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journer plus ou moins longtemps dans des maisons ou des auberges où elles ne dépensent pas seulement le fruit de leurs économies, mais où leur moralité et leur vertu font très-souvent naufrage. L'établissement est destiné à remédier à ces inconvénients.

Moyennant une rétribution modique, les servantes sans place y trouveront un logement sûr et convenable jusqu'à ce qu'elles entrent dans un nouveau service.

Les filles qui ne justifieront pas par des certificats leur moralité et leur bonne conduite ne seront pas reçues dans l'établissement. L'établissement situé rue St-Séverin, no 85, est placé sous le patronage d'une société de dames et dirigé par les filles de la Croix. (Gaz. de Liége).

8. DÉCÈS. Malines. M. Van Cauwenbergh curé de St-Georges à Anvers. M. Sterkendrie, curé à Hoeclaert. M. Payen curé à BaisyThy.

9. NOMINATIONS. Malines. M. Bogaerts vic. à Rillaer, a été nommé vicaire résident à Battel (Malines); il est remplacé par C. Bogaerts vic. à Ottenbourg. M. Lambrechts, professeur de mathématiques et de physique au petit séminaire de Malines a été nommé directeur de la nouvelle école moyenne d'Oorderen. M. de Pauw, professeur de dogmatiqne générale et chanoine honoraire, vient d'être nommé chanoine titulaire, il est remplacé, comme professeur, par M. Bogaerts, vicaire à Notre-Dame à Anvers; M. Vannyen, professeur de religion à l'école moyenne de Louvain, remplace ce dernier. MM. Anthonis, professeur d'Ecriture Sainte au grand séminaire, Piscé, professeur de rhétorique au collège St-Rombaud à Malines, Laporte directeur de l'institut le Bruel, à Malines et Grietens secrétaire de l'archevêché sont nommés chanoines honoraires.-M. Dyckmans bachelier en théologie, qui continuoit ses études à Louvain, y a été nommé vicaire à St-Jacques. M. Thiels, professeur de théologie morale au grand séminaire a donné sa démission.-M. De Decker, professeur de rubriques, est nommé professeur de théologie morale. M. de Coster, vice-président est nommé professeur de rubriques et économe. - M. de Clerek, professeur de poésie au petit séminaire de Hoogstraeten, est nommé vice-président et professeur d'histoire au grand séminaire; il est remplacé par M. Van Roy, bachelier en droit canon, qui continuoit ses études à Louvain. Roelandts, professeur de quatrième au petit séminaire de Malines, est nommé professeur de dogmatique spéciale au grand séminaire.— MM. Karsseleers et de Weerdt, diacres du séminaire sont nommés professeurs au collége St Rombaud, à Malines. MM. Ceulemans et Vandenbroeck, diacres du séminaire, sont nommés professeurs au petit séminaire de Malines.

- M.

Namur. M. Grosjean, président du grand séminaire, se trouve remplacé par M. Jadot, docteur en théologie et professeur de dogmatique. M. Lambin, aussi docteur en théologie, devient profesSeur de théologie dogmatique. M. Henri, docteur en droit canon, remplace M. Lambin comme professeur de théologie générale. — A l'occasion de sa promotion à la présidence, M. Jadot fût nommé chanoine honoraire et membre du synode épiscopal. Au petit sé

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minaire de Bastogne, M. Kaisin, professeur de rhétorique, quittant l'enseignement, est remplacé par M. Sterpin, professeur de seconde. -M. Maldague, professeur de sixième, devient professeur de seconde. M. Geubel, surveillant, remplace M. Maldague.-M. Wilmotte, diacre, est nommé surveillant.-M. Stevens, curé de Perwez (Andennes) a permuté avec M. Lomba, curé d'Ossogne (Houlange).— M. Deleuze, revenu de Rome avec le grade de docteur, est nommé vicaire à Werpin (Melreux).

Pays-Bas. 1. DÉCÈS. M. Sengers, curé de Bergen et ancien inspecteur des écoles du septième district. M. Henri Themmen, curé de Kloosterburg, province de Groningue. M. H. Van den Heuvel, curé à Haren près de Megen. M. P. Jean Van Oorte, chapelain à Weesp.

NOMINATIONS. M. Jacobs, ancien directeur du collége épiscopal de Ruremonde est nommé curé à Bergen. M. J. Ryckers, de Sittard, est nommé directeur du collége épiscopal de Ruremonde. J. Timmermans, est nommé professeur à Rolduc.

M.

ORDINATIONS. Onze élèves en théologie du séminaire de Driebergen, dans l'archevêché d'Utrecht, ont reçu le 10 août le sous-diaconat. Trois ont reçu le diaconat et vingt autres ont reçu la prêtrise. Cinq religieux de l'ordre des Dominicains ont été faits prètres.

Dans le chapitre provincial de l'ordre des Frères Mineurs conventuels qui a été tenu du 30 août au 2 septembre à Warzbourg, le père François Ehrenburg a été nommé provincial et le père Alexis Rodenberg secrétaire de la province.

France. 1. L'impératrice Eugénie est partie le 6 septembre de Saint Cloud pour les eaux de Schwalbach (Nassau). S. M. a gardé le plus strict incognito. A Schwalbach elle a reçu les visites de LL. MM. le roi de Prusse et la reine des Pays Bas, du duc de Nassau et du prince et de la princesse Guillaume de Hesse. Le 21 septembre elle a reçu la visite de l'empereur de Russie et de l'archiduc Etienne.

2. Le décret qui nomme M. le maréchal Mac-Mahon duc de Magenta gouverneur-général de l'Algérie en remplacement de M. le maréchal duc de Malakoff, a été signé le 2 septembre au camp de Châlons.

5. Les électeurs de la quatrième circonscription du Pas-de-Calais étoient convoqués lés 11 et 12 septembre, à l'effet d'élire un député en remplacement de M. d'Hérambault, décédé..

M. Jourdain, ex juge de paix de Montreuil, membre du conseil général, candidat du gouvernement, a été élu par 19,339 suffrages, contre 2,883 donnés à son concurrent M. le vicomte Garbé, ancien préfet.

4. M. Meignan, vicaire-général de l'archevêché de Paris, est nommé évêque de Châlons. M. Ramadié, curé de St-Jacques, à Béziers, est nommé évêque de Perpignan.

5. A l'occasion des obsèques qui ont eu lieu le 26 août, de Mgr Dupuch, premier évêque d'Alger, mort à Bordeaux, et dont les restes mortels ont été rapportés, il y a un mois, de notre colonie d'Afrique, le Moniteur algérien cite cette anecdote, qui peint le caractère et la douce charité du vénérable évèque :

Alors qu'il vivoit tristement et presque isolément à Bordeaax, une femme dont Mgr Dupuch avoit connu la famille à Alger, vint un jour lui exposer sa situation et réclamer de lui quelques secours. Elle étoit sans pain et sans asile: «Ma pauvre enfant, lui dit l'infortuné prélat, en essuyant une larme, je suis bien pauvre pour vous venir en aide; mais en attendant que de meilleurs jours luisent pour vous, acceptez cette chaine d'or à laquelle est attachée ma croix épiscopale; une autre de chrysocale que je lui substituerai produira absolument le même effet. »

6. M. Enfantin le dernier chef de l'école saint simonienne est mort à Paris à l'âge de 68 ans. En 1814, dit l'Union, il faisoit partie de l'Ecole polytechnique et la quitta pour entrer dans l'industrie et faire le commerce de vin de Champagne en Russie. Il étoit caissier de la caisse hypothécaire en 1829. quand il se livra exclusivement à la propagande des doctrines saint simoniennes. M. Enfantin ne reculoit devant aucune des conséquences logiques du système panthéiste et matérialiste du saint-simonisme, couséquences anti-sociales et immorales, qui décidèrent, à la fin de 1831, la séparation de MM. Bazard, Pierre Leroux, Jean Reynaud. Charton Carnot, Abel Transon, Olinde Rodigues. La grande majorité des sectaires saint simoniens resta attachée au Père suprême Enfantin et le suivit à Ménilmontant, où eut lieu la prise de l'habit apostolique, composé d'une tunique bleue, ouverte en cœur ; d'un gilet blanc s'attachant par derrière; d'un pantalon rouge en hiver, blanc en été ; d'un toquet bleu et d'une cemture en cuir verni.

C'est dans ce costume que M. Enfantin et ses disciples comparurent devant la cour d'assises le 28 août 1832, sous l'inculpation d'association illégale, d'outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs, Sur le banc des accusés se trouvoient, à côte de M. Enfantin, MM. Michel Chevalier, aujourd'hui sénateur; Félicien David, auteur des symphonies du Désert, de Christophe-Colomb, de l'opéra d'Herculanum; Charles Duveyrier, auteur dramatique; Auguste Chevalier, ancien secrétaire-général de la présidence de Louis-Napoléon, en 1848, aujourd'hui député; Henri Fournel, ingénieur en chef des mines; Adolphe Guéroult, rédacteur en chef de l'Opinion nationale et vingt autres saint simoniens moins connus.

C'est dans cette audience qu'eut lieu l'incident célèbre où M. Enfantin voulut exercer sur ses juges et sur le ministère public l'influence du regard. MM. Enfantin, Michel-Chevalier et Duveyrier furent condamnés à un an de prison. M. Enfantin et quelques-uns de ses disciples eurent ensuite la singulière idée de partir pour l'Egypte, où ils prétendoient trouver la femme libre, et où ils ne rencontrèrent que la misère et toutes sortes de mésaventures, après lesquelles ils rentrèrent en France et se jetèrent dans le mouvement industriel et financier, où plusieurs ont fait une grande fortune. M. Enfantin a été du nombre, cumulant tout à la fois les fonctions de secrétaire-général de la Compagnie du chemin de fer de Lyon avec celles de Père-Suprême. Sa mort achève la complète dispersion de la secte saint-simonienne, dont les idées et l'influence ont singulière

ment contribué, depuis 1830, à favoriser dans la littérature les doctrines immorales.

M. Enfantin est mort d'une congestion cérébrale. Sa famille, dans une note communiquée aux journaux, fait savoir que le convoi fu nèbre se rendra directement de la maison mortuaire au cimetière du Père-Lachaise.

Rome. 1. Le Pape est rentré à Rome le 12 septembre. Dès le surlendemain de son arrivée, Se Sainteté, dérogeant à l'etiquette de la conr pontificale, s'est promenée à pied et d'un pas ferme d'un bout à l'autre du Corso. La rentrée du Saint-Père a donné lieu au témoignage de la respectueuse satisfaction des habitants de Rome, qui ont pu se convaincre par leurs propres yeux de l'excellent état de la santé du Souverain Pontife.

2. La nouvelle d'un traité intervenu entre l'empereur des français et le roi Victor Emmanuel le 15 septembre dernier pour l'évacuation de Rome est aujourd'hui certaine. Le Constitutionnel, journal sémi officiel, qui l'annonce, dit que ce traité est intervenu à la suite de la résolution de transférer de Turin à Florence, la capitale du royaume. Le Moniteur universel reproduit l'article du Constitutionnel qui se termine en ces termes :

« Si nous sommes bien informés, des pourparlers qui se sont engagés à ce sujet, seroit résulté un arrangement contenant les stipulations suivantes :

L'Italie s'engageroit à respecter le territoire actuel du Saintl'ère, et à empêcher par la force toute attaque qui seroit dirigée du dehors contre ce territoire. La France retireroit ses troupes de Rome graduellement, au fur et à mesure de l'organisation de l'armée du Saint-Père. L'évacuation seroit accomplie dans le délai de deux ans.

» L'armée papale, recrutée, s'il convenoit au gouvernement romain, de volontaires catholiques étrangers, seroit suffisante pour maintenir l'autorité du Saint-Père et la tranquilité de l'intérieur et de la frontière de ses Etats, sans que le gouvernement italien élevat aucune réclamation contre la composition ou le chiffre de cette armée, pourvu qu'elle ne dégénérât pas en moyen d'attaque contre l'Italie. Enfin l'Italie prendroit à sa charge la part de la dette romaine afférente aux anciennes provinces de l'Eglise.

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Allemagne. 1. Mgr Jean de Geissel, archevêque de Cologne, est décédé en cette ville, le 8 septembre à l'âge de 69 ans. Il n'avoit que 42 ans lors qu'il fut nommé érèque de Spire. Le roi de Prusse Frédéric Guilleaume IV, le nomma en 1842, coadjuteur du diocèse de Cologne avec le consentement de M. Droste Vischering, qui étoit alors titulaire de ce siége. Ce fut à cette occasion que le S. Siége le déchargea de l'évêché de Spire en le nommant évèque in partibus d'Iconium. Mgr Droste étant mort en 1845, Jean de Geissel fut sacré archevêque de Cologne le 11 janvier 1846. I occupa ces fonctions pendant 22 ans. La perte de ce prélat a été vivement appréciée dans son diocèse où il avoit fondé de nombreuses et utiles

institutions. Il avoit été nommé cardinal en 1850 et le roi de Prusse lui avoit conféré plusieurs ordres. Sa mort a été l'objet d'un regret nniversel même parmi les communions dissidentes. Le Roi et la Reine ont adressé de Baden-Baden un télégramme exprimant leur profond regret de la perte que viennent de faire l'Eglise et l'Etat.

2. Le tribunal militaire de Cracovie a enfin prononcé, après une instruction de plusieurs mois, son jugement dans le procès intenté à des dames, du chef de haute trahison. La comtesse de Ostrowska est condamnée à cinq ans de détention et à la perte de la noblesse. Six autres dames ont été acquittées du chef de haute trahison, mais condamnées, pour perturbation du repos public, à quelques mois de prison. Le chiffre le plus élevé est six mois. Une septième prévenue est acquittée.

3. Assemblée générale des catholiques de l'Allemagne.

La seizième session de l'assemblée générale des catholiques de l'Allemagne a eu lieu a Wurzbourg du 11 au 15 du mois de septembre.

Dans son adresse, le comité d'organisation invite expressément les savants catholiques à participer aux travaux du Congrès. Il parle de la réunion spéciale que ces savants devoient avoir cette année et des motifs qui l'ont empèchée. «On leur avoit imposé, dit le comité, l'observation de conditions exigées et approuvées par l'épiscopat allemand lui-même, conditions auxquelles Notre Assemblée ne pourra jamais, par principe, s'oppose. »

Ces lignes exigent quelques explications.

Nous avons fait connoître dans notre dernière livraison du mois d'août, les circonstances qui avoient amené la Constitution d'une association ou congrès spécial des savants catholiques de l'Allemagne. Il est aisé, maintenant, de se rendre compte des motifs qui l'ont empêché de se réunir cette année. Le St-Père tout en déclarant qu'il n'y étoit pas contraire, avoit mis pour condition de son adhésion : Que les résolutions seroient soumises à l'évêque du lieu de l'assemblee, qu'il seroit informé des noms des membres de l'assemblée, que le sujet des débats et les résolutions lui seroient proposés et qu'il s'en réserveroit l'approbation. »

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On doit croire, d'après ce qui s'est passé, que la majorité des membres du Congrès ne s'est pas ralliée à ces conditions.

Au début des travaux de l'assemblée générale des Catholiques qui vient d'avoir lieu, M. Hergenröther proposa, dans une séance du comité pour les sciences et la presse, la question de savoir s'il étoit opportun d'adjoindre le Congrès des savants catholiques à l'assemblée générale. Cette question fut résolue négativement: on allégua que les sujets théologiques ne conviennent pas à une assemblée qui, se compose en majeure partie de laïques. Puis on proposa, comme expédient, d'inviter les théologiens et autres savants catholiques à une réunion spéciale, à une sorte de conférence particulière qui ne feroit pas parties des réunions officielles de l'assemblée générale. Nous ne savons pas exactement quelle suite a été donnée à cette proposition.

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