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Le 3 mois de cette année, Ysi-no Foyé-no maro (Chỷ Chang ma liu) fut nommé Sadaïsin, et Fousiwara-no Foufira (Theng yuan Poŭ pi teng) Oudaïsin.

Le 3 mois de la 2° année (709), les Yébis ou peuples sauvages des provinces de Mouts (Loŭ ngao) et d'Yetsingo (Yuč heou)1 se révoltèrent; on envoya contre eux des troupes qui les domptèrent.

Le 5o mois, Kin sin fouk (Kin sin foŭ) arriva comme ambassadeur de Sin ra, pour offrir le tribut. Il fit une visite à Fousiwara-no Foufira, pour le féliciter de son avancement.

Le 3 mois de la 3° année (710), l'impératrice établit la résidence à Nara (Phing tchhing). Dès les dernières années du règne de Mon mou, on avait eu le projet de l'y transporter; mais le palais ne fut achevé qu'à cette époque. Fousiwara-no Foufira construisit aussi le temple Ko fouk si (Hing foŭ szu) à Nara. La 4° année (711), Foudo-no Yasou maro (Taï Ngan ma liu) publia l'histoire ancienne Ko si ki (Kou szu ki) en trois volumes 2.

La 5o année (712), on sépara de la province de Mouts celle de Dewa (Tchhu yu).

La 6° année (713), on sépara de la province de Tanba (Tan pho) celle de Tango (Tan heou); on démembra du Bizen (Pi thsian) le pays de Mimasaka (Mei tso), et de la province Fiouga. (Jỹ hiang) celui d'Osoumi (Ta yu).

Dans la même année, le livre Foo to ki (Fung thou ki) fut achevé: c'est une description de toutes les provinces, villes, montagnes, rivières, vallées et plaines, des plantes, arbres, oiseaux, quadrupèdes du Japon; elle contient également le récit de tous les événemens remarquables qui, dans les temps anciens, se sont passés dans ce pays.

La route qui traversoit les provinces de Mino et de Sinano étant fort étroite, on la fit élargir pour la commodité des voyageurs, et l'on établit aussi celle de Ki so (Moŭ tseng).

Dans la 7° année (714), l'impératrice ayant su que, dans la province d'Yamato, il y avait deux hommes qui se distinguaient par leur amour et leur respect pour leurs parens, elle les exempta pour la vie de tout impôt et de toute redevance; elle récompensa de même tous ceux qui brillaient dans la pratique des vertus domestiques.

La 8° année (715), elle résigna l'empire en faveur de sa fille Ghen sio

pays

(1) Anciennement, tous les habitans du de Mouts étaient nommés Atsouma yėbis, ou sauvages de l'orient. On se sert encore aujourd'hui de cette épithète pour désigner un homme stupide.-KL.

(2). Cet ouvrage contient l'his

toire du Japon, depuis la dynastie des dieux célestes jusqu'au 28e jour de la 1re lune de la 5e année du Daïri Si ko (597 de notre ère). — KL.

(Yuan tching); et après un règne de 8 ans, qui portèrent le nom de Wado,

elle prit le titre honorifique de Taï zio ten o.

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1

GHEN SIO TEN O (Yuan tching thian houang) était fille de Ghen mio, et sœur aînée de Mon mou; elle changea le nom du nengo en Reï kiï (Ling kouei). La 2o des années Reiki (716), une colonie de 1799 hommes originaires du Kôraï (la Corée), fut établie dans la province de Mousasi (Wou tsang); le territoire qu'ils y occupèrent reçut le nom de Kóreï-no kôri (Kao li kiun).

Dans la même année, Tasifi-no kata mori (To tchi pi hian cheou) fut envoyé en ambassade à la Chine; Fousiwara-no Nokiafi (Theng yuan Yu ho) était son adjoint. Kibi-no daïsin 2, âgé de 23 ans, et portant alors le nom de Sima do-no Mabi (Hia tao Tchin pi), et Abé-no Naka maro (A pou Tchoung ma liu), âgé de 16 ans, partirent avec cette légation pour faire leurs études en Chine. Le 3o mois de la 1 année du nengo Yo ro (717), le Sadaïsin Isi-no Foyéno maro (Chy Chang ma liu) mourut âgé de 78 ans.

re

Le 9 mois, l'impératrice alla dans l'Oomi, où elle fut complimentée par les seigneurs de San on (Chan in), de San yo (Chan yang) et de Nankaïdo (Nan haï tao), et fêtée par des chants et des danses. De là elle passa au Minano,

(1) M.Titsingh avait traduit fille adoptive; mais il n'y a dans l'original que mousoumé (niang),

fille.-KL.

(2) b = Kibi (Kỹ pi) ou

公備吉

Ki bi ko (Ky pi koung), le comte Kibi, était grand de l'empire. A l'âge de vingt-trois ans, il fut envoyé en Chine pour y étudier. Il revint en 733, remplit pendant sa vie plusieurs postes éminens, et mourut en 775, âgé de 83 ans. La tradition vulgaire lui attribue l'invention de l'alphabet Kata kana, composé de quarante-sept lettres syllabiques, qui servent à indiquer, à côté des caractères chinois, leur prononciation ou leur signification en japonais, ainsi que pour marquer les formes grammaticales de cet idiome, rendues difficiles par l'usage des signes idéogra

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(3) Ce sont trois des sept grandes divisions

du Japon; 道陽山

道陽山 Sanondo ou Sanin

do (Chan in tao), le chemin au nord des mon-
tagnes, comprend les provinces de Tanba, Tan-
go, Tasima, Inaba, Fooki, Idzoumo, Iwami et
Oki. Le
Sanyôdo (Chan yang tao)

le chemin au sud des montagnes, se compose
de celles de Farima, Mimasaka, Bizen, Bitsiou,

Bingo, Aki, Souwo et Nagata. Le 道海南

Nankaido (Nan hai tao), le chemin méridio

où les seigneurs de Tokai (Toung hai), To san (Toung chan) 1 et Fokrokdo (Pe loù tao) 2, lui rendirent les mêmes honneurs.

II y avait alors sur le mont Ta do san (To tou chan), dans le district de Ta ki gori (Tang khi kiun) de la province de Mino, une source dont l'eau était douée de la proprieté, quand on s'y lavait les mains et le visage, de rendre la peau très-belle, d'adoucir à l'instant les douleurs des parties qu'on y plongeait, de noircir les cheveux gris, et de les faire pousser quand ils étaient tombés; cette cau éclaircissait également la vue. Comme l'impératrice se rendit à cette source dans les années appelées Yo ró, on donna à celle-ci le nom de Yô rô-no taki (Yang lao loung) ou cascade Yo rô.

Le 5° mois de la 2o année (718), elle partagea les provinces de Yetsizen (Yuě thsian) et de Noto (Neng teng), et celles de Simosa (Hia thsoung) et d'Awa (Ngan fang).

Le 12 mois, Tasifi-no kata mori revint de son ambassade à la Chine. Dans la même année, l'Oudaïsin Fousiwara-no Foufira fut chargé par l'impératrice de faire un nouveau recueil de lois en dix volumes.

Le 5o mois de la 4a année (720), Sanbon-no Tonéri-no sin o (San phin Che jin thsin wang), fils de Ten bou ten o, offrit au Daïri le livre Nipon-ki (Jỹ pen ki) en 30 volumes 3; il contient l'histoire de l'empire, depuis les dynasties des génies jusqu'au règne du Daïri Si tô.

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Le 8 mois, l'Oudaïsin Fousiwara-no Foufira mourut âgé de 62 ans; il fut honoré après sa mort, du rang de Taï zio daï sin. Plus tard, dans la 4a année du nengo Tempé Fôzi (760), il fut créé Boun tsiou kó (Wen tchoung koung) et Tan kaï ko (Tan haï koung); il avait exercé les fonctions de Si Taï zio kwan si Tchi taï tching kouan szu), surveillant de l'exécution des lois.

Dans cette année, les peuples d'Osoumi (Ta yu), nommés Fayato (Sin jin), et les Yémis de la province de Mouts, se révoltèrent. On envoya contre eux les généraux de l'est et de l'ouest, qui rétablirent la tranquillité.

Le 1er mois de la 5° année (721), Nagaya-no o (Tchhang wo wang) fut nommé Oudaïsin. L'impératrice fit des présens aux docteurs qui expliquaient les livres classiques (king), et aux premiers savans de la cour.

Le 12 mois, l'ancienne impératrice Taï zio ten o ou Ghen meï mourut à l'âge de 61 ans.

Le le mois de la 8° année (724), l'impératrice régnante résigna en faveur de son neveu Sio mou; elle avait régné 9 ans : elle prit le titre de Taï ZIO TEN O.

XLV. DAÏRI SIO MOU TEN O.
皇天武聖

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SIO MOU TEN O (Ching wou thian houong) était fils de Mon mou; sa mère Fousiwara-no Bounin miya ko (Theng yuan Fou jin koung tsu) était fille du Taïzio daïsin Fousiwara-no Foufira. Siô mou étant encore très-jeune à la mort de son père, il ne lui succéda pas. Il avait été nommé Taïsi à l'âge de 14 ans; pendant le règne de sa tante Ghen siô ten o, il s'appliqua à l'étude de tout ce qui concernait le gouvernement. Il changea le nom du nengo en Zin ki (Chin kouei).

Le 2 mois, l'Oudaïsin Nagaya-no o fut nommé Sadaïsin.

Le 10 mois, le Daïri visita l'île de Tama tsi sima (Yu tsin tao), et le port de Waka-no moura (Jo phou), situés dans la province de Kiï-no kouni.

des années Kasio (850), et finit à la 2e du nengo Ten gan (858).

6° 錄實代三

San dai sits rok (San tai chy loŭ), en 50 volumes, par le Sa daïsin Toki Fira, et par son précepteur O Fira-no Yosi

uki. Le mot San daï veut dire trois règnes; et en effet l'ouvrage contient l'histoire de Siwa ten o, de Yosi ten o et de Ko ko ten o: il commence à la 8e lune de la 2o des années Ten gan, et finit au 8e mois de la 3o des années Nin wa (887).—KL.

La 4° année (727), il envoya des commissaires dans les différentes provinces pour examiner l'administration des gouverneurs et la conduite de tous les fonctionnaires publics.

La 5° année (728), un envoyé apporta le tribut d'usage du royaume de Bok kaï (Poŭ haï); celui de Kôraï avait été conquis dans la dernière guerre par les Chinois, et il n'en restait que cette partic, qui reçut alors le nom de Bok kaï.

Le le mois de la 1 année du nengo Ten pé (729), le Sadaïsin Nagayano-o (Tchhang wo wang) se révolta. Le Daïri chargea le Siki boukio Fousiwarano Nokiafi (Chy pou hiang Theng yuan yu ho) d'investir sa demeure avec des troupes, et chargea le prince Toneri-no sin o d'aller faire une enquête sur son crime. Mais Nagaya-no o n'attendit pas l'arrivée de celui-ci; il tua sa femme et ses enfans, et se donna la mort. Il était fils de Koaï-no o si, et petit-fils de Ten bou ten o.

Le 8 mois, le Daïri épousa Fousiwara-no Kwo mio si (Theng yuan Kouang ming tsu), fille de Foufira, qui par conséquent était son grand-père et son beau-père; à cause de cette alliance, les descendans de Foufira sont respectés jusqu'à ce jour.

Le Daïri ayant, le 2o mois de la 2o année (730), plusieurs de ses principaux officiers avec lui, leur distribua des billets roulés dont chacun portait un des cinq caractères qui désignent les cinq vertus cardinales (suivant la doctrine de Confucius), {= zin (jin) la commisération, † ghi (i) la justice, reï (li) la politesse, tsi (tchi) le savoir, etsin (sin) la fidélité. Il leur fit des présens conformes au contenu du billet de chacun.

Le 2 mois, il envoya un officier porter des présens aux savans réunis en assemblée publique dans la salle Daï gak rio (Ta hiŏ liao).

Le 4 mois, il fonda la première pharmacie publique, où l'on distribua aux malades les médicamens nécessaires.

Dans la 4a année (752), Tasifi-no Firo nari (To tchi pi Kouang tchhing) fut envoyé en ambassade à la Chine.

La 6° année (734), Fousiwara-no Mousi maro (Theng yuan Wou tchi ma liu) devint Oudaïsin. Il était fils aîné de Fousiwara-no Foufira, qui eut quatre fils; tous remplissaient des emplois distingués : le second, nommé Fousa saki (Fang thsian), était Sanghi (Thsan i), conseiller; le troisième, Noki afi (Yu hỏ), était Siki bou kio (Chý pou hiang), grand juge de l'intérieur de la cour; le quatrième, Sakio-no daiyo maro (Tso king ta ma liu), était aussi Sanghi. Le 3 mois de la 7° année (755), Tasifi-no Firo nari revint de la Chine,

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