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mon égard. Aujourd'hui, chacun s'applique à me les faire oublier. Mes relations avec le général Gené sont bonnes. Il est venu me prier de ne tenir aucun compte des excès auxquels s'étaient, dans l'ignorance de la vérité, livrées quelques feuilles publiques contre moi. « Ce sont des fous, me dit-il, qui auraient besoin d'être douchés. » Il a ajouté : « Vos conversations et les communications «< que vous m'avez faites des renseignements toujours exacts et circonstanciés << que vous receviez ont été la note vraie de la situation. » Sa correspondance privée avec moi en témoigne bien plus que tout ce que je pourrais en dire. >> Mais ce ne sont pas seulement nos agents officieux qui prêtaient aux Italiens leur concours; l'explosion d'une poudrière avait fait de nombreuses victimes dans l'armée italienne. Le général Saletta, qui avait succédé au général Gené, écrivait au gérant du vice-consulat de France:

<< Je dois signaler la conduite paternelle et évangélique du Père Paillard qui, avec un zèle vraiment chrétien, s'est rendu immédiatement sur le lieu du désastre pour administrer les derniers conforts religieux à nos pauvres victimes. Il est juste que je rende un témoignage de gratitude à vos sœurs de charité pour l'empressement avec lequel elles ont voulu prendre part à l'assistance aux blessés qui avaient besoin de soins immédiats. J'ai vivement apprécié toutes ces attestations de philanthropie qui nous sont parvenues de personnes de nationalité française et, en vous remerciant personnellement, je vous prie d'être, auprès d'elles, l'interprète de la gratitude de tous les Italiens ici résidants. » Ce zèle philanthropique au profit des nationaux Italiens allait bientôt même mettre en péril l'existence de nos missions en Ethiopie et la vie de leurs membres. Le comte Savoiroux était retenu comme otage à Asmaia. La captivité, pour lui, avait été rigoureuse, et sa santé, fortement ébranlée, inspirait les plus sérieuses inquiétudes. Sa famille, ses amis, faisaient auprès des autorités italiennes, comme du consulat et de la mission française, les instances les plus vives pour que les derniers efforts fussent tentés à l'effet d'obtenir sa libération. A toutes les prières qui lui étaient adressées, le Ras Alula répondait que, par ordre de son maître, il ne pouvait relâcher le comte Savoiroux que si, de son côté, le commandant italien rendait la liberté au supérieur du couvent des moines éthiopiens à Jérusalem, l'abba Oueldé Sémaët, en ce moment détenu à bord du Garibaldi, à l'ancre dans le port de Massaoua. Les négociations relatives à cet échange furent longues et laborieuses. Enfin, après un entretien avec le général Saletta, le Père Paillard, supérieur de la maison de Massaoua, crut pouvoir écrire au Père Coulbeau, supérieur de la maison d'Akour.

De cette lettre, que le Pè: Coulbeau reçut avec la permission du Ras Alula, auprès duquel il était à ce moment, il inféra qu'il était autorisé à se porter garant que, si le comte Savoiroux était rendu à sa famille, l'abba OuldéSémaët serait libre de continuer sa route. Dès que le Père Coulbeau eut fait connaître au Ras Alula cette promesse et se fut porté garant de son exécution, le comte Savoiroux fut reconduit jusqu'aux avant-postes italiens. Mais, lorsque les Abyssins réclamèrent à leur tour l'abba Oueldé-Sémaët, il se trouva qu'il y avait eu malentendu. Soit que le Père Paillard eût mal compris ce que le commandant italien l'avait autorisé à écrire, soit que le Père Coulbeau eût mal interprété la lettre du supérieur de la maison de Massaoua, le général Saletta affirma n'avoir rien promis touchant l'abba Oueldé-Sémaët. A la demande de notre vice-consul, il consentit, toutefois, à le remettre en liberté, mais à la condition qu'il n'essayerait pas de pénétrer en Ethiopie et qu'il retournerait directement à Jérusalem sans avoir aucune communication avec personne.

Irrité de cette décision, le Négus rendit nos missionnaires responsables de ce qu'il considérait comme un manque de parole. Le Père Coulbeau fut chargé de fers; il ne dut son salut qu'à l'intervention personnelle du Ras Alula auprès de son Empereur. Les Pères de Keren et d'Akrour furent chassés de leurs maisons et frappés de verges, leurs établissements furent fermés, leurs élèves dispersés. Ce n'est qu'aux énergiques efforts de notre diplomatie que les missions françaises en Ethiopie, dont plusieurs comptent plus de quarante ans d'existence et ont rendu des services appréciables à la science et à la civilisation, durent de pouvoir se reconstituer.

Mai.

Juin.

PAR ORDRE

CHRONOLOGIQUE

Pages

1878

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13 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

Seconde séance.

Première séance

14 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

15 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

200

202

Troisième séance

206

Sixième séance.

18 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

Cinquième séance .

20 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

22 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

16 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)
Quatrième séance

211

220

224

Septième séance

231

23 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

Huitième séance

237

Neuvième séance

Dixième séance.

25 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

29 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

30 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

Onzième séance.

31 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

1er Conference de Berne. (Transports par chemins de fer.)

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Douzième séance

255

Treizième séance

257

2 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)
Quatorzième séance

260

3 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

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4 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)
Seizième séance.

265

1881

Septembre. 21 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

Première séance

22 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)
Seconde séance.

269

274

23 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

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24 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.

Quatrième séance.

286

Octobre . .

26 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)
Cinquième séance.

27 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)
Sixième séance.

Pages

293

299

28 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)
Septième séance

307

29 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

Huitième séance

30 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

Neuvième séance

4 Conférence de Berne. (Transports par chemins de fer.)

Dixième séance.

316

323

329

1885

Uruguay. Convention relative à l'assistance

Mars. . . .

23 France

judiciaire

Mai . . .

Juin .
Décembre.

1887

153

5 Italie. Lettre du Pape aux évêques du Brésil (Abolition
de l'esclavage)

4 Belgique - Suisse. Traité d'établissement.

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Janvier..

11 Conférences de Rome. (Négociations commerciales
franco-italiennes). Procès-verbal IV

13 Conférences de Rome. (Négociations commerciales franco-
italiennes.) Procès-verbal V.

25

32

14 Conférences de Rome. (Négociations commerciales franco-
italiennes.) Procès-verbal VI.

37

27 Conférences de Rome. (Négociations commerciales franco-
italiennes.) Procès-verbal VII.

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2 Conférences de Rome. (Négociations commerciales franco-
italiennes.) Procès-verbal VIII

Suisse. Compte de gestion du Conseil fédéral (Départe-
ment de justice et police).

Avril... 11 Congo. Décret relatif à l'arrestation des marins déser

Juin.

teurs.

Décret relatif aux marques de fabrique et de com

merce.

15 Allemagne. Ordre du jour de l'Empereur à l'armée.
Rescrit de l'Empereur à la marine.

Proclamation de l'Empereur au peuple prussien.
Discours de l'Empereur au Reichstag.

50

52

89

89

93

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94

94

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96

Le Gérant: FÉCHOZ.

Arcis-sur-Aube.

Imprimerie Léon FRÉMONT.

ARCHIVES

DIPLOMATIQUES

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