Sivut kuvina
PDF
ePub

8° La rue du Banquier et celle du Petit-Banquier. Mais nous nous arrêtons ici, et nous ne nous occuperons pas de savoir si on pourrait changer les noms des rues des Sept-Voies, des Amandiers, de la Bucherie, des Lavandières, des Chollets, des Cornes, des Vignes, des Deux-Boules, etc. Nous voudrions que quelques-unes de ces rues servissent à rappeler à la population de ce quartier, les bons services qu'elle a reçus des médecins de l'Hôtel-Dieu et de la Pitié, qui ont passé une partie de leur existence à soigner les pauvres accueillis dans ces hôpitaux. Ce serait une dette de reconnaissance payée à des hommes dont quelques-uns ont succombé en exerçant leur art, et en donnant leurs soins aux pauvres malades. A. C.

HYRACEUM.

L'hyraceum est une substance secrétée par un quadrupède l'hyrax capensis ou daman du cap qui vit en troupe sur le sommet des montagnes au cap de Bonne-Espérance. Cet animal ne boit presque pas et a la coutume d'uriner toujours dans le même endroit. Cette urine se dessèche, prend de la consistance et est alors recherchée par les indigènes qui en font le commerce.

L'odeur et les effets thérapeutiques de l'hyraceum ont une grande analogie avec ceux du castoreum, si bien que l'on pourrait le substituer à ce dernier dont la quantité semble diminuer tous les ans.

Il paraît que la solution d'hyraceum réussit bien dans les cas d'hystérie, d'épilepsie, de convulsions des enfants, de chorée et dans toutes les affections spasmodiques.

(Traduit de l'anglais par E. COTTEREAU.)

OBSERVATIONS SUR LE COPAHU;

Par M. W. PROCTER.

L'importance du baume de copahu en thérapeutique a fait

rechercher dans tous les pays les différentes espèces qui peuvent le produire; et il est probable que le climat, le mode d'extraction et de conservation aussi bien que l'origine botanique, sont autant de causes auxquelles il faut rapporter les variations remarquables qu'on observe dans les propriétés et la constitution chimique de cette substance. C'est dans le but de jeter quelque lumière sur ce sujet, que M. W. Procter a fait les observations qui l'ont conduit à publier ce qui suit :

1o Les principes constitutifs du copahu sont une huile volatile et une résine, accompagnées d'une très petite quantité d'un acide organique soluble (probablement de l'acide acétique ou succinique), et quelquefois d'un peu de matière grasse.

L'huile volatile du copahu se rapproche par sa composition de l'huile volatile de térébenthine; son équivalent, représenté par la formule C10 H8, la rend isomère de l'essence de citron. Elle forme avec le gaz acide chlorhydrique un camphre artificiel qui diffère de ceux obtenus avec les essences de térébenthine et de citron. Sa densité est de 0,878 ; son point d'ébullition est 473° Fahrenkeit, et elle se réduit en vapeur sans aucune altération, pourvu qu'elle ne soit pas en contact avec l'oxygène. Elle est très soluble dans l'alcool anhydre et beaucoup moins dans celui à 0,835. Elle communique au copahu l'odeur particulière qu'on lui connaît, et elle possède une saveur désagréable et persistante. Elle se résinifie lentement par son exposition à l'air.

Quant à la portion résineuse du cópahu, elle est formée de deux substances; l'une est un fort acide résineux que l'on a nommé acide copahivique; l'autre est un corps neutre incapable de s'unir aux bases, d'une consistance molle permanente, soluble dans l'alcool anhydre et dans l'éther, insoluble dans l'alcool faible, et dans l'huile de naphte,

L'acide copahivique est inodore, presque insipide, soluble

dans l'éther, l'alcool et les huiles volatiles; ses dissolutions rougissent le papier de tournesol bleu. Ses sels sont généralement solubles dans l'éther et dans l'alcool; il a la même composition que la colophane C40 H5204; et quoi qu'il soit ordinairement amorphe comme la résine commune, il paraft que Schweitzer l'a obtenu en cristaux colorés. Son sel de magnésie est la base des pilules officinales de copahu.

2o La composition des divers échantillons de copahu qui se trouvent dans le commerce, se trouve représentée dans le tableau suivant :

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

* Huile de copahu obtenue par distillation, et conservée pendant cinq ans dans une bouteille mal

bouchée.

En comparant ces résultats on peut voir : 1o Que la proportion d'huile volatile varie dans le copahu depuis 31 jusqu'à 80;" 2o que dans les trois premières analyses ainsi que dans la cinquième, la quantité d'acide copahivique est sensiblement égale, tandis que celle de la résine molle varie de 1,66 à 11,15 pour 100; 3° que cette proportion de résine est plus considérable dans les échantillons anciens que dans les nouveaux; 4° que cette résine est le seul produit qui prenne naissance pendant l'oxydation spontanée du copahu et de son huile volatile. (Traduit de l'anglais par E. COTTEREAU.)

RECHERCHES SCIENTIFIQUES.

DÉS ALTERATIONS ET DES FALSIFICATIONS DU VIN, ET DES MOYENS
PHYSIQUES Et chimiques EMPLOYÉS POUR LES RECONNAITRE;
Par M. E. COTTEREAU, chimiste.

(Suite.)

Détermination de l'eau qu'on ajoute au vin,

La falsification du vin par l'eau ou le mouillage est sans contredit la moins nuisible de toutes. Cependant, comme le vin sert principalement à restaurer les forces, et comme il est souvent ordonné dans une semblable intention aux malades et aux convalescents, on conçoit que cette falsification ne soit pas indifférente pour la santé publique, abstraction faite de ce qu'offre de reprochable, sous le rapport moral, toute manoeuvre qui tend à dénaturer au profit du vendeur un objet destiné à être livré au commerce.

Jusqu'à présent, la dégustation seule a pu faire reconnaître cette falsifi cation; mais malgré toute l'habileté des personnes qui ont depuis longtemps exercé leur palais à ce genre de recherches, on peut bien penser qu'un procédé d'analyse ainsi basé sur les indications fournies par les organes des sens, ne soit pas toujours d'une exactitude rigoureuse, et cela avec d'autant plus de raison que les vins ne sont jamais d'une force égale, et que, suivant l'année, ils sont plus ou moins faibles.

MM. Girardin et Preisser avaient aunoncé en 1844 qu'ils étaient arrivés à reconnaître les vins additionnés d'eau, en les soumettant à un essai chimique. Mais il est à regretter que ces chimistes n'aient pas publié leur procédé.

M. Bouchardat considérant que la principale falsification des vins consiste à les introduire dans les villes à octroi, surchargés d'alcool et à les étendre d'eau, a invoqué les données suivantes pour déceler cette fraude:

1° Comparaison du résidu solide laissé par un vin normal avec celui fourni par le vin suspect. (Un vin normal assez dépouillé pour être potable, laisse en moyenne, suivant l'auteur, 22 grammes de résidu sec);

2o Décoloration par le chlore d'un échantillon de vin normal et d'un échantillon de vin soupçonné;

3o Addition dans le vin normal et dans le vin frelaté d'oxalate ammoniaque, et évaluation de l'oxalate calcaire précipité.

Les vins naturels potables conservés sans addition pendant deux ans au moins, sont dépouillés par les dépôts et les soutirages successifs de la plus grande partie de leurs sels calcaires. Ils doivent donc fournir un précipité très-faible d'oxalate d'ammoniaque. Dans Paris, les vins allongés, au contraire, en donnent un assez copieux, parce qu'ils le sont ordinairement avec de l'eau de puits par le marchand, qui aime à faire clandestinement ces additions, et qui craindrait d'éveiller les soupçons en faisant entrer chez lui des masses d'eau de Seine.

Mais l'on conçoit que la présence des chlorures de calcium et de ma❤ gnésium, ainsi que celle du sulfate de chaux dans le vin, par suite d'une addition d'eau, puisse varier selon les localités, car la quantité de ces sels contenue dans l'eau, varie elle-même selon les localités.

En résumé, dans l'état actuel de la science, on peut établir la quantité d'eau ajoutée à un vin dont on a le type: 1o en constatant la quantité d'alcool contenue dans ce vin; 2o par l'évaporation faite dans des conditions convenables, et la comparaison de la quantité d'extrait obtenue de 100 parties de vin type avec celle fournie par 100 parties de vin allongé; 3° par la comparaison des proportions de crême de tartre fournies par ces deux vins; 4° par l'examen du produit de l'incinération, et la recherche dans ces cendres des quantités de carbonates alcalines et de celles de sels solubles et insolubles; 5° par les indications que fournit la saturation d'une quantité donnée de vin au moyen d'une liqueur alcaline titrée; 6° par la décoloration à l'aide du chlore du vin normal et du vin analysé; 7° enfin, dans certaines localités, par l'évaluation des quantités de chaux que le vin renferme en dissolution. Détermination de la quantité d'alcool contenue dans les vins, et de là proportion normale de cet alcool dans différents vins.

-Une des opérations les plus essentielles lorsqu'on procède à l'analyse du vin, et, en général, d'un liquide alcoolique, est celle qui consiste à rechercher la proportion d'alcool. Plusieurs procédés ont été succes➡ sivement imaginés pour arriver à ce but.

1° OEnomètre tabarié. Le premier instrument qui ait été proposé pour reconnaitre la richesse alcoolique des vins, est un aréomètre dont les degrés, très étendus, ont été divisés chacun en 10 parties, et auquel on a appliqué le nom de pèse-vin ou œnomètre. Afin d'éluder la diffig

1

« EdellinenJatka »