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pour assister à une grande assemblée de prêtres, qui y lisaient les livres sacrés

(de Bouddha).

Dans la 2° année (750), elle envoya Fousiwara-no Seïga (Theng yuan Thsing ho), Ofan-no Kó maro (Ta pan Kou ma liu) et Kibi-no Mabi (Ký pi Tching pi), en ambassade près de l'empereur de la Chine (Thang) 1.

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Le 4 mois de la 4° année (752), eut lieu l'inspiration de l'image du Daï Bouts, auquel on offrit un banquet. A cette occasion, l'impératrice alla au temple Tôdaïsi, accompagnée d'une pompe égale à celle qui est en usage au jour de l'an. A son retour, elle visita le Daïnagon Fousiwara-no Naka maro (Theng yuan Tchoung ma liu). Par estime pour sa personne et en récompense de ses bons services, elle resta pendant quelque temps chez lui.

Le 1 mois de la 6° année (754), Ofan-no Kô maro et Kibi-no Mabi revinrent de la Chine, où ils avaient laissé Fousiwara-no Seïga. Le premier rapporta qu'à l'audience qu'ils avaient eue chez l'empereur Ghen tsió (Hiuan tsoung), au jour de l'an, les ambassadeurs de Towan (Tou pho, ou Tubet) occupaient la première place à l'ouest, ceux de Sinra la première à l'est, et que la seconde place à l'ouest avait été destinée pour eux, et la seconde à l'est pour les ambassadeurs du royaume de Daï siok (Ta chỹ, la Perse). Kô maro, offensé de cet arrangement, demanda pourquoi l'on donnait le rang sur eux aux envoyés de Sinra, pays qui depuis long-temps était tributaire du Japon. Grâces à sa fermeté et au mécontentement qu'il montrait, les ambassadeurs du Japon furent placés au dessus de ceux de Daï siok, et les envoyés de Sinra au dessous de ceux de Towan. Le prêtre chinois Kan sin (Kian tchin) était venu avec Kô maro et Kibi à la cour; ces derniers furent récompensés par des emplois plus élevés.

Le 2 mois de la 8° année (756), le Daïri, informé que le Sadaïsin du premier rang de la première classe Tatsibana-no Moroyé méditait la révolte, refusa d'y croire; mais Moroyé se démit de sa charge.

Le 5° mois, l'ancienne impératrice Taï zio ten o Sio mou mourut âgée de 58 ans. A cause de sa grande dévotion envers Bouddha, on lui rasa la tête après sa mort, et elle reçut le nom ecclésiastique de Sió man (Ching muon). C'était la première fois qu'on rasait la tête à un Daïri après sa mort. Avant de fermer les yeux, Sió man ordonna que Mitsi-no On-no o, petit-fils de Ten bou, et fils de Nitsouta-no Osi, fût élu Taïsi; ce qui eut lieu.

La 1re des années Ten pé fo zi (757), Tatsibana-no Moroyé mourut âgé de

(1) C'était Hiuan ti (en japonais, Ghen té) qui régnait alors en Chine. Je ne trouve pas de mention de cette ambassade dans les annales chinoises. - KL.

(2) Dans l'original, Khai yan, c'est

眼開

à-dire, l'ouverture des yeux. — KL.

voya

74 ans; il reçut le titre posthume de Ide-no daïsin (Tsing cheou ta tchhin). La 3o lune, on priva Mitsi-no On-no o de la dignité de Taïsi, et on le renà sa demeure. Quoique l'Oudaïsin Fousiwara-no Toyo nari (Theng yuan Fung tchhing) représentât à l'imperatrice que ce prince avait été élu Taïsi par son père, elle répliqua qu'elle en était mécontente et qu'elle ne voulait plus de lui.

Le 4 mois, elle consulta les princes du sang sur la nomination d'un Taïsi : Toyo nari recommanda celui qui avait été déposé; mais elle n'y eut aucun égard; et sur la proposition de Fousiwara-no Naka maro, elle déclara son successeur Ofofi-no o (Ta tchoui wang), petit-fils de Ten bou, et fils de Tonerino sin o (Che jin thsin wang).

Le 5o mois, l'impératrice alla demeurer au palais de Fousiwara-no Naka maro, nommé Tamoura-no miya (Thian tsoun koung), et avança le propriétaire au rang de Sifi naïsiou (Tsu wei nei siang), ou général en chef de la maison militaire de l'empereur, emploi qui équivaut à celui de Daïsin. Toyo nari, frère aîné de Naka maro, n'était qu'Oudaïsin; et comme celui-ci fut élevé par la faveur de l'impératrice à un poste si élevé, il conçut une haine irréconciliable contre son frère. Tous les deux étaient petits-fils de Foufira et fils de Moutsi maro.

Nara maro, fils de Tatsibana-no Moroyé, jaloux du crédit de Naka maro, conspira dans ce temps avec Ofan-no Ko maro, pour l'assassiner, et élever de nouveau Mitsi-no On-no o au rang de Taïsi. Fousiwara-no Toyo nari en fut instruit; mais il ne révéla pas le complot. Naka maro l'ayant appris entra dans une grande colère. Il fit part au Daïri de ce qui se tramait, et l'on trancha la tête aux deux conspirateurs. Mitsi-no On-no o fut de même mis à mort, et Toyo nari, pour avoir eu connaissance du complot sans le dénoncer, fut banni au Tsoukouzi.

Le 8 mois de l'année suivante (758), l'impératrice résigna en faveur d'Ofofi-no o elle avait régné 10 ans. Elle prit le nom de Ko YA NO TEN O (Kao ye thian houang).

XLVII. DAÏRI + FAÏ TAÏ1.

(De 759 à 764 de J. C.).

FAÏ TAÏ (Fi ti), petit-fils de Ten bou, et fils de Toneri-no sin o, ayant été élu Taïsi à la recommandation de Fousiwara-no Naka maro, succéda à l'impéranarques chinois et japonais qui ne sont pas comptés comme véritables empereurs. Celui dont

(1) Faï taï, en chinois Fi ti, désigne un empereur déposé; on donne ce nom à tous les mo

trice le 8 mois de la 2e année du nengo Ten pe fo zi. En récompense, il éleva Naka maro au rang de Daïfou (Ta pao), égal à celui d'Oudaïsin. Il déclara en même temps que la famille de Naka maro, par sa sa conduite sage et prudente, depuis le temps de son premier ancêtre Daï siok kwan (Ta chỹ kouon), avait maintenu la tranquillité de l'empire; que Naka maro avait fait avorter les mauvais desseins de quantité de personnes mal intentionnées, et déjoué leurs projets; qu'ainsi, pour lui en témoigner sa reconnaissance, il l'honorait du nom de Fousiwara-no Youmi-no Osikatsou (Theng yuan Hoei mei Yă ching), c'est-à-dire, le meilleur gardien, le bienfaisant et le plus beau de la famille de Fousiwara.

Le 12 mois, on reçut de la Chine la nouvelle de la révolte d'An rok san (Ngan lo chan) on donna à l'instant l'ordre de surveiller soigneusement toutes les côtes du Japon, afin que, dans le cas où ses desseins échoueraient, il ne pût passer dans ce pays.

A la 6o lune de la 3o année (759), le Daïri honora son père défunt Toneri-no sin o, du titre de Soć do zin kió kwo té (Thsoung tao tsin khing houang ti).

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Le 1 mois de la 4° année (760), on envoya des commissaires dans les différentes provinces pour recueillir des informations sur les mœurs et les habitudes du peuple.

Dans le même mois, le Daïri fit une visite à l'impératrice Kô ken ten o. Osikatsou fut gratifié du second rang de la première classe, qui équivaut à celui de Daïsi, et qui est supérieur à celui de Taïzio daïsin; le Daïri et Koya no ten o allaient souvent le voir.

Le 6 mois, l'impératrice Kwo mio kwo gou mourut âgée de 60 ans.

Le 8o mois, le Daïri fit présent à Fousiwara-no Foufira (mort en 720) de douze districts dans la province d'Oomi, en récompense de ses éminens services, imitant en cela le célèbre Taï ko (Tai kung) de la Chine; il lui conféra aussitôt le titre de Tan kaï ko (Tan haï koung) ou prince de Tan kaï, qui est le nom d'un lieu de cette province. A la requête d'Osikatsou, son père et son oncle Moutsi maro et Fousa saki, décédés, furent élevés au rang de Taïzio daïsin.

La 5° année (761), la cour fut transportée à Fó rió (Pao liang), dans la vince d'Oomi.

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A la 3 lune de la 6° année (762), Osikatsou fut gratifié du premier rang de la première classe.

il est question n'a pas eu de nengo pour les années de son règne, dont la première est comptée comme la seconde de celles qui sont appelées Ten

pe fo zi (Thian phing pao tsu). D'autres auteurs

nomment cet

empereur 炊大皇天

o ofofi (Thian houang ta tchhoui). — KL.

Ten

Il y avait alors un prêtre nommé Oughe-no Do kió (Sio Tao king); il avait su se concilier la faveur de l'impératrice Kô ken ten o. Le Daïri en témoigna son mécontentement à cette princesse, ce qui causa une querelle entre eux. Kô ken alla de Forio à Nara; le Daïri la suivit. Plus tard, elle se fit raser la tête, et prit le nom ecclésiastique de Bô ki (Fă khi); cependant elle se conserva sa voix dans les grandes affaires de l'empire, ainsi que la faculté de punir les coupables et de faire grâce. Elle céda au Daïri la direction du reste.

Dans le courant de la 7° année (763), Sokafi o Sinfouk (Szu wang Sin fou) arriva du Kôraï (de la Corée), avec le tribut pour le Daïri; il visita aussi Osikatsou, qui lui donna un banquet.

A la 9o lune de la 8° année (764), la faveur d'Osikatsou s'augmentant de jour en jour, Do kió en devint jaloux et envia son rang élevé; il flattait constamment l'impératrice Kô ken, dont il était le favori. Alors Osikatsou déroba le sceau du Taï sio kouan (Taï tching kouan), et rendit un faux décret pour lever des troupes. Kô ken en étant informée, envoya le Sionagon Yama moura-no o (Chan tsoun wang) pour lui reprendre le sceau; mais Kounziou maro (Hiun jou ma liu), fils d'Osikatsou, s'en empara : alors Saka-no Wou-no Karida maro fut envoyé contre Kounziou maro, et le tua d'un coup de flèche. Osikatsou dépêcha Yatabé-no Okétsi (Chỹ thian Pou lao), avec un nombre de gens armés à pied et à cheval, pour chasser Yama Moura-no o, que Kô ken avait chargé de ses ordres; mais le Daïri ordonna à Ki-no Founa mori (Ki tchhouan Cheou laï) de mettre à mort Yatabé-no oketsi et de déposer Osikatsou. Celuici s'enfuit avec ses partisans dans la province d'Oomi; mais il fut poursuivi par les troupes de Fousiwara-no Yosi tsougou (Theng yuan Liang ki) et de quelques autres chefs : il y cut plusieurs engagemens entre leurs armées, principalement au cap Mi olo saki (San wei khi), près de Tala sima (Kao tao). Saikino Sanya (Tso pě San ye) avait livré vers midi un combat à Materou, un des fils d'Osikatsou; ses troupes commençaient à se ralentir, quand Fousiwarano Koura simo maro (Theng yuan Thsang hia ma liu) arriva à son secours : alors la bataille reprit avec un nouvel acharnement. D'autres chefs étant venus par eau et par terre également à son secours, l'armée d'Osikatsou fut entièrement défaite. Osikatsou tâcha de s'enfuir avec sa femme et son fils dans une barque; mais il fut pris et mis à mort par Isimoura Kono, et sa tête envoyée à la capitale. Materou et environ une trentaine de ses partisans perdirent également la vie, ainsi que Siwo yaki-no o (Yan jao wang), frère aîné de Mitsi-no On-no o, lequel avait trempé dans la rebellion.

Toyo nari, frère aîné d'Osikatsou, qui sous le dernier Daïri avait été banni à Tsoukouzi, reçut sa grâce, et fut rétabli dans son emploi d'Oudaïsin. Do kiô

fut nommé Daïsin Zen si (Ta tchin chen szu) ou chef des prêtres bouddhistes, et chargé de l'administration de leurs affaires.

A la 10o lune, l'impératrice Kô ken envoya Yama moura-no o et d'autres chefs investir la résidence de Faï taï, parce qu'il avait résolu sa mort avec Osikatsou. Faï taï fut déposé, et banni dans l'île d'Awasi (Tan lou). Il avait régné six ans. Il y mourut l'année suivante, âgé de 35 ans; d'autres disent qu'il y fut mis à mort. On l'appelle pour cette raison AWASI-NO KI-NO MIKADO, ou l'empereur déposé d'Awasi.

TEN

XLVIII. DAÏRI SIÔ TOK ten o.
皇天德稱

(De 765 à 769 de J. C.)

護神平天

Ten pe zin go (Thian phing chin hou), de 765 à 766,

Nengo 雲景護神

Zin go kei oun (Chin hou king yun), de 767 à 769.

SIO TOK TEN O (Tchhing tě thian houang), nommée auparavant Ko ken, reprit le gouvernement après la chute de Faï taï; de même que l'impératrice Kwo gok ou Zaï mé, elle eut deux noms 1.

1re

A la 2o lune de la 1" des années Ten pe zin go (765), elle créa Do kiô Taï zio daï sin zen si (Taï ching ta tchhing chen szu).

L'Oudaïsin du second rang de la première classe, Fousiwara-no Toyo nari, mourut le 11 mois, à l'âge de 62 ans.

Le le mois de la 2° année (766), Fousiwara- no Nagaté (Theng yuan Young cheou) fut nommé Oudaïsin, et Kibi-no Mabi devint Daïnagon.

Le 10° mois, Do kió fut déclaré Fots wô (Få wang) ou roi de la loi ; Fousiwarano Nagate fut proclamé Sadaïsin, et Kibi-no Mabi Oudaïsin. Ce dernier était allé deux fois en Chine pour y étudier; il était monté, par ses talens distingués, à un emploi si élevé, et c'est lui qui fut le Kibi-no daïsin si fameux.

re

A la 1TM lune de la 1o des années Zin go kei oun (767), on célébra la fête du Bouddha Siaka. L'impératrice assista en personne à la grande réunion dans laquelle on expliqua la doctrine de ce dieu.

Le 5o mois, mourut Otsi-no Taïroû (Yuě tchi Thaï tchhing) : c'était lui qui avait percé le Sira yama (Pě chan) ou mont blanc de la province Yetsizen.

A la 7 lune, le prêtre Seou do (Ching tao) commença des travaux pour percer la montagne de Ni kwo san (Eul houang chan), qu'on appelle aussi Ni kwó san (Jy kouang chan), dans la province de Simotské.

(1) Voyez aux pages 43 et 50. —KL.

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