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nomma le Siosiô Kore mori général en chef, et Tada nori prince de Satsouma son second; ils étaient accompagnés de Tada kiyo, prince de Kadzousa, et de Sane mori, à la tête de 30,000 hommes; il les chargea de s'avancer vers la rivière Fousi gawa, dans la province de Sourouga, pour combattre Yori tomo. Toki masa vint appuyer celui-ci avec les troupes de la province de Kaï, ce qui augmenta tellement ses forces, que les partisans de Kiyo mori furent frappés d'épouvante. Kore mori et Tada mori firent reculer leur armée à Foukou wara. Yori tomo tira parti de ce mouvement rétrograde, marcha aussitôt sur les provinces de Sourouga et de Omi, s'en empara, et revint à Kama koura. Son frère cadet Kou ró Yosi tsoune qui venait de la province de Oziou le rencontra lorsqu'il faisait halte sur les bords du Kise gawa (Houang laï ho).

Ofan-no Kaghe tsika était venu implorer son pardon, mais à cause de sa conduite hostile, il fut décapité.

Ito-no Souke tsika fut pris et donné en garde à son beau-père Yosi soumi, chef de Mioura. Il ne fut relâché que long-temps après avec beaucoup d'autres qui avaient été faits prisonniers au mont Isi basi yama.

Le 11 mois, Yori tomo entra dans la province de Fitats. Après y avoir mis à mort Satake Fide yosi, il revint à Kama koura, et confia le commandement de son armée à Wada-no Yosi mori.

Le 12 mois, Kiyo mori fit de nouveau transporter le Fo wô et le Daïri de Foukou wara (Foŭ yuan) à Feï an sió (Phing ngan tchhing) '.

Le même mois, il chargea son cinquième fils, le grand général Sighe fira (Tchoung tchhoung), de brûler les temples Tó daï si et Ko bok si dans le pays de Nan to (Nan tou), parce que les prêtres avaient favorisé Yori masa. Le 1 mois du nengo Yo wa (1181), le Taka koura-no ziô wo mourut à l'âge de 21 ans.

Le 2 mois, Kiyo mori ordonna à Siro-no souke naga, prince de Yetsingo, de faire mourir Kisou-no Yosi naka.

Les provinces de l'est et du nord, celles qui sont situées sur la mer de l'occident et sur celle du midi furent à cette époque déchirées par la guerre. Okatano Kore yosi (Siu fang Wei i) s'était révolté dans le Tsoukouzi. Misi kiyo (Thoung thsing), fils de Mitsi nobou, de la famille Ghen si (Yuan chi), livra bataille dans le Si kokf aux troupes des Feike (Phing kia). Yuki ye, oncle de Yori tomo, conquit la province de Owari. Tomo mori (Tchi ching) et Kore mori (Weï ching), chefs des Feïke, s'étaient portés dans les provinces de l'est et

(1) C'est-à-dire Miyako. Voyez p. 90, n. 1. — KL.

du nord pour combattre Yori tomo; mais voyant qu'ils n'étaient pas en état de lui résister, ils feignirent d'être malades, et se retirèrent.

Le 4o jour du 2o mois intercalaire 1, Kiyo mori mourut à l'âge de 64 ans. Dans la même nuit, l'édifice Nisi fats sio (Si pă tiao) fut réduit en cendres. Son fils Moune mori (Tsoung ching) s'empara du gouvernement, et le Fo wô retourna à son ancienne demeure dans le temple Fo sio si.

Dans le même mois, Yosi firo, oncle de Yori tomo, assembla les troupes des provinces de Fitats et de Simotske, et attaqua par derrière Yori tomo. Dans cette affaire, O yama-no Tomo masa (Siao chan Tchao tching), périt sur le champ de bataille.

par

Le 3 mois, Sighe fira, cinquième fils de Kiyo mori, fut élu grand général la famille Feïke. Il accourut dans la province de Owari, combattit Yuki ye près de la rivière Sou-no mata gawa (Mě yŭ tchhouan), et le vainquit. Minamoto-no Ki yen (Yuan Y yuan), frère aîné et utérin de Yosi tsoune, y perdit la vie.

Le 5 mois, Yori tomo bâtit à Tsourouga oka (Ho yo) le temple Waka miya (Jo koung).

Le 6 mois, Siro-no Souke naga (Tchhing Tsou tchhang) marcha contre Ki sou-no Yosi naka (Moŭ thseng I tchoung), mais avant de l'atteindre, il mourut d'une attaque d'apoplexie.

Le 7° mois, Sada yosi, officier de service auprès de Moune mori, fut envoyé dans le Tsoukouzi pour y étouffer la révolte.

Le 8 mois, la famille Feïke chargea Fousiwara-no Fide fira (Theng yuan Ki heng), prince de Mouts, de tuer Yori tomo; mais il ne remplit pas cet ordre. Le 2 mois de la 1re année du nengo Ziou yeï (1182), Yori tomo envoya des présens à la déesse adorée dans le temple de Daïsingou à Izé.

Le 6 mois, le régent Moto mitsi perdit la charge de Nadaïsin.

Le 8o mois, Taïra-no Masa go (Phing Tching tsu), épouse de Yori tomo, et fille de Fok sio-no Toki masa (Pě tsiao Chi tchhing), accoucha d'un fils, qui fut nommé Yori ye (Laï kia) : Toki masa fut le dernier rejeton de la famille du général Sada mori, descendant du Daïri Kwan mou.

Le 9° mois, Naga motsi, frère cadet de Siro-no Souke naga, étant devenu à la mort de celui-ci prince de Yetsingo, réunit une armée, et fondit sur Kisouno Yosi naka; mais il fut battu et contraint à prendre la fuite. Ce succès rendit Yosi naka très-célèbre dans les provinces du nord. Il avait parmi ses troupes quatre personnes d'un courage à toute épreuve, Yemaï-no Kane fira, Fi goutsino Kane mitsi, Fate-no Tsika tada, et Ne-no i-no Yuki ko. On les nomma Si ten o 1) Les mois intercalaires s'appellent en chinoisjun, et en japonais ouro. — KL.

(Szu thian wang) ou les quatre rois célestes; cependant Kane fira était le plus brave de tous.

Le 10o mois, Moune mori fut nommé Nadaïsin; et Yori mori Daïnagon, Nori mori et Tomo mori-devinrent Tsiounagons, et Tsoune mori Sanghi. Nori mori et Tsoune mori étaient frères cadets de Kiyo mori, Moune mori était son fils aîné; Kiyo moune avait le premier rang de la troisième classe, Sighe fira et Kiyo mori étaient au second rang de cette même classe, et généraux du milieu.

Le le mois de la 2o année (1183), le Daïri se rendit à Fo sio si, pour faire visite au Fo wô ou ancien Daïri.

Moune mori dépêcha des assassins dans la province de Tosa, pour tuer Mare yosi, frère cadet de Yori tomo, qui y était exilé.

Le 2o mois, Moune mori fut avancé au second rang de la première classe, et remplacé dans l'emploi de Nadaïsin par Sane sada du temple Tokdaïsi.

Le 3 mois, la désunion éclata entre Yori tomo et Yosi naka; elle aurait pu causer une guerre, mais le dernier envoya son fils légitime Si midzou-no kwan sia Yosi taka (Thsing choui kouon tche I kao) en otage à Yori tomo, qui le reçut à Kama koura, et le maria à sa fille,

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Le 4 mois, Taïra-no Kore mori et Mitsi mori furent nommés grands généraux: Tada nori, Tsoune masa, Kiyo fousi et Tomo nori commandèrent sous leurs ordres; ils marchèrent avec une armée de 100,000 cavaliers vers les provinces du nord, pour détruire Yosi naka. L'armée des Feïke y arriva dans la 5o lune, et livra plusieurs batailles à Yosi naka. Les Feïke remportèrent la victoire près du fort Fi outsi-ga seki (Ho soui tchhing), dans le Yetsizen; mais au mont To yama (Ti lang chan), dans la vallée Kouri kara gani (Kiu li kia lo ků), au mont Sifo-no yama (Tchi pao chan) dans la province de Yetsiou, ainsi qu'à Sino wara (Tiao yuan), dans celle de Kaga, Yosi naka eut partout l'avantage, et les Feïke essuyèrent dans ces différens combats une perte de plus de 20,000 hommes. Kore mori se retira alors à Miyako; Mata no-no go ró Kaghe feïsa et Sato betó Sane mori perdirent la vie. Après ces défaites, la famille Feike commença à craindre celle de Ghen si.

Le 7° mois, Yosi naka quitta les provinces du nord pour se rendre maître du temple du mont Yeïsan; de là il se porta sur Miyako, ce qui consterna beaucoup les Feïke. Moune mori s'enfuit à Foukou wara avec le Daïri An tok ten o, l'impératrice Ken reï mon in, et Niye-no ama (Eul weï ni), veuve de Kiyo mori. Tout ce qui était attaché à la famille des Feïke les suivit. Le Daïnagon Yori mori fut le seul qui avec la permission de Yori tomo resta à Miyako. On dit que sa mère avait rendu de grands services à ce dernier, dans

le temps qu'il était banni. Le Fo wô, qui avait refusé de suivre la famille Feïke dans sa fuite, se retira le 21 en secret au mont Yeïsan, accompagné du régent Moto mitsi, du Sadaïsin Tsoune moune, de l'Oudaïsin Kane sane, et de plusieurs autres de ses officiers. Le 26 il revint à Miyako, escorté par Yosi naka, et une armée de 30,000 hommes.

Les Feike ne se croyant point en sûreté à Foukou wara, se réfugièrent dans le Tsoukouzi.

Le 8° mois, le Fo wô accorda les possessions territoriales de la famille Feïke à celle de Ghen si : Yosi naka obtint la province d'Iyo, les titres de Sa ma-no kami (Tso ma theou), ou chef de la cavalerie de la gauche, et de Asa fino seogoun (Tchhao jy tsiang kiun), ou général du soleil du matin. Yuki ye eut la province de Bizen, et le titre de prince de Bizen.

Le 20 de ce mois, Taka nori, fils de Taka koura-no in, fut proclamé Daïri. Il résida à Miyako; par conséquent il y eut deux Daïris, car on emmenait ailleurs l'ex-empereur An tok.

LXXXII. DAÏRI GO TO BA-NO IN.

(De 1184 à 1198 de J. C.)

r Ghen rial (Yuan ly), 1184,

Nengo Boun zi (Wen tchi), de 1185 à 1189,

治文

Ken kiou (Kian kieou), de 1190 à 1198.

GO TO BA-NO IN (Heou niao yu yuan) était le quatrième fils de Taka koura-no in; il portait, avant de parvenir au trône, le nom de Taka nari. Sa mère Fousiwara-no Nari ko (Theng yuan Tchy tsu) était fille du Sitz sio souri-no ta yu Nobou taka. Elle eut deux fils de Taka koura-no in : le Fo wô se les fit amener le 7° mois de la 2o année du nengo Zió yeï, quand l'ex-empereur An tok se fut retiré dans le Sai kaido. Toki-no Kami sada, âgé de 5 ans, commença à pleurer, tandis que Taka nari, Taka nari, qui n'avait que 4 ans, sourit et s'assit sur ses genoux; ce qui plut tant au Fo wô, qu'il le choisit pour Daïri.

Fousiwara-no Moto mitsi, fils de Kiyo mori, conserva le poste de régent, mais l'administration des affaires resta entièrement entre les mains du Fo wô. Kisou-no Yosi naka était chargé de la garde de Miyako.

Le 9o mois, le Daïri An tok ten o alla au temple d'Ousa fatsman, dans le Bouzen.

La famille Feike resta a Taï saï fou pour réparer ses pertes; mais y ayant

été attaquée par Okato-no sabró Kore yosi, natif de la province de Boungo, elle abandonna l'île de Kiou ziou, et passa dans celle de Si kokf. Kiyo tsoune, le général moyen de la gauche de leur armée, se noya au gué de Yanaghi ga oura, dans le Bouzen; il était le troisième fils de Sighe mori.

Le Awa-no min bou Sighe yosi (Tchoung neng) avait fait bâtir à Ya sima Woŭ tao), dans la province de Sanouki, un daïri ou palais destiné à être la résidence de la famille Feïke, qui en effet y resta en repos tant que les troupes du Nankaï do et du Sanyô ne furent pas assemblées.

Le 10° mois, Yosi naka envoya une armée commandée par Minamoto-no Yosi kiyo, pour attaquer les Feïke, Celui-ci combattit Tomo mori et Nori tsoune, prince de Noto, à Misou sima (Choui sima), dans la province de Bitsiou; mais les troupes des Ghen si furent défaites, et Yosi kiyo resta sur le champ de bataille. Nori tsoune était le second fils de Nori mori. Yosi kiyo fut le premier ancêtre de la maison de Nitsou ki foso kawa (Jin moŭ si tchhouan).

Sur la nouvelle de cette défaite, Yosi naka quitta à la hâte Miyako, mit à mort Seno o-no Kane yatsou, l'un des Feïke, et résolut d'exterminer toute cette famille. Yuki ye qui resta à Miyako, tâcha d'exciter le Fo wô contre Yosi naka. Celui-ci, informé de ces manœuvres, revint en toute hâte pour le punir. Yuki ye s'enfuit alors dans le Bansiou (ou Farima). Il y attaqua les Feïke près du mont Kouto yama (Chỹ chan); mais il fut battu, et forcé de se retirer dans la province de Kawatsi.

Pendant la 11o lune, Yosi naka resta à Miyako, où il fit beaucoup de mal aux Feïke, et se conduisit avec une grande insolence. Le Fo wô, irrité de sa conduite, ordonna aux prêtres du Yeïsan et de Midera de se défaire de lui. Aussitôt que ce projet fut connu, Imaï-no siró Kane fira conseilla à son maître Yosi naka de demander pardon au Fo wô; mais il repoussa cette proposition, marcha à la tête de ses troupes sur Fosiosi, palais du Fo wô, y mit le feu, et le tint prisonnier dans la maison Go sio-no on so, Meïwoun (Ming yun), chef suprême de l'observance de Ten daï, Naga ri Yen keï fo sin o (Tchhang li Yuan khing få tsin wang), grand-prêtre du temple Midera, et plusieurs centaines de ses gens, furent mis à mort. Tous les officiers de la cour s'enfuirent pieds nuds.

Ensuite Yosi naka marcha contre la province de Tamba, la conquit, et épousa la fille de l'ancien Kwanbak Matsou do-no Moto fousa, Depuis ce temps il agit en tout à sa fantaisie; il déposa le régent Moto mitsi, Sane sada Nadaïsin du temple Tok daï si, ainsi que quarante-neuf autres officiers; il nomma régent et Nadaïsin le Tsiounagon Moro ye, fils de Moto fousa. C'était un enfant de 12 ans.

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