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daïsin; son père le Saki-no sokok Kane fira devint de nouveau Kwanbak. A cette époque leur prospérité fut au comble.

Dans le courant du même mois, Fôsio-no Sada toki fut créé prince de Sagami; son grand-père le Akida-no zio-no souke Yasou mori jouissait d'une trèsgrande considération. Yori tsougou, l'un des compagnons de Sada toki, envieux de la haute estime que tout le monde montrait à Yasou mori, était mal avec lui. Moune kaghe, fils de Yasou mori, changea son nom de famille de Fousiwara en Minamoto, parce que son trisaïeul Kaghe mori avait été parent de Yori tomo. Dès que Yori tsougou en fut instruit, il fit dire à Sada toki qu'en changeant ainsi son nom de famille, il laissait percer le dessein de devenir Seogoun. Sada toki soupçonna de même Yasou mori et Moune kaghe d'avoir l'intention de se révolter. Les recherches que l'on fit ayant prouvé la réalité de ces présomptions, ces personnages ainsi que tous leurs parens et leurs amis furent mis à mort. Dans le 11 mois, Yori tsougou acquit par cette découverte beaucoup de réputation; il se rasa la tête, et devint prêtre sous le nom de Koua yen (Ko yuan).

Dans la même année, Fósio-no Kane toki vint en qualité de gouverneur à Miyako, et habita dans la partie méridionale du Rokfara. Il fut petit-fils de Toki yori. ·

Le 6 mois de la 10° année (1287), le Seogoun Kore yasou fut nommé Tsiounagon et Oudaïsio. Fósio-no Nari toki se rasa la tête. Fosio-no Nobou fousa, petit-fils de Toki fousa, succéda à Sada toki dans l'emploi de Sits ken. Fôsiono Toki moura retourna de Miyako à Kama koura.

Le 8 mois, Takats kasa-no Kane fira fut renvoyé comme Kwanbak, et remplacé par le Sadaïsin Nisio-no Moro tada.

Le 10° mois, le Seogoun Kore yasou obtint le titre Ni pon (Eul phin).

Le même mois, le Daïri résigna l'empire à son successeur Firo fito (Hi jin), après un règne de 13 ans, savoir 5 ans avec le nengo Ken si, et 10 avec celui de Kô an.

XCI. DAIRI FOUSI MI-NO IN.

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FOUSI MI-NO IN (Fou kian yuan), nommé auparavant Firo fito, fut fils de Go Fouka kousa-no in; sa mère la Ghen ki mon in Fousiwara-no In si était la fille du

San sina-no Sadaïsin Sane o. Firo fito avait été nommé Tô gou ou successeur,

le 10° mois de la 11° année du nengo Boun ye, sur la recommandation de Toki moune; il fut proclamé Daïri le 10° mois de la 10° année du nengo Κό απ, l'âge de 23 ans. Nisio-no Moro tada fut Kwanbak. Il y avait alors encore trois Daïris en vie, savoir, Go Fouka kousa-no in, qui fut aussi nommé Itsi in et Fo nin, Ki zan-no in, surnommé Tsiou-no in, enfin Go Ouda-no in, nommé aussi Sin in; ce dernier ne se mêlait plus des affaires.

Le 4 mois de la 1re année du nengo Zió o (1288), le Kwanbak Moro tada eut sa démission de la place de Sadaïsin.

Le 6 mois, le Daïri épousa la fille du Saï yen si-no Daïnagon Fousiwara-no Sane kane, fils de Kin souke.

Le 7° mois, le Kiousio-no Oudaïsin Tada mori devint Sadaïsin, le Konoyeno Nadaïsin Ye moto Oudaïsin, et le Daïnagon Minamoto-no Mitsi moto Nadaïsin. Le 10° mois, Mitsi moto eut sa démission comme Nadaïsin; il fut remplacé par Takats kasa-no Fouyou tada, frère cadet de Moto tada.

Dans cette année, les gouverneurs de Miyako changèrent de résidence; Fosio-no Kane toki alla du sud demeurer au nord du Rokfara, et Fôsio-no Mori fousa du nord au sud.

Le 4 mois de la 2o année (1289), Nisio-no Moro tada eut sa démission de la charge de Kwanbak; l'Oudaïsin Konoye-no Ye moto le remplaça.

Dans le même mois, le Daïri adopta Tane fito, fils de son frère cadet, et le déclara Tô gou, ou successeur.

Le 8 mois, le Zioun daïsin Minamoto-no Moto tomo fut nommé Taïziô daïsin. Le 9 mois, il y eut une révolte à Kama koura. Le Seogoun Kore yasou sin o arriva en toute hâte à Miyako. Le 15 du mois précédent, on avait célébré la fête du dieu Fatsman, nommée Ka gakf-no Fó zió ye (Ho yo Fang seng hoei); à cette occasion, le Seogoun s'était rendu déguisé au temple. Sada toki, prince de Sagami, et celui de Mouts, Nobou toki, ainsi que les troupes, paraissaient lui être fort attachés, mais les derniers se soulevèrent à l'improviste, le jetèrent dans une chaise à porteurs, et le renvoyèrent de Kama koura. Il y avait administré depuis la 3o année du nengo Boun yeï, ou pendant 24 ans. A son arrivée à Miyako, il se rasa la tête, et alla vivre à Saga. Il avait alors 26 ans.

Dans le même mois, Fosio-no Sada toki envoya le Ifi souma fan kwan et quelques autres des principaux officiers pour conduire à Kama koura le prince impérial Kou meï sin o, fils de Go Fouka kousa-no in, et frère cadet du Daïri.

Le 10 mois, Kou meï sin o fut revêtu d'habits de cérémonie, et proclamé

Seï i daï seogoun. On lui bâtit une nouvelle cour à Kama koura; il avait alors l'âge de 16 ans. Par l'entremise de Sada toki, il épousa la fille de Kore yasou.

Le Kwanbak Ye tomo eut dans le courant de ce mois sa démission comme Oudaïsin; le Takats kasa-no Nadaïsin Kane tada lui succéda; le Saï yen si-no Daïnagon Sane kane devint Nadaïsin. La fille de ce dernier fut une des épouses du Daïri, mais elle n'avait point d'enfans. Le Tô gou ou prince héréditaire Sane fito était le fils de la fille adoptive du Sanghi Fousiwara-no Sane ousi.

Le 4o jour du 3o mois de la 3o année (1290), un des lions en pierre 1 devant la salle Si sin den (Thsu chin tian) se fendit. Tout le monde regarda cet événement comme d'un mauvais présage.

Pendant la nuit du 9, Asa wara-no fats ro Tame yori, un descendant de la famille des Kaï ghen si, entra avec ses deux fils à cheval dans le daïri; ils étaient couverts de casques, et demandèrent à une des servantes où se trouvait l'empereur. Pendant qu'ils étaient à sa recherche, celui-ci, déguisé en femme, s'échappa secrètement avec son épouse et le Tô gou: Tame yori et ses fils ne le trouvant pas, entrèrent dans la chambre de l'impératrice. Sur ces entrefaites, les soldats qui étaient de garde à la cour, et auxquels s'était réunie une cinquantaine d'autres personnes des environs, accoururent. Tame yori voyant qu'il n'y avait pas moyen de résister, se coucha sur le lit du Daïri, et se coupa le ventre. Son fils aîné en fit de même dans la salle Si sin den; le cadet se défendit long-temps à coups de flèches, mais à la fin il se coupa aussi le ventre. Les trois corps furent portés au Rokfara pour y être examinés. Le Taïziô daïsin Tame yori, de la famille de Minamoto, fut d'une force surprenante, et de plus, un des meilleurs archers. Comme il avait autrefois trempé dans une conspiration, des ordres avaient été expédiés dans les différentes provinces de l'empire de le chercher, et ses possessions territoriales avaient été confisquées. Voyant qu'il ne lui restait plus de refuge, il résolut de pénétrer dans le daïri. Le sabre dont il se coupa le ventre lui avait été donné en présent par Sane mori. Quand ce fait fut connu, on arrêta ce dernier, on le conduisit au Rokfara, et on le mit à la torture. On découvrit alors que l'attentat avait été commis sur l'instigation de l'ancien Daïri Tsiou in ou Ki zanno in, qui, irrité de ce que le Daïri régnant avait épousé la fille du Saï yen si-no Sane kane, avait, ainsi que le Sin in, excité secrètement Tame yori à tuer l'empereur. Le Tsiou in fut confiné au Rokfara pendant qu'on examina

(1) Ces lions, d'une forme monstrueuse, sont nommés en japonais Koma inou (Pě

khiuan), et 犬麗高 Korai inon, c'est-à

dire chiens de Corée. On voit ordinairement deux de ces animaux fantastiques devant les temples des kami, ou divinités japonaises.- KL.

l'affaire; il aurait ensuite été banni, si le Fo in ou Go Fouka kousa-no in n'avait pas refusé d'y consentir. Le Tsiou in et Sin in furent obligés de s'engager par serment de se tenir dorénavant tranquilles; ils demandèrent pardon aux chefs de Kama koura, et l'affaire fut étouffée, sans que l'administration militaire s'en mêlât.

Le même mois, Minamoto-no Moto tomo fut destitué comme Taïziô daïsin, et Saï yen si-no Sane kane, au 4o mois, comme Nadaïsin : il fut remplacé, au 6o, par le Daïnagon Nobou tsouki.

Le 9° mois, le Ki zan-no in se rasa la tête à l'âge de 41 ans ; il prit le nom de Kon ko kakf (Kin kang kiŏ), et se retira dans le temple Zen rin si (Chen lin szu) de l'observance Zen siô. Ce temple porte actuellement le nom de Nan zen si (Nan chen szu).

Le 12 mois, Nobou tsouki eut sa démission comme Nadaïsin; le Tô in-no Daïnagon Kin mori, fils de Sane o, le remplaça.

Le 2 mois de la 4 année (1291), le Fo in ou Go Fouka kousa-no in se rasa la tête à l'âge de 48 ans, et reçut le titre de Fôwo.

Le 5o mois, Konoye-no Ye moto fut remplacé comme Kwanbak par le Kiousio-no Sadaïsin Tada nori.

Le Fô in-no Kin mori fut de même remplacé au 7o mois comme Nadaïsin par Nisio-no Kane moto.

Le 12 mois, Tada nori perdit la place de Sadaïsin.

Le même mois, le Saï yen si-no saki-no Nadaïsin Sane kane devint Taïziô daïsin; le Takats kasa-no Oudaïsin Kane tada, Sadaïsin; le Nisio-no Nadaïsin Kane moto, Oudaïsin; et Tok daï si-no Kin taka, Nadaïsin.

Le 5o mois de la 5° année (1292), ce dernier eut sa démission de cette place.

Le 8 mois, le Daïnagon Minamoto-no Sada sane, qui était de la seconde classe du premier rang, fut nommé Zioun daïsin.

Sansio-no Sane sighe devint Nadaïsin à la 11o lune.

Le 12 mois, Sane kane eut sa démission comme Taïziô daïsin.

Le 1 mois de la 1 année du nengo Yen nin (1293), Sansio-no Sane sighe perdit la place de Nadaïsin; il eut pour successeur Kiousio-no Moro nori.

Le 2o mois, ce dernier fut également déchargé de l'emploi de Kwanbak, que Konoye-no Ye moto obtint de nouveau.

Le 3 mois, Fosio-no Sada toki envoya Fôsio-no Kane toki du Rokfara au pays de Tsoukouzi, pour résider à Tsin saï fou comme gouverneur du Saï kokf (ou de l'île de Kiou ziou). Il nomma un de ses parens gouverneur de la province Nagata, déposa Kane toki, le gouverneur de Miyako, et le remplaça par

Fósio Fisa toki, qui alla demeurer au Rokfara. C'était un petit-fils de Naga toki. Le 4 mois, il y eut à Kama koura un tremblement de terre si violent, qu'à-peu-près toutes les maisons y furent détruites, et environ dix mille personnes périrent.

A cette époque, Sada toki avait parmi ses favoris Yori tsougou et le second fils de celui-ci, Yenouma fan kwan, qu'il créa prince d'Awa. Yori tsougou intrigua pour se faire nommer Sits ken. Son fils aîné Moune tsougou, en étant informé, découvrit ce projet à Sada toki. L'affaire fut examinée, et Yori tsougou et le prince d'Awa furent mis à mort. Moune tsougou fut banni à Sado, mais dans la suite il obtint la permission de revenir à la cour, où il devint un des compagnons de Sada toki. Cependant à cause de son inconduite il fut exilé plus tard dans le Kadzousa.

Le 12° mois, l'ancien régent Itsi sio-no Ye tsoune mourut âgé de 46 ans. Le 8 mois de la 2o année (1294), le Takats kasa saki-no Kwanbak Siô kokf Kane fira mourut à l'âge de 67 ans.

Le 6 mois de la 5° année (1295), Fósio-no Kane toki revint de son gouvernement à Kama koura, et y mourut le 9o mois, à l'âge de 35 ans.

Le 6 mois de la 4a année (1296), le Kwanbak Konoye-no Ye moto mourut âgé de 36 ans.

Le 7 mois, le Takats kasa-no Sadaïsin Kane tada fut nommé Kwanbak, et quitta l'emploi de Sadaïsin.

Le 11° mois, le Yosi mi-no mago taïrô Yosi yo s'occupait à exciter une révolte; mais on découvrit ses projets, et il fut taillé en pièces à Kama koura. Il descendait de Minamoto-no Nori yori, prince de Mikawa.

Le 12 mois, Nisio-no Kane moto devint Sadaïsin, Kiousio-no Moro nori Oudaïsin, et le Zioun daïsin Minamoto-no Sada sane Nadaïsin.

Le 5 mois de la 5o année (1297), Fósio-no Mori fousa et Fôsio-no Fisa toki furent envoyés du Rokfara à Kama koura. Le 6o mois, ils furent remplacés par Fosio-no Moune kata et Fôsio-no Moune nobou; le premier établit sa demeure au nord, l'autre au sud du Rokfara.

Le 10 mois, le Nadaïsin Minamoto-no Sada sane reçut sa démission; il fut remplacé par le Fisagou-no Daïnagon Minamoto-no Mitsi o. Le Daïnagon Minamoto-no Mitsi yori devint Zioun daïsin.

Dans le cours de cette année, Fôsio-no Sada toki envoya des délégués dans différentes provinces pour s'informer de la conduite des princes, et pour entendre les plaintes du peuple. Cet usage s'est maintenu. Un de ces députés s'étant mal conduit dans les pays qu'il avait visités, Sada toki n'en fut pas averti; mais les prêtres de la montagne Fa gouro-no yama (Yu hě chan) dans

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