

A. V.

Biard d'Annet. 403 pp. C'est une bonne fortune lorsqu'un homme intelligent, qui a résidé pendant plusieurs années dans un pays étranger, et à qui sa situation permettait de voir de près des hommes politiques et le fonctionnement des institutions, veut bien ensuite nous faire part de son expérience. M. B. d'A. vient de le faire pour l'Australie, où il a résidé de 1893 à 1905, comme consul général de France. Son ouvrage sera lu avec intérêt et profit par ceux qu'intéresse le développement de cette jeune société australienne, qui a si vivement attiré l'attention du vieux monde par certaines expériences audacieuses. L'auteur examine successivement la société australienne, le socialisme en Australie, la constitution australienne et son fonctionnement, la valeur et la situation matérielles de l'Australie. Et, après avoir donné

L'aurore australe. Plon-Nourrit et Cie, 1 vol. in-18,

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ainsi une vue d'ensemble de la vie sociale, économique et politique du continent austral, il termine par une étude sur les relations de l'Australie avec le monde extérieur, s'attachant en particulier au problème de ses rapports avec l'Angleterre, et à son attitude à l'égard de l'impérialisme.

L'auteur est sympathique à cette population au milieu de laquelle il a passé une douzaine d'années; mais sa sympathie ne l'aveugle pas, et il signale, courtoisement, les défauts à côté des qualités des Australiens. La politique les a un peu trop occupés, jusqu'ici; des théories hasardeuses ont surtout servi à satisfaire des intérêts spéciaux, au détriment de l'intérêt général. Mais l'opinion, nous dit M. B. d'A., commence à se modifier. Si, gardant son entière liberté d'action, l'Australie concentre ses efforts à la mise en valeur de ses richesses naturelles, réforme sa législation économique en ne s'inspirant que des conditions de son sol et de son climat, des aptitudes de sa population renforcée par un flot continu d'immigrants, et de la situation des marchés étrangers, dont l'accès lui est nécessaire; si enfin, comme l'ont fait les Américains au siècle dernier, elle met au premier plan le travail, et l'agitation politique au dernier, un bel avenir est devant elle. »

A. F.

Revue de Hongrie. — Il y a quelque temps, grâce à l'active impulsion du vicomte de Fontenay, consul général de France à Budapest, une « société littéraire française » était créée dans cette ville. Le but de la société est de <«< resserrer les liens intellectuels qui unissent la France et la Hongrie et de faciliter les rapports entre les mondes littéraires et artistiques de ces deux pays ». Les moyens employés par elle, ce sont : des conférences littéraires, des expositions artistiques, des représentations scéniques, des bourses de voyages accordées à de jeunes étudiants, afin de leur faciliter le séjour en France pendant les cours de vacances organisés par l'Alliance française ; des cours gratuits de français pour fonctionnaires, étudiants, employés de commerce; des primes accordées aux meilleures traductions en langue française d'ouvrages hongrois. Pour compléter et étendre son action, la société vient de décider de transformer son bulletin périodique en une grande revue mensuelle la Revue de Hongrie, dont le premier numéro a paru le 15 mars dernier. L'entreprise est hardie. Nous lui souhaitons le meilleur succès. Aussi bien, le sommaire de ce numéro, les noms des collaborateurs, les articles annoncés pour les numéros prochains montrent l'intérêt de ce nouvel organe. Dans le premier numéro, M. Léon Bourgeois a écrit une étude sur la Hongrie; M. Jean Richepin a donné une poésie inédite : Crépusculaire, et comme collaborateurs hongrois, nous relevons les noms du comte Albert Apponyi, auteur d'une étude sur l'instruction primaire en Hongrie, de M. Alexandre Wekerle, qui a exposé un projet de réforme des impôts en Hongrie, et M. Henri Marczali, dont l'article a pour objet la

:

Hongrie et la Révolution française. La revue annonce entre autres pour les prochains numéros des articles de M. François de Kossuth sur le développement de l'industrie, du comte Joseph Mailath sur la question sociale, de M. Alix Giesswein sur la question de l'immigration en Hongrie.

V. A.

L'industrie moderne, revue internationale de technique et d'économie industrielles, publiée mensuellement en deux éditions (une édition française et une édition espagnole). Pierre Roger et Cie, éditeurs.

Cette nouvelle revue mérite de recevoir bon accueil du public. Elle comble une lacune. Les revues techniques, certes, ne manquent pas, mais elles ont le défaut d'être trop spécialisées par industries. Celle-ci s'adresse aux industriels et chefs d'usine en général et se propose d'étudier les applications techniques et les méthodes économiques susceptibles d'intéresser toutes les industries.

Sa lecture sera utile aussi aux économistes, pour qui la connaissance de ces questions techniques industrielles est de plus en plus nécessaire. A en juger par les trois numéros déjà parus, ils trouveront dans la revue nombre d'articles intéressants pour eux. Signalons, par exemple les études sur la situation actuelle de l'industrie allemande, sur l'essor économique de la République Argentine, l'organisation industrielle aux États-Unis, l'organisation technique industrielle, le rôle du chimiste dans l'industrie, l'essor économique de Barcelone.

La tentative est intéressante, espérons qu'elle réussira. Non moins bonne, nous semble-t-il, est l'idée d'une édition espagnole nous oublions trop souvent, en France, que nous avons des lecteurs fidèles dans les républiques sud-américaines, lecteurs auprès desquels, en écrivant plus spécialement pour eux, nous pouvons accroitre encore notre autorité, ce qui ne serait pas sans profit pour le développement de nos relations économiques

avec eux.

A. V.

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MOUVEMENT DES PÉRIODIQUES

Voir la table des abréviations à la dernière page.

La lettre qui suit l'abréviation du titre de la Revue est la première lettre du mois

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(Le Culturkampf en), G. Goyau, RDM. 15 M.

(L'Effort naval de l'), Saint-Blancard, c. 25 M.

(La flotte de l'), CR. M.

- (L'empereur d' et l'Amirauté anglaise), H.-W. Wilson, Nat. R. A.

- (La population industrielle et rurale en), A.-V. Wenckstern, DR. M.

- (Le commerce de l'- en 1907), Raffalovich, EF. 21 M.

(La vérité sur l'expansion de l'), Bon van Speck-Sternburg, NAR. M. Amirauté et État-Major général, RP. 1°' M. Angleterre (Le socialisme municipal

en), L. Paul-Dubois, RDM. 1er M. - (En Les radicaux anglais et l'Empire allemand), G. Bardoux, RB1. 21 M. (Le socialisme en), Ramsay Mc. Donald, NC. M. - H.-W. Hoare, NC. A. (En Lord Randolph Churchill),

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R. Lethbridge, NC. M.

(La puissance navale de l'), A.-S. Hurd, NC. M.

- (Le budget naval de l'), W.-H. White,

NG. A.

(La crise de l'enseignement en), H. Henson, NG. A, et R. Macdonald,

FR. A.

en),

(Les lois antialcooliques E.-A. Pratt, NC. A, et J. Gretton, FR. A. Angleterre (L'armée actuelle de l'), Heydebreck, CR. M.

Angleterre (L' et la Turquie), A. Stead, FR. M.

- (La flotte de l' et celle de l'Allemagne), FR. M.

-(La crise du parti libéral en), Calchas,

FR. A.

- (La question rurale en), A. Spander.

FR. A.

- (La question douanière en), J.-L. Garvin, Nat. R. A.

(La réforme de l'armée en), A.-V. Janson, DR. M.

Autriche (L'entente de l' avec la
Russie), V. Bérard, RP. 15 M.
-(L'-Hongrie et la question d'Orient),
R. Millet, RPP. 10 A.

Brunetière (Ferdinand), V. Giraud, RDM. 1. M., 1 A.

Cabel (Étienne), P.-F. Dubois, RBI. 14 M. Convention au 9 thermidor (La), E. Cre

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