Sivut kuvina
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pour mère Taï ken mon in (Tai hian men yuan). Son prédécesseur, au lit de mort, l'adopta, quoique To ba-no in eût promis à son épouse chérie Bi fouk mon in de faire succéder sa fille Siou si naï sin o; mais comme, depuis le temps de Seo tok ten o (765), il n'y avait pas d'exemple qu'une femme eût été Daïri, Masa fito fut proclamé empereur à l'âge de 29 ans. On avait généralement cru que le prince Sighe fito (Tchoung jin), fils de Siu tok ou Sin in, remplacerait l'empereur défunt, mais Bi fouk mon in, qui soupçonnait Sin in d'avoir causé la mort du Daïri Konyc-no in, communiqua cette idée à son époux; par-là elle fit avorter ce projet. Ceci causa un si grand éloignement entre le Sin in et Bi fouk mon in, que le premier vivait toujours dans la crainte.

Le Daïri épousa, après son avénement au trône, Taka mats dono (Kao soung tian). Le prince Itsi-no miya Mori fito sin o (Y koung Cheou jin thsin wang) fut déclaré Taïsi.

En hiver, le Fo wô alla faire ses dévotions à Kouma-no.

Le 2 du 7° mois de la 1" année du nengo Fo ghen (1156), le Toba-no Fo wó mourut à l'âge de 54 ans. Après avoir cédé l'empire, il s'était encore pendant trente-quatre ans mêlé du gouvernement. Tada mitsi conserva la charge de Kwanbak; mais Yori naga fut déposé et fait Naïran, parce qu'il n'avait pas pris le parti du Daïri régnant, et avait tenté de faire nommer à sa place Siu tok in pour la seconde fois. Il conspira alors avec celui-ci, assembla les troupes des provinces voisines, et effectua un soulèvement qui occasionna des troubles graves à Miyako et dans les provinces limitrophes. Sept jours après la mort du Fo wô, le Sin in quitta son palais Toba-no ta tsiou den, et se rendit avec le Sadaïsin Yori naga à Ziro kawa-no go sio (Pě ho yu so).

Le Kwanbak Tada mitsi et plusieurs autres grands de l'empire restèrent dans le daïri; parmi eux étaient le prince de Simotske Minamoto-no Yosi tomo (Yuan I tchao), et celui d'Aki Taïra-no Kiyo mori (Phing Thsing ching), qui firent bonne garde. Tame yosi (Weï i), père de Yosi tomo, et Tada masa (Tchoung tchin), oncle de Kiyo mori, étaient du parti de Siu tok in; ils le suivirent à Ziro kawa-no go sio. De tous les fils de Tame yosi, Yosi tomo fut le seul qui resta fidèle au Daïri; ses autres frères étaient attachés à Siu tok in. Parmi eux se trouvait Tsen sei-no fatsi rô Tame tomo (Tchin si Tă lang Weï tchao), qui était d'une force peu commune et tirait supérieurement de l'arc.

Le 11 jour après la mort du Fo wô, il y eut un combat nocturne à Ziro kawa-no go sio: beaucoup de soldats du Daïri furent tués par la bravoure de Tame tomo; mais Yosi tomo mit le feu à la place, ce qui causa une grande consternation parmi les troupes de Siu tok in, de sorte qu'elles furent dé

faites. Yori naga fut tué d'un coup de flèche, à l'âge de 36 ans. Siu tok in se fit prêtre et fut exilé dans le Sanouki; il avait alors 38 ans. Le prince Sighe fito sin o embrassa aussi l'état ecclésiastique. Kane naga, Moro naga et Souke naga, fils de Yori fils de Yori naga, furent bannis; Tame yosi et Tada masa furent mis à mort avec leur fils. Tame tomo seul fut épargné, à cause de sa bravoure, mais envoyé en exil à l'île d'O sima, appartenant à la province d'Idzou. Beaucoup des partisans de Siu tok in furent exécutés ou bannis ; ce qui devait aussi être le sort de Nudo Tada sane; mais Tada mitsi obtint, par l'entremise de Zusi, officier de la cour du Daïri, le pardon de son père. Celui-ci, apprenant qu'il en était redevable à son fils, en fut si réjoui, que dans la suite il vécut de nouveau avec lui dans la plus grande intimité. Dans cette guerre, ce fut une chose très-curieuse de voir que le père se battait contre son fils, un parent contre l'autre, et beaucoup de seigneurs contre leurs sujets.

Yosi tomo, en récompense de la victoire qu'il venait de remporter, fut élevé au poste de grand général de la gauche; Kiyo mori, en récompense de sa bravoure, fut nommé prince de Farima; Tada mitsi resta Kwanbak.

Le 9 mois, le Nadaïsin Sane yosi fut nommé Sadaïsin, le Daïnagon Fousiwara-no Moune souke Oudaïsin, et le Daïnagon Fousiwara-no Kore mitsi Nadaïsin. Après cette guerre, la tranquillité fut complétement rétablie dans l'empire, et le Daïri se chargea lui-même du gouvernement. Il fit construire un édifice particulier, où, comme dans le temps de l'empereur Go san sio-no in, requêtes et les plaintes étaient reçues et examinées.

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A la 8° lune de la 2o année (1157), Fousiwara-no Sane yuki fut congédié avec le titre de Taïzio daïsin : le Sadaïsin du temple Tok daï si Sane yosi mourut dans le même mois. L'Oudaïsin Moune souke fut créé Taïziô daïsin, le Nadaïsin Kore mitsi Sadaïsin; Mori sane, fils du Kwanbak Tada mitsi, n'ayant alors que 15 ans, fut fait Oudaïsin, et le Daïnagon Fousiwara-no Kin nori, fils de Sane yuki, obtint la place de Nadaïsin.

Le 10 mois, on posa les fondemens d'un grand daïri; depuis le temps de Ziro kawa-no in, il n'y en avait plus.

Le 1 mois de la 3° année, le Daïri fit une visite à l'impératrice à Bi fouk mon in.

Le 22 du même mois, il donna un grand festin à la cour, accompagné de danses et de musique; Tada mitsi composa à cette occasion des vers, et les présenta à l'empereur.

Le 8 mois, le Daïri céda l'empire au Taïsi Mori fito, et prit le titre de Taïzio ten o. Il n'avait régné que 3 ans avec le nengo Fo ghen.

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NI SIO-NO IN (Eul tiao yuan) était le fils aîné de Go ziro kawa-no in, et nommé Mori fito avant de parvenir au trône. Sa mère était Fousiwara-no I si, fille du Taïzio daïsin Tsoune sane. Il avait été déclaré Taïsi pendant la vie de son père; et à son abdication, qui eut lieu le 8° mois de la 5° année du nengo Fo ghen, il fut proclamé Daïri. Tada mitsi se retira avec le titre de Kwanbak, et fut remplacé par son fils l'Oudaïsin Moto sane (Ki chỹ), âgé seulement de 16 ans; mais le maniement des affaires resta entièrement entre les mains de l'ancien empereur Go ziro kawa-no zić wo.

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Le 3 du 1 mois du nengo Feï zi (1159), le Daïri rendit visite à son père. Le 21 du même mois, il y eut un festin à la cour.

Parmi les officiers du Daïri se trouvait un certain Fousiwara-no Nobou yori (Theng yuan Sin laï), Tsiounagon et commandant de la garde de droite (Oughimon-no kami), alors âgé de 27 ans. Quoique doué de peu de talens, il était monté par degrés au poste éminent qu'il occupait. Néanmoins il n'était pas satisfait et ambitionna le rang de Daïsio ou grand général. Go ziro kawa-no ziô wo prit sur ce sujet l'avis de Zu si (Sin si), qui lui représenta que la place de Daïsio ayant été réservée depuis les temps les plus reculés aux personnes d'un mérite supérieur et d'un courage à l'épreuve, Nobou yori n'y pouvait point prétendre. Celui-ci, instruit et irrité de cet entretien, résolut de se défaire de Zu si, qui était le confident de Kiyo mori. Nobou yori était ami de Yosi tomo, qui de son côté desirait la mort de Kiyo mori; tous deux s'engagèrent à s'assister mutuellement dans leurs projets.

Dans la 12° lune, Kiyo mori étant allé à Kouma no pour y faire ses dévotions, ils crurent cette occasion favorable pour la réussite de leur entreprise, et se portèrent aussitôt à la tête de quelques troupes à Kouma. Ils mirent le feu au palais San sio dono, résidence du Ziô wo : beaucoup de monde périt dans cet incendie. Ils cherchèrent ensuite Zu si, qui s'enfuit à Nara, et s'y

cacha dans un trou sous terre; mais il fut découvert et mis à mort. Tous ses enfans furent bannis, à l'instigation de Nobou yori et de Yosi tomo, qui forcèrent le Ziô wo de venir demeurer dans les environs de la cour, et le Daïri de rester dans le palais Kouro do-no go sio (He hou yu so).

Nobou yori résida dans un des pavillons du palais impérial, prit lui-même le titre de Daïsin daïsio, et dirigea toutes les affaires à sa fantaisie. A cette nouvelle, Kiyo mori revint en toute hâte à Miyako, et s'établit dans l'hôtel (tatsi) appelé Rok fa ra (Loŭ pho lo).

Le 26 du même mois, Go zira kawa, assisté par le Daïnagon Fousiwara-no Tsoune moune et par Fousiwara-no Oure kata, s'y rendit pendant la nuit; le Dairi régnant se retira secrètement au temple de Nin wa si, et tous les grands de la cour gagnèrent également Rok fa ra.

Le 27, Sighe mori (Tchoung ching), fils aîné de Kiyo mori, fut nommé Daïsio ou grand général, et reçut l'ordre de mettre Nobou yori et Yosi tomo à mort. Le premier, qui était un lâche, évita le combat; mais Yosi tomo et son fils Akou ghentaï Yosi fira (0 yuan taï I phing) se battirent plusieurs fois avec les troupes de Sighe mori, jusqu'à ce qu'enfin Yosi fira fut défait et obligé de s'enfuir dans la partie orientale de l'empire. Nori yobou fut pris et décapité; tous ses adhérens et parens furent également suppliciés ou bannis.

Le 3 du 1 mois du nengo Yeï riak (1160), Yosi tomo, étant à No-no ma dans la province d'Owari, y fut tué par son parent Osa da-no Tada moune, qui mit aussi à mort son propre gendre, le fils de Yosi tomo.

Yosi fira, fils aîné de Yosi tomo, homme entreprenant et d'une force sans pareille, vint le 10 de ce mois en secret à Miyako, dans l'intention de tuer Kiyo mori; mais ayant échoué, il fut arrêté et mis à mort à l'âge de 20 ans. Son frère cadet Tomo naga (Tchao tchhang), second fils de Yosi tomo, et qui avait été blessé grièvement dans le combat à Miyako, mourut à Aka faka, dans la province de Mino. Le troisième fils, le célèbre Yori tomo, s'enfuit dans la province d'Owari; il y fut fait prisonnier par Moune kiyo, et conduit à Miyako. Kiyo mori lui accorda la vie; mais il fut banni dans l'Idzou, n'ayant alors que 14 ans. Kiyo mori épousa Tókiwa (Tchhang phan), veuve de Yosi tomo, femme d'une beauté extraordinaire, et eut soin que ses trois fils ne fussent point bannis. L'un d'eux, nommé Ousi waka, avait alors deux ans ; ce fut lui qui dans la suite fut si connu sous le nom de Minamoto-no kou rô Yosi tsoune (Yuan kieou lang I king).

Le 7 mois, Fousiwara-no Moune souke fut congédié avec le titre de Taïzio daïsin. Le même mois, le Nadaïsin Fousiwara-no Kin mori mourut, ainsi que son père le Saki, ou ancien Taïzio daïsin Sane youki, âgé de 84 ans.

Le 8 mois, le Sadaïsin Kore mitsi fut nommé Taïzio daïsin, le Kwanbak Oudaïsin Moto sane Sadaïsin, le Daïnagon Kin yosi Oudaïsin, le Daïnagon Moto fousa Nadaïsin, et Taïra-no Kiyo mori Sanghi, avec le premier rang de la troisième classe. Il était fort respecté, pour avoir fait échouer les tentatives de Yosi tomo.

Dans le courant de l'année, le Daïri épousa Fousiwara-no Ta go, veuve du Daïri Kon ye-no in. Il avait été tellement épris de sa grande beauté, qu'il la força à ce mariage, qu'elle avait toujours rejeté; ce fut malgré les efforts de tous les grands qui cherchaient à l'en détourner. Il avait alors 18 ans, et la nouvelle épouse 23. Depuis ce temps, il fut brouillé avec l'ancien Daïri Go ziro kawa-no in.

Le 2 mois de la 1re année du nengo O fo (1161), il alla au temple Kasouga, et à tous les autres situés hors des murs de la capitale.

Le 8 mois, l'Oudaïsin du temple Tokdaïsi Kin yosi mourut, âgé de 47 ans ; Moto fousa devint Oudaïsin, le Daïnagon Fousiwara-no Moune yosi Nadaïsin, et Taïra-no Kiyo mori Tsiounagon.

L'impératrice Bi fouk mon in mourut au 11 mois.

A la 1 lune de la 2° année (1162), le Daïri fit une visite à son père. Dans le même mois, l'ancien Taïzio daïsin Moune souke mourut, et Taïra-no Kiyo mori fut nommé grand juge.

Le 6 mois, le Tomi ka-no Nudo Siô kokf Tada sane mourut âgé de 84 ans. Il reçut le titre posthume de Tsisoukou in-no Kwanbak.

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Le le mois de la 1 année du nengo Tsió kwan (1163), Taïra-no Sighe mori obtint le second rang de la troisième classe.

Le 2o mois de la 2o année (1164), le Daïri fit rebâtir le temple Rin ghe o-in (Lian houa wang yuan) ou le palais du Roi du nénuphar.

Dans le même mois, on réunit un grand nombre de prêtres bouddhistes dans les temples Tó daï si et Kô fouk si, afin qu'ils récitassent des prières pour la prospérité de la famille impériale.

Tada mitsi, ancien régent de l'empire, mourut aussi dans ce mois, à l'âge de 68 ans, et reçut le titre posthume de Fo sió si dono. Depuis le temps de Toba-no in, il avait gouverné l'empire, tant comme régent que comme Kwanbak, pendant quarante ans.

Le 8 mois, Siu tok in mourut dans le Sanouki, âgé de 16 ans; il fut enterré à Siro mine (Pě fung).

Le 10 mois, le Kwanbak Moto sane fut destitué de la charge de Sadaïsin, et Moune yosi de celle de Nadaïsin: Moto fousa fut nommé Sadaïsin, Fousiwara-no Tsoune moune Oudaïsin, et Kane sane, frère cadet de Moto fousa,

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