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où il était allé complimenter l'empereur Ghen só kwo té (Hiuan tsoung houang ti), dont la renommée avait percé jusqu'aux pays étrangers. Simo Mitze-no Mabi et Kibi-no daïsin accompagnaient l'ambassadeur; ils apportèrent quantité de livres et de choses rares, de même que les portraits des philosophes Kó si (Confucius) et Yan si, et de neuf des principaux sages de la Chine. Tous les deux avaient fait un séjour d'environ vingt ans dans cet empire.

Dans l'été de la même année, la petite vérole fit des ravages affreux qui durèrent jusqu'à l'hiver; un très-grand nombre de malades succombèrent. Le 12 mois, Sanbon-no Toneri-no sin o mourut âgé de 60 ans. Le Daïri lui donna le titre posthume de Taïzio daïsin.

La 8° année (736), deux prêtres bouddhistes arrivèrent au Japon. L'un, nommé Bodaï (Pou ti), venait du Nan Ten sik (Nan Thian tchu), l'Inde méridionale, et l'autre, nommé Bouts tets (Fou tchě), du royaume de Rin yif (Lin y), le Siam 1.

La même année, le Daïri accorda à Katsoura ki o (Kŏ tchhing wang), qui était de la seconde division de la troisième classe, le nom de Moroyé (Tchu hioung) et le nom de famille de Tatsibana (Kiŭ, espèce d'orange douce), qui à cette occasion fut introduit.

Le Sanghi Fousiwara-no Fousa saki mourut le 4 mois de la 9 année (757), à l'âge de 57 ans.

Le 7° mois, arriva le décès du Sanghi Fousiwara-no maro, âgé de 43 ans. Le même mois, succomba également l'Oudaïsin Fousiwara-no Mousi maro, âgé de 58 ans. Quand il était à l'article de la mort, le Daïri l'éleva au premier rang de la première classe, lequel égale celui de Sadaïsin.

Le 8 mois, le Sanghi Fousiwara-no Nokiafi, fils de Foufira et oncle du Daïri, mourut à l'âge de 44 ans. Ainsi les quatre frères furent, dans la même année, enlevés par la petite vérole.

La maison de l'Oudaïsin Mousi maro étant au sud, elle fut nommée Minami kou (Nan kia), la maison méridionale; celle de Fousa saki étant au nord, elle fut désignée par le nom de Kita-kou (Pě kia), la maison septentrionale. Fousa saki était le second fils de Foufira; ses descendans obtinrent des emplois distingués, et ils ont toujours été jusqu'à présent les premiers servi

(1) Les interprètes de M. Titsingh, peu instruits dans l'histoire de leur pays, avaient traduit ce passage par: « La 8c année, deux prêtres « arrivèrent du Nan ten sik et du Rin yu, pays « situés dans les environs du paradis. 》1 M. Titsingh a ajouté à cette traduction la note suivante: «Il n'a pas été possible d'obtenir une

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explication suffisante sur ce sujet. » Plus tard, il s'est adressé à M. Deguignes fils, qui lui a donné une version latine de ce passage, laquelle démontre clairement qu'il est incapable de traduire le moindre morceau du chinois. Voyez Journal asiatique, vol. XI, p. 124. — KL.

teurs du Daïri. Fousiwara-no Nokiafi était Siki bou kio (Khý pou taï fou), et par cette raison on l'appelait aussi Siki kou (Chỹ kia); c'était un homme trèsinstruit et reconnu pour tel chez l'étranger. Fousiwara-no maro était Sa kiono daï you (Tso king ta fou), et on le nommait ordinairement Kio kio (King kia). Les descendans de la famille de Foufira furent, dans les temps postérieurs, très-nombreux; tous dérivent de ces quatre souches.

La mère du Daïri était malade depuis long-temps, et ne voulait voir personne. Dans l'hiver de cette année, le prêtre Ghen bó (Hiuan fang) alla chez elle, ce qui lui causa beaucoup de joie. Le Daïri vint aussi et passa pluy sieurs heures chez elle, ce qui la contenta; le prêtre reçut un présent de pièces d'étoffes de coton.

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Le 1 mois de la 10° année (758), le Daïri nomma Taïsi ou princesse héréditaire, sa fille Abé-no naï sin o (0 pou nei thsin wang); car son fils était mort en bas âge. Tatsibana-no Moroyé (Kiü tchu hioung) fut créé Oudaïsin.

Le 8 mois de la 12° année (740), le Dasaï-no sio ni Fousiwara-no Firo tsouki (Ta hing chao eul Theng yuan Kouang szu) ayant fait de faux rapports sur plusieurs affaires importantes, Simo mitsi-no Mabi (Hia tchao Tchin pi) et le grand-prêtre Ghen bó (Hiuan fang) représentèrent au Daïri qu'il devait s'attendre à une révolte, s'il ne renvoyait pas Firo tsouki. Elle éclata en effet au 9 mois dans le Tsoukouzi. Le Daïri y fit marcher aussitôt, sous le commandement d'Ono-no Atsouma (Ta ye Toung jin) et de Ki-no Iro maro (Ki Fan ma liu), une armée de 17,000 hommes assemblés de différens endroits. 4,000 hommes sous les ordres de Saïki-no tsouné bito (Thso pě tchhang jin) et d'Abé-no Mousi maro (A pou Tchoung ma liu) y furent ajoutés. Toutes ces troupes étaient destinées à punir Firo tsouki. Le Daïri chargea aussi un grand de sa cour d'aller dans l'Izé pour y faire des offrandes et implorer la protection des divinités tutélaires du temple de Daï sin gou (Taï chin koung). Il fit occuper par ses troupes plusieurs passages fortifiés.

Firo tsouki avait de fortes garnisons dans les châteaux du district d'Oga (Yuan o), de la province de Fizen, et à Itabitsou (Fan kouci).

Le 10 mois, il y eut un engagement entre les troupes d'Ono-no Atsouma et celles de Firo tsouki, sur les bords de la rivière d'Itabitsou. Firo tsouki, au lieu de bateaux, y avait construit des radeaux; Tsounébito et Mousi maro les attaquèrent avec des arcs très-grands et forts, et mirent ainsi le désordre dans la ligne de l'ennemi, sur lequel ils tombèrent avec 6,000 hommes. Ils cherchaient de tout côté Firo tsouki, qu'ils rencontrèrent enfin à cheval. Il leur demanda à qui le Daïri avait confié le commandement; Tsounébito répliquant que c'était à lui, Firo tsouki mit alors pied à terre, et protesta qu'il n'avait

nulle intention hostile contre le Daïri, et qu'il n'en voulait qu'à Mabi et à Ghen bô. Mais quand Tsounébito lui demanda pourquoi il s'était opposé avec ses troupes à l'armée du Daïri, il ne sut comment s'excuser. Il avait partagé ses soldats en trois corps, le premier, sous ses ordres, était de 5,000 hommes; son frère cadet Tsouna té (Kang cheou) en avait autant; le troisième corps sous Tako-no Korou maro (Ta hou Kou ma liu) était de 3,000 hommes. Ayant été attaqué avant que les autres divisions pussent venir à son secours, Firo tsouki fut défait et tâcha de s'enfuir dans un bateau; mais il fut fait prisonnier par Abé-no Kouro maro (Ngan pou Hě ma liu), au village de Naga-no (Tchhang ye), dans le district de Mats oura kori (Soung phou kiun), de la province de Fizen; et il eut la tête tranchée. Son frère Tsouna té subit le même sort. Quelques auteurs prétendent que Firo tsouki avait sauté dans la rivière à cheval, et que s'étant noyé, son ame courroucée avait causé beaucoup de malheurs dans le pays, et que, pour l'apaiser, on y avait construit un temple dans le district de Matsra, où il fut révéré comme un dieu. Il était fils de Nokiafi. Pendant cette guerre, le Daïri était allé faire des offrandes au temple Dai sin gou, dans l'Izé. Il revint par le Mino et l'Iga au district de Sagarano kóri, du Yamasiro, où il établit sa cour, dans le palais de Kou nin kiô (Koung jin koung). Tous ceux qui avaient conspiré avec Firo tsouki furent punis: Atsouma, Iro maro, Tsounébito et Mousi maro furent avancés en grade.

La 14 année (742), le Daïri se rendit à Sikaraki (Tsu hiang lõ) dans le district de Kafoura-no kóri (Kia ho kiun), de la province d'Oomi, d'où il envoya Tatsibana-no Moroyé à Izé, pour rendre grâces aux divinités du temple Daï sin gou pour l'appui qu'il en avait obtenu.

Le 1er mois de la 15o année (743), il reçut de la ville de Taï saï fou (Ta tsaï fu) 1 un faraka ou poisson à ventre rouge (pag. 11); depuis ce temps, un poisson semblable est toujours offert au Daïri le jour de l'an.

Le 5o mois, l'Oudaïsin Tatsibana-no Moroyé fut gratifié par le Daïri d'un rang à-peu-près égal à celui de Sadaïsin.

Au 10° mois, le Daïri visita le temple Sigaraki-no miya (Tsu hiang lŏ) : le prêtre Kio ghi (Hing khi) avait parcouru tout l'empire afin de recueillir des fonds pour faire faire une image de cuivre doré du dicu Rousiana (Lou chě no) 2. Au printemps de la 16° année (744), la cour fut transportée à Naniwa, dans la province de Sets.

(1) Tai sai fou, place d'armes établie par le 39e Daïri Ten tsi ten o, dans la province de Tsikouzen. Cette ville est la même que Saïfou ou Saif de nos jours. KL.

रोचन

(2) Rousiana est le mot sanscrit Rótchana, le resplendissant; épithète donnée à Bouddha quand il est représenté avec une auréole. - KL.

La 11a lune, l'image du dieu Daï Bouts (Ta fou, ou le Grand Bouddha) fut érigée dans le temple Sikaraki-no miya. Le Daïri y tira en personne une des cordes. Il alla ensuite visiter l'impératrice Taï zio ten o, ou Ghen sio. Le le mois de la 17° année (745), le prêtre Kio ghi (Hing khi) fut fait Daï so zio (Ta seng tching). Le 8 mois, l'image du Daï Bouts fut transportée du temple de Sikaraki-no miya à Nara.

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Dans la 18° année (746), le prêtre Ghen bó (Hiuan fang) mourut dans le Tsoukouzi. Il avait autrefois été en Chine, d'où il avait apporté au Japon plus de 5,000 volumes de livres bouddhiques et beaucoup d'images saintes. Le daïri lui avait accordé un kesa1 de pourpre et lui témoignait beaucoup d'égards. Ghen bô traitait tout le monde avec dédain; il avait défendu aux laïques d'imiter les manières et les usages des Sia mon (Cha men) ou prêtres de Bouddha. Il était haï de tout le monde, et l'on prétend que l'esprit de Firo tsouki le tua pour se venger de lui.

Dans la 19° année (747), l'ancienne impératrice Taï zio ten o ou Ghen sio tomba malade; le 4 mois de la 20° année, elle mourut âgée de 69 ans. Pour le salut de son ame, elle avait copié les mille sections du livre bouddhique Fots ke kió (Få houa king).

Le 8 mois, on décréta une fête en l'honneur du dieu Siaka.

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Le 1 mois de la 21° année (749), il fut défendu dans tout l'empire de tuer aucun animal : le prêtre Kio ghi (Hing khi) obtint le titre distingué de Daï Bosats (Ta Phou să). Le 2o mois, il tomba malade et mourut âgé de 80 ans. Il avait parcouru toutes les provinces, avait fait construire des ponts et des digues; il avait élevé des autels et des lieux de sacrifice dans le lieu où il demeurait, ainsi que dans quarante-neuf endroits de la province de la cour. Le Daïri le consulta souvent et le combla de bienfaits.

Fiaksai o Kei fouk (Pě tsi wang Khing foü), prince de Mouts, offrit au Daïri, pour la première fois, un tribut en or, tiré des mines du district d'Oda (Siao thian) 2.

(1) Voyez page 55, note 1.

(2) Le Nipon ki dit : « Le 3 mois de la 1re « des années Taï fo (701), MON MOU TEN O reçut « de l'or en présent de l'île de Tsou sima. Cet évé« nement donna occasion au nom du nengo de Taï "fô, car taï signifie grand, et fo trésor. » Dans une note on lit : « Siô MOU TEN O disait qu'avant son temps on n'avait pas trouvé de l'or dans l'em"pire; cependant le premier or lui fut envoyé « du pays de Mouts. Il y a des auteurs qui pré

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Le 4 mois, le Daïri étant allé au temple Todaïsi (Toung ta szu), se tourna vers le nord, et se déclara, devant l'image de Bouddha, esclave des trois précieux1. Il était accompagné de l'impératrice, de ses fils et de tous les grands de la cour.

Tatsibana-no Moroyé (Kiu Tchu hioung) se rendit devant l'image de ce dieu, lui fit part que l'on avait trouvé de l'or dans le pays de Mouts, et le remercia de ce bienfait. Auparavant l'or dont le Daïri se servait pour faire des images du Daï Bouts (Grand Bouddha) venait de l'étranger; c'est pourquoi il se réjouit beaucoup de ce qu'on en avait découvert dans le Mouts. Le 3 mois, il en avait déjà reçu 900 onces (ou kobang), qui furent entièrement employées à couler l'image du Daï Bouts.

Le Sadaïsin Tatsibana-no Moroyé fut gratifié, dans le même mois, du premier rang de la première classe, et le Daïnagon Fousiwara-no Toyo nari fut honoré d'un rang égal à celui d'Oudaïsin.

Le 7° mois, le Daïri, après un règne de 25 ans, résigna l'empire en faveur

de sa fille, et prit le titre de Taï ZIO TEN O (Tai chang thian houang).

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Kô KEN TEN O (Hiao kian thian houang), fille de Siô mou, avait pour mère Kwo mio ko gou (Kouang ming houang heou), fille de Fousiwara-no Foufira. Comme Siô mou n'avait pas de fils, sa fille lui succéda. Pendant le règne de Siô mou, le célèbre Kibi kô (Kỹ pi koung) l'avait instruite dans l'art de gou

verner.

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La 1 des années Ten pe zio fo, le dieu Fatsman daïsin (På fan ta chin) apparut à Kô ken ten o, et lui enjoignit de construire un temple dans le district de Fira-kôri (Phing kiun) de la province de Yamato, où on l'honorait sous le nom de Tôdaïsi-no Fatsman (Toung ta szu På fan). Ce temple achevé, l'impératrice s'y rendit avec son père le Taï zio ten o, et sa mère la Kwo mio hwo gou,

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