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SCIENCES POLITIQUES

Stéphane Piot.

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Le rôle politique de Giosue Carducci << poète

national de la Troisième Italie» (1835-1907).

L. de S' Victor de S' Blancard. - L'accord anglo-russe du 31 août 1907.
Maurice Alfassa. Le parti ouvrier au Parlement anglais..
Louis Holtz. Le régime foncier à Madagascar..

Maurice Escoffier.

Daniel Bellet. Chronique des questions industrielles (1907)...

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Analyses et comptes rendus...

Ouvrages envoyés à la rédaction

Mouvement des périodiques..

M. ANATOLE LEROY-BEAULIEU, de l'Institut, Directeur de l'École libre
des Sciences politiques;

M. ALFRED DE FOVILLE, de l'Institut, Conseiller maître à la Cour des Comptes
M. STOURM, de l'Institut, ancien Inspecteur des finances et Administrateur
des Contributions indirectes;

M. AUGUSTE ARNAUNÉ, ancien directeur de l'Administration des Monnaies, conseiller maître à la Cour des Comptes.

M. A. RIBOT, de l'Académie française, Député, anc. Président du Conseil des Ministres :
M. LOUIS RENAULT, de l'Institut, Professeur à la Faculté de droit de Paris;
M. ROMIEU, Maître des requêtes au Conseil d'État;

M. VANDAL, de l'Académie française;

M. ÉMILE BOURGEOIS, Professeur à la Faculté des lettres de Paris.
Professeurs à l'École libre des Sciences politiques.
REDACTEUR EN CHEF:

M. ACHILLE VIALLATE, Professeur à l'École libre des Sciences politiques. Les ANNALES DES SCIENCES POLITIQUES (Vingt-deuxième année, 1907) sont la suite des ANNALES DE L'ÉCOLE LIBRE DES SCIENCES POLITIQUES. Elles paraissent tous les deux mois (en janvier, mars, mai, juillet, septembre, et novembre), par fascicules grand in-8.

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On s'abonne à la librairie FELIX ALCAN, 108, boulevard Saint-Germain, Paris; chez tous les libraires, et dans les bureaux de poste.

Les années écoulées se vendent séparément les trois premières, 16 fr., les suivantes, 18 fr. chacune. Les livraisons des trois premières années se vendent chacune 5 fr.; à partir de la quatrième année, 3 fr. 50 chaque livraison.

FÉLIX ALCAN, ÉDITEUR

BIBLIOTHÈQUE D'HISTOIRE CONTEMPORAINE

Viennent de paraitre :

par R.

Le protestantisme au Japon (1859-1907), ALLIER.

agrégé de philosophie. 1 vol. in-18....

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Sophismes socialistes et faits économiques,

par Yves GUYOT, ancien ministre. 1 vol. in-18..

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...... 5 fr.

DU MÊME AUTEUR : Les Colonies françaises. 6 édition. 1 vol. in-8.
T. III. Triomphe, splendeur et déclin

Bismarck et son temps. (1870-1896), par P. MATTER, subs

titut au tribunal de la Seine. 1 vol. in-8..

Précédemment parus :

I. La préparation (1815-1862). 1 vol. in-8......
II. L'action (1863-1870). 1 vol. in-8.......

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DU MÊME AUTEUR : La Prusse et la Révolution de 1848. 1 vol. in-16.... 3 fr. 50

La question d'Extrême-Orient, par E. DRIAULT, 1 vol.

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DU MÊME AUTEUR : La Question d'Orient. Préface de M. G. MONOD. 3° édition. 1 vol. in-8....

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DISCOURS

PRONONCES

A L'INAUGURATION DU MONUMENT ÉLEVÉ A LA MÉMOIRE

D'ÉMILE BOUTMY

FONDATEUR DE L'ÉCOLE LIBRE DES SCIENCES POLITIQUES

LE 12 JANVIER 1908

Le dimanche 12 janvier 1908, le monument élevé à la mémoire d'Émile Boutmy, fondateur de l'École libre des Sciences politiques, dans le préau de l'École, a été inauguré, en présence des membres du conseil d'administration de l'École, du Comité de perfectionnement, du corps enseignant, des anciens élèves et élèves, et de ses anciens amis qui avaient répondu à l'appel du Comité de souscription. La séance était présidée par M. Léon Aucoc, de l'Institut, président du Conseil d'administration de l'École, président du Comité de souscription pour le monument Boutmy. Deux discours ont été prononcés: par M. Anatole Leroy-Beaulien, de l'Institut, directeur de l'École, et par M. Albert Delatour, directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations, président de la Société des anciens élèves et élèves de l'École libre des Sciences politiques.

Discours de M. Anatole Leroy-Beaulieu, de l'Institut,
directeur de l'École libre des Sciences politiques.

Mesdames, Messieurs,

Dès le lendemain de la mort inopinée d'Émile Boutmyil y aura déjà deux ans à la fin de ce mois ses collaborateurs et ses amis songèrent à lui dresser un monument dans le préau de l'École, de façon qu'il restat à jamais présent parmi nous, et qu'il continuât, comme par le passé, à veiller sur son œuvre et à encourager nos travaux.

Il se forma, dans ce dessein, un comité sous la présidence de M. Aucoc, président de notre Conseil d'administration. Les souscriptions affluèrent, de tous les points de la France et de nombreux pays étrangers; elles vinrent des élèves et des anciens élèves, comme

des collaborateurs de Boutmy, montrant combien profond et vivant était demeuré, chez tous ceux qui l'avaient approché, le souvenir de ce grand éducateur.

Nous pouvons le dire, avec une légitime fierté, le monument élevé par vous, Messieurs, à la mémoire de Boutmy, est, de tous points, digne de l'homme que nous voulons honorer. Le mérite en revient, tout entier, aux artistes qui l'ont conçu et exécuté. Il revient au savant architecte, à qui l'École devait déjà tant, à M. Nénot qui, avec un goût d'une sûreté rare, a su nous donner un chef-d'œuvre de grâce simple et de sobre élégance, où l'harmonie des marbres rehausse la pureté du dessin. Il revient au maître illustre qui, dans le bronze d'une médaille impérissable, avait gravé, pour les siècles, le noble profil de notre ami. Pour faire revivre, parmi nous, les traits de notre fondateur; ces traits aux lignes délicates et fermes, où comme dans son intelligence et son caractère, la vigueur apparaît sous la finesse, nous n'avions qu'à reprendre, en l'agrandissant, l'admirable médaille offerte à Boutmy pour le 25 anniversaire de la fondation de l'École. C'est ce qu'a su faire, avec une scrupuleuse babileté, un sculpteur de talent, M. Drivier. Chez Boutmy, à côté de l'éducateur, de l'écrivain, du philosophe politique, il y avait, toujours vivant, un artiste. L'oeuvre de MM. Nénot, Roty, Drivier, eût satisfait le sens de la beauté de l'auteur de la Philosophie de l'architecture en Grèce.

Messieurs,

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L'École fondée par Boutmy a traversé victorieusement l'épreuve la plus redoutable pour les œuvres humaines. Elle survit à son fondateur, à celui qui, jusqu'en ses dernières semaines, alors que la maladie le tenait éloigné de nous, en était resté comme l'âme invisible. Non seulement, elle continue à vivre, de la vie forte et libre qu'il avait mise en elle; mais elle continue à grandir après lui. Plusieurs d'entre vous, quoique le nombre hélas! en aille sans cesse diminuant, ont assisté, place Saint-Germain-des-Prés, dans une salle louée à l'heure, aux humbles débuts de cette École, où se pressent aujourd'hui des élèves du monde entier. Ils savent de quelle haute inspiration est née cette grande œuvre; et ils savent aussi qu'elle a toujours été fidèle à l'esprit dont l'avait animée Boutmy.

Scholæ in luctu publico spe indomita conditæ, lisons-nous sur l'exergue de la médaille où Roty, avec un art merveilleux, nous représente la patrie, déposant une palme sur la chaire de l'École.

Elle remonte, cette école,

nous avons le droit de nous en faire honneur, à l'époque déjà lointaine, et déjà peut-être trop oubliée, des grands revers de la France. Tous alors, j'en prends à témoins

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