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Apprenant ce dont on l'accusait, il dit que si le crime avait été réellement commis, on aurait dû s'adresser à lui comme Taïzio daïsin; que Yosi souke méritait d'être puni, au lieu du Sadaïsin. Ceci tranquillisa le dernier.

Le 3o du 4o mois, Oya-no Taka tori (Ta tse Yng thsiŭ) découvrit que le feu avait été mis secrètement à la porte O ten mon par Yosio et son fils, qui en avaient accusé faussement le Sadaïsin. Le Daïri chargea le Sanghi Miname boutsi-no Tosi ma (Nan yuan Nian ming) et le Fousiwara-no Yosi tsouna (Theng yuan Liang ching) de les punir tous les deux. Quoique, pour un tel crime, Yosio eût mérité la mort, il fut seulement banni à Idzou, et son fils et les autres complices ailleurs.

Le 7° mois, l'impératrice Some dono-no Taïgwo tomba malade, et ordonna à So o (Siang yng), prêtre du temple de Yeï zan, de prier pour sa guérison; les prières ayant été exaucées, Ten ghio (Tchhouan kiao) et Zi gak (Thsu kiŏ) furent gratifiés du rang posthume de Daïsi. So o avait été disciple de Zi gak, mort dans la 6° année du nengo Sio kwan (864).

Le 10 mois de la 9° année (867), l'Oudaïsin Yosi souke mourut.

Le 12 mois de la 10° année (868), le Sadaïsin Minamoto-no fobou mourut; il était savant, écrivait supérieurement, excellait dans la peinture, et fut très-habile dans d'autres exercices, principalement à monter à cheval et à chasser au faucon.

Le 4 mois de la 11° année (869), le Daïri chargea le Daïnagon Fousiwara-no Ousi moune, le Sanghi Oo ye-no Oto fito et Sougawara-no Kore yosi, assesseur du tribual des crimes, de rédiger le Ziô kwan kiyak (Tching kouon kõ), qui fut le code en vigueur pendant les années de son règne. Oto fito était un des hommes les plus versés dans la littérature.

Le 5o mois, il y eut un tremblement de terre affreux dans le Mouts; plus de mille personnes y perdirent la vie.

Le 6 mois, plusieurs pirates de Sin ra mouillèrent à Fakata (Fou to), pour piller les barques qui devaient porter à la cour le tribut de la province de Bouzen. On envoya des troupes de Taï saï fou (Taï tsaï fou) pour les arrêter; mais ils s'enfuirent au plus vîte.

Le 1 mois de la 12° année (870), Fousiwara-no Ousi moune fut fait Oudaïsin. Minamoto-no Oto moura et Fousiwara-no Moto tsoune devinrent Daïnagon. Oto moura était fils de Saga ten o.

Le 2o mois de la 13° année (871), le Daïri se rendit au Si sin den (Tsu chin tian), ou à la salle d'audience. Ce fut la première fois qu'il s'occupa des affaires du gouvernement; il prit connaissance de tout ce qui se fit. Avant le temps de Nin mio ten o, les Daïri avaient l'habitude de venir chaque jour au Si sin den,

et de prendre part à l'administration; cet usage cessa entièrement sous Boun tok ten o. L'empereur le reprit, à la satisfaction de tout le monde.

Le 4 mois, il combla Yosi fousa, pour ses services distingués, de beaucoup de présens, et le nomma San go (San koung), c'est-à-dire, inspecteur des armes des gardes du corps de l'empereur. Ce titre fut alors introduit pour la première fois.

Le 8 mois, l'Oudaïsin Ousï moune offrit à l'empereur le Zio kwan sik (Tching kouon chỹ), ou le réglement administratif qui devait avoir cours durant son règne, qu'il avait composé.

Le 9 mois, la reine Go zio-no Fousiwara-no kisaki Zioun si (Ou tiao heou Theng yuan Chun tsu), veuve de Nin mio et mère de Boun tok ten o, mourut. Le 12 mois, un ambassadeur du Bok kaï, nommé Yoo seï ki (Yang tching koueï), arriva avec sa suite dans la province de Kaga.

Le le mois de la 14° année (872), le Daïri y envoya le Sionaïki Souga warano Mitsi sane (Kouon yuan Tao tchin), pour complimenter l'ambassadeur de Bok kaï. Mitsi sane est le même personnage que Kan sió sió (Kouan ching siang). Le 2 mois, l'Oudaïsin Fousiwara-no Ousi moune mourut.

Le 3 mois, Yosi fousa tomba dangereusement malade; le Daïri donna 500,000 seni (thsian) ou pièces de monnaie de cuivre, destinées à offrir aux dieux un sacrifice pour son rétablissement.

Le 5o mois, l'ambassadeur de Bok kaï arriva à la cour; il fut logé et régalé dans la maison Koû ro kwan (Houng lou kouan). On lui donna un festin impérial, et Ariwara-no Nari fira vint le complimenter au nom du Daïri. Plusieurs savans lui rendirent visite; To rioć kioo (Tou liang hiang), homme trèsinstruit, alla aussi le voir. Plus tard, le Daïri envoya la lettre de congé à l'ambassadeur, qui partit de la maison Koû ro kouan sans avoir été au palais. Cette maison, qui servait de demeure aux ambassadeurs étrangers, était tout près de la porte Ra sió mon (Lo tchhing men) du temple Tô tera (Toung szu).

Le 8 mois, Minamoto-no Oto moura devint Sadaïsin, et Fousiwara-no Moto tsouné Oudaïsin.

Le 2 du 9 mois, le Taïzio daïsin du second rang de la première classe Fousiwara-no Yosi fousa mourut âgé de 69 ans; il fut élevé, après sa mort, au premier rang de cette classe, et son titre de Meï nó kó (Meï noung koung) fut changé en celui de Tsió nin kó (Tchoung jin koung). Les Sadaïsin et Oudaïsin Oto moura et Moto tsouné furent tous les deux chargés du gouvernement; le premier pourtant était moins respecté que l'autre.

Le 2 mois de la 16° année (874), on fonda le temple Zió kwan si (Tching kouan szu), et l'on y célébra la fête religieuse Daï saï ye (Ta tsai hoei).

Le 4 mois, le palais Ziun wa in (Chun ho yuan) fut détruit par les flammes; les brandons tombèrent jusqu'en dedans du daïri ou palais impérial. Moto Tsoune et sa suite y accoururent; et par leur prompt secours, le feu fut bientôt éteint. Le palais Ziun wa in était la demeure de Ziun wa ten o après son abdication.

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Le 1 mois de la 17° année (875), le palais de Reï sen in (Lang jen yuan) fut brûlé; c'était la résidence de Saga ten o. On y avait transporté les archives et une grande quantité de choses précieuses; tout fut détruit par les flammes. Owara-no Ofiro, qui voulut étouffer l'embrasement, y périt.

Le 4o mois, le Daïri lut les cinq livres classiques de la Chine, le Siki (Szu ki), l'encyclopédie chinoise intitulée Goun sio dzi you (Kiun chu tchi yao), Ces lui avaient été offerts par Sougawara-no Koré yosi, Souga-no Souke yo et O oyé-no Oto fito.

ouvrages

Le 10 du 4 mois de la 18° année (876), la salle Daï kok den (Taï kỹ tian) et ses portes extérieures furent consumées par le feu. Le Daïri soupçonna que cet incendie avait été causé par la malveillance, et ordonna de faire les recherches les plus sévères par toute la ville de Rok tsiou (Lŏ tchoung) ou Miyako, pour découvrir les coupables.

Le 5 mois, il envoya des ambassadeurs aux temples d'Izé et à celui de Kamo et de Matsou-no o, pour annoncer aux dieux la destruction de la salle Daï kok den. Le 7° mois, on commença à la rebâtir.

Le 11 mois, le Daïri céda l'empire à son fils aîné Zada akira-no sin o (Tching ming thsin wang), nomma l'Oudaïsin Moto tsoune (Ki king) régent ou Sets sioô, et lui recommanda de suivre les règles du gouvernement données par Tsiou nin ko (Tchoung jin koung).

Le 12 mois, Seï wa ten o prit le titre de Taï zio ten o, et alla demeurer au mont Midzou-no ouye-no yama (Choui weï chan), ce qui lui fit donner le nom de Midzou- no ouye-no mikado (Choui weï ti). Il avait régné 18 ans avec le nengo Zioo kwan.

LVII. DAÏRIYO ZEI TEN O.

Nengo

(De 877 à 884 de J. C.)

Gwan kioó (Yuan khing), de 877 à 884.

YO ZEI TEN O (Yang tchhing thian houang), nommé auparavant Zada akira, avait pour mère l'impératrice Fousiwara-no Ko si (Theng yuan Kao tsu), fille du Tsiounagon Faga yasou, et sœur cadette de l'Oudaïsin Moto tsoune. Sui

vant d'autres, la mère de cet empereur fut Ni zio-no kisaki (Eul tiao heou). Il naquit dans la 10° année du nengo Zioô kwan, et fut fait Taïsi dans la 11. Seï wa ten o lui ayant cédé l'empire au 11 mois de la 18 année de son règne, il fut proclamé Daïri le 3 du 1 mois de la 1re année du nengo Gwan kioć (877). Comme la salle de Daï kok den n'était pas encore achevée, il logea dans celle qui était appelée Bou rak den (Fung lo tien). L'empereur n'étant âgé que de 8 ans, Moto tsoune exerça l'emploi de régent. Il conféra à son grandpère défunt Naga yasou le titre de Sadaïsin avec le rang de la première classe supérieure.

Le 2 mois, des ambassadeurs du Bok kaï arrivèrent dans la province d'Idzou mo, d'où ils furent renvoyés chez eux.

Le 6o mois, il régna une grande sécheresse; on offrit alors des sacrifices aux dieux Fatsman, Kamo, et autres des temples de la province d'Izé, afin d'obtenir de la pluie.

Le 11 mois, le Daïri fit le pélerinage Daï sio yé.

Le 12 mois, on bâtit le temple Gwan kioo si (Yuan khing szu).

Le 2o mois de la 2° année (878), Yosi boutsi-no Yosi nari (Chen yuan Ngai tchhing) fut chargé de lire au Daïri le Nipon ki (Jy pen ki), livre historique.

Le 3 mois, une troupe de Yébis révoltés, au nombre de plus de mille, s'étant réunie dans la province Dewa, y brûla le château d'Akita (Thsieou thian). Le prince Fousiwara-no Oki yo (Theng yuan Hing chi) eut un engagement avec eux; mais il fut battu et perdit plus de cinq cents des siens; il informa le Daïri de cet événement. Il fut de nouveau défait au 4 mois.

Le 5o mois, le Daïri envoya Fousiwaru-no Yasou nori dans le Dewa pour y rassembler les troupes des provinces voisines, et exterminer les rebelles.

A la 6o lune, Okano-no Farou kase (Siao ye Tchhun fung) fut nommé général en chef. Il se rendit dans le Mouts pour y réunir une armée; il fit de même avancer des troupes des autres provinces du Tokaïdo.

Le 7° mois, Yasou nori combattit les rebelles, et obtint quelques légers succès; mais l'ennemi fut renforcé par d'autres venus du canton de Tsougar (Tsin king).

Le 9° mois, il y eut un tremblement de terre terrible dans le Kwan to. (Voyez page 54.)

Le le mois de la 3° année (879), les rebelles du Dewa se soumirent, et la tranquillité y fut rétablie; ce qu'on manda au Daïri.

Le 5° mois, l'ancien Daïri Seï wa ten o se rasa la tête et se fit religieux. Le 10° mois, la salle Daï kok den fut achevée; le Daïri s'y transporta et donna une fête à toute la cour.

Le 3 mois de la 4a année (880), Seï wa taïzio ten o visita les provinces de Yamasiro, de Yamato et de Sets, ainsi que plusieurs montagnes célèbres, et des temples bouddhiques. Dans celui qui est nommé Midzou-no ouye-no tera (Choui weï szu), dans le Tamba, il se revêtit de la robe sacerdotale, et y fit le service en personne.

Le 5 mois, le général en second de la gauche Ariwara-no Nari fira mourut âgé de 56 ans; il était très-habile à faire des chansons japonaises et très-adonné au libertinage.

Le 8 du 11 mois, l'Oudaïsin Moto tsoune, régent de l'empire, prit le titre de Kwan bak (Kouan pë), qui alors fut introduit pour la première fois. Vers la fin de ce mois, Seï wa taï zio ten o tomba malade.

Le 4 du 14 mois, Moto tsoune fut nommé Taïzio daïsin. Les services que son père Yosi fousa et lui avaient rendus à l'État lui avaient acquis l'estime du Daïri, qui les éleva tous les deux à ces emplois éminens.

L'ancien Daïri Seï wa taï zio ten o mourut âgé de 31 ans; son image fut placée parmi les Kami (Chin) ou dieux bienfaisans.

Le 2o jour de la 1 lune de la 6° année (882), Moto tsoune posa le bonnet viril sur la tête du Daïri; ses cheveux furent rasés par le Daïnagon Minamotono Ofosi (Yuan To): cette cérémonie fut accompagnée d'une grande pompe. Minamoto-no Ofosi fut créé Oudaïsin, Fousiwara-no Yasou yo et Fousiwara-no Fou o devinrent Daïnagon, et Ariwara-no Ouki fira et Minamoto-no Nowou, Tsiounagon.

Le 2 moïs, Moto tsoune fut gratifié du rang mission d'avoir une suite armée.

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Le le mois de la 7° année (885), un ambassadeur du Bok kaï, nommé Faï tei (Poci ti), arriva dans la province de Kaga; le Daïri le fit venir le 4 mois à Miyako, le logea dans la maison Koû ro kwan, et envoya le docteur Kanseósió (Kouan tchhing siang) pour le complimenter. Faï teï étant très-savant, ils s'entretinrent sur l'histoire ancienne, la littérature et la poésie.

Le 5o mois, le Daïri donna à Faï teï une fête à la cour; il y eut des courses de chevaux et des tirs à l'arc; puis il le dans son pays. renvoya

Le 11 mois, il commença à goûter l'exercice du cheval; il entretint un grand nombre de chevaux à la cour; il faisait constamment des courses. Il admit beaucoup de gens du peuple à sa présence, et contracta leurs habitudes grossières. Moto tsoune, qui en fut informé, vint au palais, et chassa Ono-no Kiyo kazou (Siao ye Thsing ho), ainsi que d'autres qui étaient toujours avec le Daïri. Depuis ce temps, le Daïri resta presque toujours seul; quelquefois il faisait jeter des grenouilles aux serpens pour les voir avaler par ces reptiles, ou

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