![[merged small][ocr errors]](https://books.google.fi/books/content?id=wj0OAAAAIAAJ&hl=fi&output=html_text&pg=PA353&img=1&zoom=3&q=editions:HARVARD32044052938222&cds=1&sig=ACfU3U2MMYCJUNfOjHV0OZzA1qTAApWl9w&edge=0&edge=stretch&ci=713,175,282,127)
Ternit fon lustre en voulant trop briller, „Et se desseche à force de l'enfler. » Toute science, enfin toute industrie
Qui ne tend point au bien de la patrie, „Ne sauroit rendre un mortel orgueilleux » Que ridicule au lieu de merveilleux.
Avec raison le sens commun rejette L'homme d'Etat qui veut être Poëte, Et plus encor le Financier badin, , Qui pour Rameau l'erige en Paladin, Et malgré lui confus de la misére » De se sentir ignorant dans sa fphére, „Ne longe pas que c'est encor l'outrer, „ Que de savoir ce qu'il doit ignorer. „Fuyez sur-tout ces esprits téméraires,
Ces écumeurs de dogmes arbitraires, „ Qu'on voit, tout fiers de leur corruption, „Alambiquer toute Religion; „Du Pyrronisme applanissant les routes, „En argumens habiller tous leurs doutes, ,,Et convertir, subtils Sophistiqueurs, , Leur ignorance en principes vainqueurs. , Il ne vous faut que des Sages dociles,
Aimés du Ciel, et sur la Terre utiles, Qui de l'honneur louablement jaloux, „Puillent répondre, et pour eux et pour vous. „ Quand vous aurez pour vous la voix des Sages, , Les fous bientôt y joindront leurs souffrages.“ De ces leçons que le bon sens dicta, Qu'arriya-t-il! Le fils en profita. De ses talens la beauté foutenue D'un choix d'amis de vertu reconnue, Lui fit braver de ses jours les plus verds Tous les dangers à la jeunesse offerts: Le preserva de ces haines qu’attire
dedaigneuse et mordante fatyre; Toujours affable, et jamais refrogné, Et, quant aux moeurs, fagement éloigné, Dans tous les tems, même en sont plus jeune âge, Du cagotisme et du libertinage.
7. B. Xouss Aussi bientôt d'un soin officieux reau.
La Renommée ouvrant sur lui les yeux Prit la trompette, et de sa voix féconde Fit tout-a-coup sur la scéne du Monde A ses vertus prendre un air de hauteur, Qui l'y plaça comme premieur acteur, Et vit'enfin tous les rayons du Pere Illuminer une tête fi chere. Image fimple, emblême familier, Qui concluant pour le particulier, Peut pour le Prince également conclure; Et lui montrer tout au moins en figure, D'un grand renom quel est le vrai chemin: Qu'un Guide sage y conduit; et qu'enfin De la Vertu, par l'exemple formée, Naît la solide et stable renommée.
Guillaume Unfrie de Chaulieu, geb. 1639, geft. 1720, behauptet noch immer einen vorzüglichen, klassischen Rang unter den leichten, gefälligen und scherzhaften Dich tern. Noch in seinem späten Alter suchte er sich durch dichs trische Phantasie und fröhliche Laune die Beschwerden des Lebens zu erleichtern; und wie sehr ihm das gelang, sieht man auch aus folgender Epistel, worin er seinem Geiste die beiterfte Aussicht jenseits dieses Lebens Offnet, und, Am Schluß derselben sagt, den kurzen Weg, den er noch zu wandeln hat, wenigstens noch mit einigen Blumen zu übers freuen sucht.
A M. LE CHEVALIER DE BOUILLON
Eleve
que j'ai fait dans la loi d'Epicure,
Disciple, qui suis pas à pas D'une Doctrine faine et pure, Et les leçons et les appas; Philosophe formé des mains de la Nature, Qui fans rien emprunter de tes reflexions,
Prens pour guides tes passions, Et tous les plaisirs sans mesure,
Qui ne fis jamais de projets, Que pour l'instant present, qui coule à l'avanture, Et sâchant au plaisir borner tous tes souhaits, Foule aux pieds la fortune, et ris de fon Empire:
Heureux libertin, qui ne fais Jamais que ce que tu desires, Ět desires ce que tu fais;
Chevalier, c'est peu qu'au Temple Je t'aïe appris comment dans la belle saison,
Avec le talent de plaire,
Un homme lage doit faire D'Amours et de plaisirs une douce moislon:
Mais il faut que mon Exemple, Mieux qu'une Stoîque leçon, T'aprenne à supporter le faix de la vieillesse
A braver l'injure des ans; Te montre comme il faut par des amusemens
Arrêter pour quelques momens La Volupté qui fuit, le plaisir qui nous laisse.
En vain la nature epuisée
Tâche à prolonger lagement Par le secours d'un vif et fort tempérament, La trame de mes jours que les ans ont usée;
Je m'aperçois à tout moment Que cette mere bien-faisante, Ne fait plus d'une main tremblante, Qu'étaïer le vieux Bâtiment D'une machine chancelante,
Tantôt un deluge d'humeur, De fucs empoisonnez inonde ma paupiere Mais ce n'est pas assez d'en perdre la lumiere,
Il faut encor que son aigreur Dans des yeux inutiles me forme une douleur, Qui serve à ma vertu de plus ample matiere.
La Goutte d'un autre coté Me fait depuis vingt ans un tissu de fouffrance:
Que fais-je en cette extrêmité! J'oppose encor plus de constance A cette longue adversité, Qu'elle n'a de perseverance: Er m'accoutumant à souffrir
J'aprends que la patience Rend plus legers les maux que l'on ne peut guérir. Au milieu cependant de ces peines cruelles, De nôtre triste hiver, Compagnes trop fidéles Je suis tranquille et gai: Quel bien plus précieux Puis-je espérer jamais de la Bonté des Dieux?
Tel qu’un rocher, dont la tête Egale le mont Athos, Voit à ses piés la Tempête Troubler le calme des flots. La Mer autour bruit et gronde; Malgré ses emotions,
Sur
Chaulieu.
Sur son front élevé regne une paix profonde,
Que tant d'agirations
Er les fureurs de l'Onde Respectent à l'égal du nid des Alcyons. Heureux qui se livrant à la Philofophie, A trouvé dans son sein un azile aslûré, Contre des Préjugez, dont l'esprit enivré De sa propre raison lui-même se defie, Et sortant des erreurs où le peuple eft livré, Déméle autant qu'il peut les principes des choses; Connoit les noeuds secrets des effets et des causes; Regarde avec mépris et la barque et Charon, Et foule aux pieds les bruits de lavare Acheron.
Mais c'est poufier trop loin peut-être la fagelle: J'aime mieux me prêter à l'humaine foibleffe, Et de l'opinion respectant le bandeau, Croire voir les enfers, mais ne les voir qu'en beau. Je laisse là Minos et lon urne fatale, Le rocher de Sisyphe, et la soif de Tantale Et sans m'aller noircir de cent tourmens divers,
Tout ce qui f'offre à ma pensée Ce ne sont que des feurs, des berceaux toûjours
verds Et les champs fortunez de la plaine Elisée. Là dans l'instant fatal que le sort m'aura mis, J'espére retrouver mes illustres amis, La įFare avec Ovide, et Catulle et Lesbie, Voulant plaire à Corinne, ou caresser Julie, Chapelle au milieu d'eux, ce maitre qui m'apprit Au son harmonieux de rimes redoublées, L'art de charmer l'Oreille et d'amuser l'Esprit Par la diversité de cént nobles Idées.
Quel spectacle à mes yeux et quel plaifir nou
Dans un bois d'Orangers qu'arrose un clair ruisseau, Je revois Seignelay, je rencontre Béthune, Esprits fupérieurs, en qui la volupté Ne deroba jamais rien à l'habileté,
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