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Boileau.

Boileau.

S. B. II. S. 153. dieser Dichter auch in seinen poetischen Briefen, deren er zwölfe schrieb, ein glücklicher Nachahmer der horazischen Manier. Ihr Inhalt ist größtentheils didaktisch; und man erkennt in ihnen überall den feinen Spott und die satirische Laune, die ihm so eigen waren, nur mehr durch leichtern Scherz und traulichen Ernst gemildert, als in seinen eigentlichen Satiren. Folgender Brief, den ich seiner Kürze und sehr glücklichen Wendung wegen zur Probe wählte, hat vornehmlich die Prozeßsucht zum Gegenstande. Die darin erzählte Fabel war anfänglich in die an den König gerichtete erste Epistel mit eingewebt, wo sie aber dem Dichter in der Folge nicht recht schicklich zu seyn schien.

Wie in feinen Satiren, wat

A. M. L'ABBE' DES ROCHES.

A

quoi bon réveillez mes Mules endormies,
Pour tracer aux Auteurs des Règles ennemies?
Penfes tu qu'aucun d'eux veuille fubir mes loix,
Ni fuivre une raifon qui parle par ma voix?
O! le plaifant Docteur, qui, fur les pas d'Horace,
Vient prêcher, diront-ils, la réforme au Parnasse!
Nos Ecrits font mauvais, les fiens valent-ils mieux?
J'entens déja d'ici Liniere *) furieux,

Qui m'appelle au combat, fans prendre un plus long

terme.

De l'encre, du papier, dit-il, qu'on nous enferme!
Voyons qui de nous deux plus aifé dans fes vers
Aura plutôt rempli la page et le revers?
Moi donc qui fuis peu fait à ce genre d'efcrime;
Je le laiffe tout feul verfer rime fur rime,
Et fouvent de dépit contre moi f'exerçant,
Punir de mes défauts le papier innocent.

*) Mauvais poëre

Mais

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Boileau. Mais toi, qui ne crains point qu'un Rimeur te noir

ciffe,

Que fais-tu cependant feul en ton Bénéfice!
Attens-tu qu'un Fermier payant, quoi qu'un peu
tard,

De ton bien pour le moins daigne te faire part!
Vas-tu, grand défenfeur des droits de ton
Eglife,

De tes Moines mutins réprimer l'entreprise!
Croi-moi, dût Auzanet *) t'affurer du fuccès,
Abbé, n'entreprens point même un jufte procès..
N'imite point ces Fous, dont la fotte avarice
Va de fes revenus en graiffer la Justice;
Qui toujours afflignans, et toujours affignez,
Souvent demeurent gueux de vingt procès ga-
gnez.

Soûtenons bien nos droits: Sot eft celui qui
donne.

C'est ainfi devers Caen que tout Normand rai-
fonne.

Ce font là les leçons, dont un pere Manceau
Inftruit fon fils novice au fortir du berceau.
Mais pour toi, qui, nourri bien en deça de l'Oife,
As fucé la vertu Picarde et Champenoife,
Non, non, tu n'iras point, ardent Bénéficier,
Faire enrouer pour toi Corbin ni le Mazier. **)
Toutefois, fi jamais quelque ardeur bilieuse
Allumoit dans ton coeur l'humeur litigieufe,
Confulte-moi d'abord, et pour la reprimer,
Retiens bien la leçon que je te vais rimer.

Un jour, dit un Auteur, n'importe en quel chapitre,

Deux Voyageurs à jeun rencontrèrent une hui

tre.

Tous

Célèbre Avocat du Parlement.

**) Deux Avocats criards.

??

Tous deux la conteftoient, lorsque dans leur che

min

La Juftice pafla la balance à la main.

Devant elle à grand bruit ils expliquent la chofe.
Tous deux avec dépens veulent gagner leur caufe.
La Juftice, pefant ce droit ligitieux

Demande l'huître, l'ouvre, et l'avale à leurs
yeux;

Et par ce bel Arrêt terminant la bataille:

Tenez; voilà, dit-elle, à chacun une écaille.
Des fottifes d'autrui nous vivons au Palais :
Meffieurs, l'huitre etoit bonne. Adieu. Vivez en

paix.

Boileau.

J.B. Rouf seau.

J. B. Rousseau.

S. B. I. S. 256. Im Ganzen ist der Werth seiner poetischen Briefe, deren es zwei Bücher unter seinen Werken giebt, weder dem Werthe derer von Boileau, noch der häufigen Episteln der søåtern französischen Dichter, gleich zu schäßen. Sie haben weder den feinen, treffenden Spott der erstern, noch den leichten, und selbst durch seine Flüchtigkeit angenehmen Gang der leztern. Sie gehören aber doch im mer noch, auch ihres Inhalts wegen, zu den bessern Beis spielen dieser Gattung. Was man aus ihnen hinweg wüns schen möchte, ist ein gewiffer gråmlicher Ton, der eine Folge von manchen Anfeindungen, welche dieser Dichter erfuhr, gewesen zu sein scheint, und der ihn zuweilen verhinderte, Wahrheit und Weisheit des Lebens aus dem rechten und ges fälligsten Gesichtspunkte anzusehen und darzustellen.

A M. DE BONNEVAL.

Sur Education.

Oui, tout le monde en convient avec toi,
Cher BONNEVAL, et l'epreuve en fait foi.
Pour f'attirer le tribut unanime
D'une fincére et generale eftime,

Les hauts dégrés, la naiffance et les biens

Sont les plus prompts et les plus fûrs moyens:
Mais, fans mérite, un fi beau privilége,

N'eft qu'un filet, un invifible piége,
Que la fortune et nos mauvais Démons,
Le plus fouvent tendent aux plus grands noms.
Les Dignités n'éxigent à leur fuite

Que le refpe&t: l'Eftime eft gratuite.
Pour l'obtenir, il faut la meriter;
Pour l'acquérir, on la doit acheter.
Qui ne fait rien pour cet honneur infigne,
Plus il eft grand, plus il f'en montre indigne.

Votre nobleffe, enfans de la grandeur,
Eft un flambeau rayonnant de fplendeur,
Qui, f'il n'étend fes lumieres propices
Sur vos vertus, éclaire tous vos vices.
Voulez-vous donc, honorables Vainqueurs
Vous allervir notre eftime et nos coeurs?
Propofez-vous pour régle favorite,
De diftinguer le vrai du faux merite;
Et ce pas fait, fongez, pour fecond point:
Qu'on ne lui plait qu'en ne fe plaifant point
En foumettant, par des efforts extrêmes,
La vanité qui nous cache à nous mêmes;
En confultant ce qu'on doit confulter,
En imitant ce qu'on doit imiter;
Des paffions reprimant l'incendie,
Et fubjuguant la pareffe engourdie,
Lâche tyran, qui n'entraine après lui
Que l'ignorance et le ftupide ennui.

Grands de nos jours, cherchez donc vos modéles
Chez des amis éclairés et fidéles,

De qui le nom, l'exemple et les confeils
Puiffent fervir de phare à vos pareils.
Aimez en eux, quoi qu'elle vous prescrive,
La verité fimple, pure et naïve;

Et loin de vous chaffez tout corrupteur,
Tout complaifant, tout ftérile flatteur,
Qui le premier en fecret prêt à rire
De vos excès et de votre délire,
Approbateur folâtre et decevant,
Vous y replonge encore plus avant.
De l'honnête-homme en qui le vrai réfide,
La flatterie inhumaine et perfide
Eft l'eternelle et capitale horreur.
Quelque dégoût que l'orgeilleufe erreur
Puiffe donner de ces fiéres maximes,
Ce font pourtant ces fiertés magnanimes,
Qui du Public, ami de la vigueur,
Gagnent pour lui le refpect et le coeur.
La verité foutenant fa querelle,
Combat pour lui, comme il combat

pour elle.

J.B. Rout seau.

En

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