Eben das heitre , anniuthéolle Stolority wodurch sich die mahlerische Poesie dieses Stardinals in seinen Jahrs- und Tageszeiten auszeichnet, belebt auch seine poetischen Epis fteln, unter welchen folgende an die Grazien eine der rei gendften ist.
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vous, qui parez tous les âges, Tous les talens, tous les efpvits, 205.2007 Vous, dont le temple est à Parisiis Et quelquefois dans les villagesh toky Vous, que les plaisirs et lese ris (1223 Suivent en secret chez les Sages, 2 Graces, c'est à vous que j'écris. Fugitives ou solitaires, La foule des esprits vulgaires Vous cherche sans cesse et vous fuit. Ausli fimples que les Bergeres Le gout vous fixe et vous conduite Indifférentes et légères, Vous échappez à qui vous fuit. Venez dans mon humble reduit, Vous n'y ferez point étrangeres ; Rien ne peut y blesser vos yeux: Votre frere est le seul des Dieux Dont vous verrez chez moi l'image. Dans son carquois brille un seul trait, Et dans sa main est le portrait De celle qui fut votre ouvrage. Venez donc, foeurs du tendre Amour, Eclairer ma retraite obfcure; Venez ensemble, ou tour à tour, Et du pinceau de la nature
Achevez l'heureuse peinture Que je vous consacre en ce jour. Vos bienfaits, charmantes Déesses, Sont prodigués dès le berceau, Et jusques au fond du tombeau, Vous nous conservez vos richesses. Vous élevez sur vos génoux Ces enfans fi vifs et fi doux, Dont le front innocent déploie La candeur qu ils tiennent de vous, Et tous les rayons de la joie. Vous aimez à vivre avec eux, Vous vous jouez dans leurs cheveux, Pour en parer la négligence. Compagnes de l'aimable enfance, Vous présidez à tous ses jeux ; Et de cet âge trop heureux Vous faites aimer l'ignorance. L'amour, les plaisirs, la beauté, Ces trois enfans de la jeuneffe, N'ont qu'un empire limité, Si vous ne les suivez fans celle. L'Amour à travers son bandeau Voit tous les défauts qu'il nous cache; Rien à ses yeux est toujours beau; Et quand de vos bras il l'arrache Pour chercher un objet nouveau, Vos mains rallument fon flambeati Et ferrent le noeud qui l'attache. Bien plus facile à dégoûter, Moins delicat, et plus volage, Le plaisir se laisse emporter Sur l'aile agile du bel âge: Il dévore sur son passage Tous les instans sans les compter. Vous seules lui faites goûter Le besoin qu'il a d'être fage. Par-tout où brille votre image, Le goût le force à l'arrêter, Et la constance est votre ouvrage.
Bernis. Sans vous que seroit la beauté ?
C'est par les graces qu'elle attire; · C'est vous qui la faites sourire;
Vous tempérez l'austérité Et la rigueur de son empire. Sans votre charme fi vanté, Qu'on lent, et qu'on ne peut décrire Sa froide régularité Nuiroit à la vivacité, Des désirs ardens qu'elle inspire. Le Dieu d'amour n'est qu'un enfant; Il craint la fierté de ces Belles Qui foulent d'un pied triomphant Les fleurs qui naissent autour d'elles. Par rous, l'Amant ose espérer De saisir l'instant favorable. C'est vous qui rendez adorable L'objet qu'on craignoit d'adorer. Qu'il est doux de trouver aimable Ce qu'on est contraint d'admirer! Les Belles qui suivent vos traces, Nous ramènent à leurs genoux. Junon, après mille disgraces, Après mille transports jaloux,
nchaine son volage époux Avec la ceinture des Graces. L'air, la démarche, tous les traits, L'ésprit, le coeur, le caractère, Ont emprunté de vos attraits Le talent varié de plaire. La Nymphe qui craint un regard, Et qui pourtant en est émue; La Nayade, qui, par hazard, Nous laisse entrevoir qu'elle est nue; La Vendangeuse qui sourit Au jeune Sylvain qu'elle enivre, Et lui fait sentir que, pour vivre, L'enjouement vaut mieux que l'ésprit; De l'amour, victime rebelle, La boudeuse qui, dans un coin,
Semble fuir l'Amant qu'elle appelle, Qui, plus fenfible que cruelle, Gémit de sentir le béloin De se laisser approcher d'elle; La Réveuse, dont la langueur La rend encore plus touchante, Qui fe plaint d'un mal qui l'enchante, Dont le remede est dans son coeur; La Coquette qui nous attire, Quand nous croyons la dédaigner, Et qui, pour sûrement regner, Semble renoncer à l'Empire; L'Amante, qui, dans son ardeur, A de l'amour sans indécence, Et qui sçait, à chaque faveur, Faire revivre l'innocence; La Beauté dont les yeux charmans Donnent les desirs sans ivresle; Qui, lans refroidir ses amans, Leur fait adorer sa sagesle; La finefle fans faufleté, La fagefle lans pruderie, L'enjoûment sans étourderie, Enfin la douce volupté, Et la touchante rêverie, Un geste, un sourire, un regard, Ce qui plait sans peine et sans art, Sans excès, sans airs, fans grimaces, Sans gêne, et comme par hazard, Eft l'ouvrage charmant des Graces.
Cessez donc de vous allarmer, Vous à qui la nature avare Accorda le bienfait d'aimer, Et refusa le don plus rare, Le don plus heureux de charmer: De l'amour touchante victime, O vous qu'il blefle et fuit toujours, Les Graces offrent leur secours Aux coeurs malheureux qu'il opprime.
Bernis. Allez encenser les autels
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De ces charmantes Immortelles; A votre retour, les Mortels Vous compteront parmi les Belles; Et les Amours les plus cruels Vous serviront louvent mieux qu'elles. On l'accoutume à la laideur, L'esprit nous la rend supportable; Et les Graces, pour leur honneur, Placent souvent notre bonheur Dans les bras d'une laide aimable. De même on plait en tous les tems; Les Graces suivent tous les âges; Elles réparent leurs outrages, Et sement les fleurs du printems Sur l'hiver paisible des Sages. Ainsi le vieux Anacréon Orna sa brillante vieillesse Des graces, que dans la jeunesse Chantoit l'amante de Phaon. De leurs célebres bagatelles Le monde encore est occupé; La Mort, de l'ombre de ses aîles, N'a point encore enveloppé Leurs chansonnettes immortelles; Le seul esprit et les talens N'éternisent pas nos merveilles. L'oubli, qui nous fuit à pas lents, Fait périr le fruit de nos veilles. Rien ne dure que ce qui plait, L'utile doit être agreable; Un Auteur n'est jamais parfait, Quand il néglige d'être aimable.
Enfans illustres de Clio, Vous, dont la plume infatigable Nous enrichit et nous accable; Voyez de vos in folio Quel est le fort inévitable. Dans l'abime immense du tems
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