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bon voisinage, je crois devoir faire ressortir que je ne puis, en vertu de la mission qui m'a été confiée par mon Gouvernement, admettre des modifications de détail dans la disposition des postes avancés et des patrouilles que dans les conditions spécifiées par ma lettre de ce jour, qui contient l'exposé de mes propositions. Bien que les conseillers dont vous parlez prennent évidemment à tâche de compromettre nos relations amicales, je persiste néanmoins à vous réitérer que si les postes et les piquets ne repassent pas la rivière du Kouschk, ce fait entraînera des conséquences fâcheuses dont, après cette seconde leitre, je décline toute responsabilité, car l'honneur et la grandeur de la Russie ne sauraient permettre que le campement pacifique de ses troupes soit entouré de postes et de patrouilles manifestant des dispositions insoleniment agresssives. Que Dieu vous aide à mener cette affaire à bien et à établir des relations de voisinage amical au lieu d'hostilité, afin que vous n'ayez pas à vous repentir d'avoir écouté des conseils stériles d'autrui. C'est de vous-même que dépendra le choix entre l'amitié ou l'hostilité. Lieutenant-général KOMAROW, Commandant des troupes.

ANNEXE JAU N° 115.

Le capitaine Yate au lieutenant-colonel Zakrjevsky.

Monsieur le colonel,

Pendjdé, 30 (18) mars 1885.

Le docteur Owen me prie de vous écrire pour vous offrir ses services pour le cas où vous auriez plus de blessés qu'il ne serait facile à vos médecins de soigner. Dans le cas où vous accepteriez son offre, je vous prie de vouloir bien lui envoyer une escorte de vos Turcomans.

J'ai l'honneur de vous prier, mousieur le colonel, de vouloir bien accepter l'assurance de ma plus haute considération.

Charles E. YATE,
Capitaine, agent politique

au service de Sa Majesté Britannique.

ANNEXE KAU N° 115.

Le capitaine Yate au lieutenant-colonel Zakrjevsky.

Monsieur le colonel,

Pendjdé, 30 (18) mars 1885.

Permettez-moi de vous demander une entrevue et de vous dire que, dans les circonstances actuelles, nous ne sommes pas en sûreté et nous vous demandons votre protection et une escorte.

J'ai l'honneur de vous prier, mansieur le colonel, de vouloir bien agréer 'assurance de ma plus haute considération.

Charles E. YATE, Capitaine, agent politique.

ANNEXE L AU N° 115.

Le lieutenant-général Komarow au Naïbi-Salar.

Dasch-Keupri, le 25 mars 1885.

A l'illustre, valeureux et noble,

Après mes meilleurs vœux, je crois devoir porter à votre connaissance que ceux des hommes appartenant à l'armée que vous commandez, qui ont été faits prisonniers, ont été libérés et sont partis pour leurs lieux de résidence, munis de provisions et d'argent pour leurs frais de route; que 17 blessés ont été reçus

à l'hôpital pour y être traités et, sitôt guéris, seront également libérés et renvoyés chez vous; que tous les morts ont été enterrés avec l'assistance de musulmans et selon les prescriptions du Chériat. Vous pouvez être tranquille sous ce rapport, car jamais je n'ai eu en vue de conflits et d'hostilité, sous la seule réserve de l'exécution de ce que j'avais justement réclamé et qu'en définitive, restant dans les limites de cette réclamation, j'ai disposé mon camp en deçà de la rivière, maintenant avec les populations et les troupes afghanes des rapports de constante bienveillance et sans aucune visée hostile.

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Lieutenant-général KOMAROW,
Commandant des troupes,

Le secrétaire d'Etat de Giers au conseiller privé de Staal. (Télégramme.)

St-Pétersbourg, le 26 avril 1885.

Vous êtes autorisé à informer le Cabinet de Londres que nous adhérons aux conditions auxquelles il croit devoir subordonner la neutralisation du Pendjdé. Il est bien entendu que ces conditions n'entreront en vigueur qu'après que les ordres y relatifs, qui vont être expédiés, auront été reçus par le commandant de notre détachement à Dasch-Keupri. GIERS.

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Le secrétaire d'Etat de Giers au conseiller privé de Staal. (Télégramme.)

Reçu votre télégramme du 25.

St-Pétersbourg, le 28 avril 1885.

En attendant que nous puissions compléter nos informations fort défectueuses pour le moment, sur les contrées à délimiter, nous ne voyons pas d'inconvénient à accepter en principe le tracé proposé par l'Angleterre, sauf réserves suivantes :

1. Ayant admis que la frontière passerait un peu au nord de Zoulfagar, ne pouvons pas nous engager à assurer aux Afghans la passe de Zoulfagar avant d'être fixés sur le sens exact du mot « passe ». S'il s'agit de tracer la frontière à une distance de 2 ou 3 verstes du point qui porte le nom de Zoulfagar et où existe ou existait un village pourrions l'accepter. Mais, si le mot de passe » implique tout le défilé du Hériroud jusqu'aux montagnes de Guermab- la proposition serait inacceptable.

2. La frontière entre Bendi-Nadiri et Méroutchak ne devant pas couper les terres des Saryks de Pendjdé, ne pouvons pas fixer d'avance sa distance du premier de ces deux points, et préférons définition comprise dans la notice jointe à notre dépêche du 16 janvier (1).

3. Le point de Douktchi, ne figurant pas sur nos cartes, doit être exclu de l'arrangement.

Vous êtes autorisé à communiquer à Lord Granville ce qui précède.

(1) V, le document sub n° 46.

GIERS.

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Le Secrétaire d'Etat de Giers au Conseiller privé
de Staal.
(Télegramme)

St-Pétersbourg, le 29 avril 1885. Complément au télégramme d'hier. - Dans son memorandum du 13 mars, Lord Granville nous avait proposé de prendre pour limites de la zone de délimitation à l'est du Pendjdé: au nord a the skirts of the cultivation of Maïmana and Andkhoï to Khodja-Saleh », et au sud - la ligne proposée par nous, c'est-à-dire les hauteurs qui bordent les vallées du Kaïssor et du Sangalak. D'après votre télégramme du 25 courant, il serait aujourd'hui d'avis que la limite nord de la zone devrait être tracée à trente verstes de distance de notre ligne. Ce changement semble avait été motivé par le désir d'assurer à la population nomade de Maïmené et d'Andkhoï une plus grande étendue de pâturages. Puisque, d'autre part, suivant les informations fournies par le général Komarow, le terres des Turcomans Saryks s'étendent au sud de Méroutchak, nous nous croyons en droit de subordonner l'acceptation de la nouvelle proposition anglaise à la condition suivante; la zone de délimitation commencerait sur la rive droite du Kouschk et aurait pour limites, au sud une ligne qui partirait de Haouzi-Khan, passerait au nord de Bala-Mourghab et se dirigerait ensuite le long des hauteurs qui bordent Kaïssor et Sangalak, et au nord - une ligne qui serait tracée à une distance de 30 verstes de la précédente. Les Commissaires seraient tenus de rechercher dans ces limites une frontière, en se conformant autant que possible aux considérations ethnographiques. - Veuillez vous expliquer à ce sujet avec Lord Granville et nous faire connaitre sa réponse. GIERS.

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Le Conseiller Privé de Staal au Secrétaire d'Etat
de Giers.
(Reçu le 2 mai)

Londres, le 29 avril (11 mei) 1885.

Me référant à mon télégramme du 25 avril (7 mai), j'ai l'honneur de placer ci-joint sous les yeux de Votre Excellence le texte même des propositions du Cabinet Britannique pour le tracé de la ligne frontière entre l'Afghanistan et nos possessions en Asie Centrale.

Veuillez agréez, etc.

STAAL.

ANNEXE AU N° 119
Projet

La ligne partira d'un point sur le Hériroud un peu au nord de Zoulfagar, fixé de manière à laisser aux Afghans le passage de Zoulfagar. De là elle passera entre Akrobat et Souma-Karez et se dirigera sur Islim, où elle passera à la rive droite de l'Egri-Geuk en laissant Islim en dehors du territoire afghan. De là elle suivra les crêtes des collines qui bordent la rive droite de l'Egri-Geuk, et, laissant Cheméni-bid en dehors de la frontière afghane, elle suivra de la même manière les crêtes des collines qui bordent la rive droite du Kouschk jusqu'à Haouzi-Khan. De là la frontière suivra une ligne presque droite jusqu'à un point sur le Mourghab un peu en amont du Bund-Nadir, qui restera à la Russie,

De ce dernier point la ligne vers Khodja-Saleh sera tracée par la Commission dans les limites d'une zone qui s'étendra à 30 verstes au nord de la ligne proposée par la Russie. Il est entendu que la ligne sera fixée de manière à laisser aux Afghans le terrain cultivé, et à fixer d'une manière équitable les limites des pâturages appartenant aux peuplades placées respectivement sous la souveraineté de la Russie et de l'Afghanistan.

La limite septentrionale de la zone passera au nord de Douktchi et de là directement jusqu'à Khodja-Saleh.

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Le Conseiller Privé de Staal au Secrétaire d'Etat
de Giers.
(Télégramme)

Londres, le 4 (16) mai 1885.

A la suite d'une discussion avec M. Lessar en présence de M. Currie, Lord Kimberley m'a, au nom du Cabinet, transmis nouvelles propositions suivantes :

1. La frontière partirait du Hériroud, un peu au nord du point marqué Zulfikar Pass » sur la carte anglaise, en laissant cette passe aux Afghans. Cette carte a été expédiée à Sir E. Thornton pour vous être remise. Sous le nom de «Zulfikar », on entend un défilé dans les hauteurs qui bordent la rive droite du Hériroud.

2. De Haousi-Khan, le tracé suivrait une ligne presque droite jusqu'à un point sur le Mourghab, au nord de Méroutchak, de manière à laisser à l'Afghanistan Méroutchak avec ses dépendances.

3. A partir de point, la ligne de démarcation suivrait la crête des hauteurs qui bordent au nord de la vallée du Kaïssor et à l'ouest celle du Sangalak (Abi-Andkhoï), et rejoindrait Khodja-Saleh, sur l'Amou Daria, en laissant à l'Afghanistan les territoires cultivés de Maïmené et d'Andkhoï, ainsi que les pâturages voisins de ces territoires, dont les habitants de Maïmené et d'Andkhoï jouissaient à l'époque de l'occupation de Merv par les Russes. STAAL.

No 121.

Le Secrétaire d'Etat de Giers au Conseiller Privé
de Staal.
(Télégramme)

St-Pétersbourg, le 7 mai 1885. L'occupation du Pendjdé par les Afghans nous ayant empêchés d'explorer les territoires à délimiter, sommes forcés d'être très circonspects en ce qui regarde tracé de frontière. En vue de cette considération croyons devoir définir tracé de la manière suivante : frontière partirait du Hériroud, un peu au nord du point marqué « Zulfikar Pass » sur carte anglaise, suivrait dans la direction est et sud les crètes des hauteurs qui bordent la vallée du Hériroud, et ensuite le tracé indiqué dans votre télégramme du 25 avril (1) jusqu'à Haouzi-Khan, d'où elle se dirigerait vers un point sis un peu au nord de Méroutchak de façon à rattacher autant que possible au territoire russe les terres cultivées par les TurcomansSaryks et leurs pâturages. Sauf application de ce principe, frontière à l'est

(1) V. le document no 112.

du Mourghab serait tracée dans une zone comprise entre les hauteurs indiquées sur notre carte et bordant au nord et à l'ouest les vallées du Kaïssor et du Sangalak, et les limites des terres cultivées de Maïmené et d'Audkhof, faisant partie du territoire afghan, et aboutirait à Khodja Saleh. La délimitation des pâturages appartenant aux peuplades respectives serait abandonnée aux Commissaires; dans le cas où ceux-ci ne parviendraient pas à s'entendre, elle sera effectuée par les deux Cabinets sur la base des cartes dressées et signées par les Commissaires.

Si le Cabinet de Londres tenait à une extension dos pâturages afghans du côté de Maïmené et d'Andkhof, ainsi qu'à celle des limites du Žoulfagar, de façon toutefois à assurer notre territoire contre incursion; de bandes qui voudraient profiter de ce passage, nous pourrions y consentir à la condition que Méroutchak nous fût cédé et que la frontière fût fixée au nord de Bala-Mourghab. GIERS.

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Le conseiller privé de Staal au secrétaire d'Etat de Giers. (Télégramme.)

Londres, le 9 mai 1886.

Ayant reçu votre télégramme du 7, en ai communiqué contenu à Lord Granville et Lord Kimberley, qui demandent quelque temps avant de répondre. Quant à Méroutchak, ils ont déclaré se trouver dans l'impossibilité d'en admettre l'échange. STAAL.

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Le conseiller privé de Staal au secrétaire d'Etat de Giers. (Reçu le 14 mai,)

Londres, le 10 (22) mai 1886.

Au moment où je fermais mon courrier, la réponse de Lord Granville à notre dernière communication (1) m'est parvenue.

Elle est consignée dans une notice accompagnée d'une lettre privée. Je me fais un devoir de transmetre ci-joint à Votre Excellence des copies de l'une et de l'autre, sans y ajouter, faute de temps, aucun commentaire. Veuillez agréer, etc. STAAL.

ANNEXE A AU N° 123.

Le comte Granville au conseiller privé de Staal.

(Lettre privée.)

Le 22 mai 1885.

Je vous envoie une note verbale qui traite de ce que vous m'avez communiqué hier. Vous observerez que nous avons désiré accéder autant que possible aux désirs du Gouvernement russe. Nous n'avons pas pu renoncer à quelques points d'une importance vitale, sur lesquels sont tombés d'accord, en principe, non seulement les Représentants russes à Londres, mais encore le Gouvernement de Saint-Pétersbourg.

Nous désirons ardemment d'en venir à un règlement amical dans nos limiles. Je crois que l'Empereur a absolument le même désir.

Je prends la liberté de vous répéter que, dans ma conviction, le meilleur

(1) Voir le document no 121.

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