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même qu'on prendrait sur les revenus annuels, des étoffes et des vivres pour les offrir à l'ame de Sôra-no taïsi, qui fit beaucoup de mal au Daïri.

Au 6 mois, les ambassadeurs revinrent de la Chine.

Le 7 mois, Kado no vint à la cour, et fut avancé du second rang de la quatrième classe au second de la troisième. Souga wara-no Seiko, qui était de la sixième, obtint la cinquième. Isi gawa-no Mitsi masou, le second de l'ambassade, était mort à Mio zio (Ming tcheou); il obtint un rang posthume. Le prêtre Ten ghio (Tchhouan kiao)1, à son retour, apporta au Japon la doctrine de Ten daï (Thian thai). Il s'était rendu fameux même dans l'étranger. Kỏ bó resta en Chine.

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était Momo ye (Pě tchi). Il naquit le 18 jour de la 8e lune de la 1re des années Zingo kei woun (767),

dans le district de Siga (Thsu ho) de la pro

vince d'Oomi. En 804, il accompagna une ambassade japonaise en Chine. Il y visita les principaux temples bouddhiques, et principalement le

寺清國 Koue thsing szu, situé sur le

山台天
↳★ Ten daï san (Thian thai chan),

dans la province de Tche kiang. Il revint au
Japon en 805, où il rapporta plus de deux
cent trente traités bouddhiques, qu'il avait
copiés de sa propre main, ainsi que le baptème
bouddhique, qui alors fut introduit dans ce pays.
Saï lou mourut âgé de 56 ans, dans la 13o des
années Kô nin (822), le 4o jour de la 6e lune;
peu de temps après que l'empereur lui avait ac-
cordé le titre de Tenzió dai si (Tchhouan tehhing
taï szu), écrit de sa propre main. Ce fut en
866 qu'il reçut le titre posthume de Ten ghio daï
si (Tchhouan kiao taï szu). Outre plusieurs au-
tres écrits, il laissa des commentaires sur les
livres bouddhiques suivans: Fă houa king, en 12
volumes; Kin kouang ming king, 5 volumes; et
Wou liang i king, aussi en 3 volumes. Son prin-
cipal temple au Japon est le Ghen rich si (Yen ly
szu), sur le mont Fi yei san (Pi joui chan),
dans l'Oomi. C'est celui dans lequel il résida
pendant sa vie.

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Le 8 mois, le Daïri fit venir le prêtre Ten ghio, qui lui remit une image de Bouddha, et une explication des livres sacrés de sa religion.

Le 9° mois, il reçut derechef Ten ghio à Taka ó (Kao hioung), et se fit baptiser par lui. C'est la première fois que le baptème bouddhique fut administré au Japon 1.

A la 3o lune de la 25° année (806), le Daïri mourut à l'âge de 70 ans, et après 25 ans de règne, qui portèrent le titre d'Yn riak.

vance des règles, actuellement professée de préférence dans les temples Sioô taï zi et Saï daï zi, fut introduite au Japon par le prêtre chinois Ghan sin (Kian tchin), qui vint en 754 à la cour du Daïri. Elle ne fut répandue dans tout l'empire qu'en 1211 par le maître de la loi Sioun zaï fo si (Tsiun tchhing fa szu). Il n'est pas permis aux prêtres de cette observance d'avoir aucune espèce de commerce avec les femmes, et ils sont tenus d'observer cinq commandemens particuliers.

6.

Ke gon sió (Houa yan tsoung),

ou l'observance du Ke gon ghio (Houa yan king), ouvrage célèbre des bouddhistes. Elle fut fondée par le prêtre chinois To ziun kwa sioć (Thou chun ho chang), et introduite au Japon par Rô ben (Liang pian), mort en 773.

7.Ten dai siô ( Thian thaï

tsoung), ou l'observance du mont de Thian
thaï en Chine. Elle avait été fondée
par un
célèbre ecclésiastique chinois, connu sous le titre
de Thian thaï ta szu, ou le grand maître du
Thian thaï chan. Sous les dynasties de Tchhin et
de Soui (à la fin du 6e siècle), ce prêtre avait
été Kouě szu, ou instituteur de l'empire; il vivait
encore sous le règne du premier empereur des
Thang. Cette observance fut portée au Japon en
805 par Sai tou (Tsoui tchhing). Elle est une
des plus répandues dans cet empire; son siége
principal est au temple Yen riak si.

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meng), natif de l'Inde méridionale, lequel vivait
800 ans après S'akya mouni. Il rédigea les livres
intitulés Daï ni ghio (Ta jỹ king), So zits tsi ghio
(Sou sy ti king) et Ghin gô teô ghio (King kang ting
king). Cette observance fut introduite au Japon
par
le célèbre Kô kaï (Koung haï) ou Kổ bô daï
si (Koung få ta szu), qui revint de la Chine en
806. Elle y existe à présent sous deux formes, s-a
voir, Ko ghi (Kou i) d'après l'ancienne règle,
et Sin ghi (Sin i) d'après la nouvelle, intro-
duite par Negoro Kakban (Ken laï Kio tsoung),

mort en 1143.

Les sectateurs de ces deux dernières observances se servent, dans leurs prières, de la langue sanskrite, et copient encore les livres bouddhiques en caractères dévanagari, appelés bon zi (fan tsu) lettres de l'Inde.

Outre ces huit observances anciennes des bouddhistes du Japon, il y en existe encore plusieurs autres, dont j'aurai plus bas l'occasion de parler. — KL.

頂灌

(1) La cérémonie du Kwan tsioo (Kouan ting) ou baptème bouddhique se fait dans un endroit obscur, où ne peuvent pénétrer les regards de personne. Le grand-prêtre, qui tient en main un vase de cuivre, répand un peu d'eau sur la tête du néophyte, en prononçant quelques paroles. On appelle l'eau du baptème kan ro (kan lou), la rosée douce. En la versant sur la tête du néophyte, le prêtre prie les dieux de lui remettre les san go (san kouo), c'est-àdire, ses péchés, avant, pendant et après cette vie, et de l'aider à purifier son cœur et à parvenir à la perfection. -KL.

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FEI ZEÏ TEN O (Phing tchhing thian houang) était fils de Kwan mou; il portait auparavant le nom de Yasoudo (Ngan o tian). Sa mère était l'impératrice Fousiwara-no Oto mouro (Theng yuan Y meou lieou), fille du Nadaïsin Yosi tsougou (Liang ki). Cet empereur aimait les sciences, et était excellent poëte. A la mort de Kwan mou, il choisit pour son successeur son frère cadet Kami no-no sin o (Chin ye thsing wang).

A la 5a lune de la 1o des années Daï dô (Ta thoung), le Daïnagon Fousiwarano Wousi maro (Theng yuan Nei ma liu) fut nommé Oudaïsin. De grands sacrificateurs, qui avaient le rang de Sanghi, furent établis dans tous les temples des Tao szu (Do-no kwan, Tao kouon).

A la 9o lune, le Daïri honora son grand-père défunt le Nadaïsin Yosi tsougou du premier rang de la première classe, et le nomma Taïzio daïsin.

A la 8o lune, le prêtre Kô kaï revint de la Chine, d'où il rapporta l'observance de la secte bouddhique appelée Sin gon (Tchin yan) 1. Le docteur Tatsibana-no faya nari (Kiŭ ỹ chi) rentra en même temps dans le Japon; il était fameux pour la beauté de son écriture, même dans l'étranger.

Le 1er mois de la 2° année (807), la totalité des présens apportés par l'ambassade de la Chine fut expédiée au temple Ka si-no miya (Hian tchhoui koung), dans la province de Tsikouzen, fondé en l'honneur de l'impératrice Sin gou kwo gou, et aux San reo (Chan ling), lieu de sépulture des anciens

Daïris.

Le 4a mois, le titre de la classe des officiers militaires nommés jusqu'alors Kon yé-no fou (Kin weï fou) fut changé en Sa kon yé-no fou (Tso kin weï fou), et celui des Tsiou yé-no fou (Tchoung weï fou) en Ou kon yé-no fou (Yeou kin weï fou). L'Oudaïsin Fousiwara-no Woutsi maro devint Sadaïsio, et le Tsiounagon Saka-no Wouyé-no Tamoura maro fut nommé Oudaïsio. De cette époque date l'usage de faire habiter dans l'intérieur du palais les deux grands généraux de la droite et de la gauche; les autres officiers militaires restèrent en dehors.

Le 8 mois, les offrandes du Japon et des productions de la Chine furent présentées dans le temple Daï sin gou (Ta chin koung), de la province d'Izé.

A la 10 lune, Iyo-no sin o (Y yu thsing wang), frère cadet du Daïri et

(1) Voyez la note de la page précédente.

favori de l'empereur défunt, trama une révolte avec Fousiwara-no Moune nari (Theng yuan Tsoung tchhing). L'Oudaïsin Woutsi maro l'ayant appris, en informa le Daïri. Moune nari fut arrêté, et contraint à avouer le complot. Le Daïri envoya le Satsiousio Abé-no Koré ó (Ngan pou Chi hioung) et le Safio yé-no kami Kosé no-no Moudarou (Kiu chi Ye tsou), avec quelques soldats, pour arrêter Iyo-no sin o, avec sa mère Fousiwara-no bounin Kitsousi (Theng yuan fou jin Kỹ tsu), et les conduire au temple Kawa wara si (Tchhouan yuan szu): ils devaient y mourir de faim; mais le prince et Kitsousi s'empoisonnèrent. Moune nari fut banni. Le Daïnagon Fousiwara-no Tomo (Theng yuan hioung yeou), oncle maternel d'Iyo-no sin o, fut envoyé en exil dans la province Iyo; plusieurs personnes furent privées de leurs emplois.

A la 5o lune de la 3° année (808), Firo kata (Kouang tchin), natif de la province d'Idzou, et médecin du Daïri, lui présenta un ouvrage de sa composition intitulé Daï do rou ziou (Ta thoung loui thsiu), en cent volumes, et traitant de la médecine.

A la 11a lune, le Daïri accomplit le pélerinage Daï sió yé (Ta tchhang hoei), qui aurait dû avoir lieu l'année précédente; mais l'attentat d'Iyo-no sin o avait mis obstacle.

y

Le 2 mois de la 4° année (809), l'Oudaïsin Woutsi maro obtint la permission de porter aux audiences impériales la robe rouge (mourasaki).

Le Daïri gouverna en personne : les requêtes et les rapports qui arrivaient de toute part étaient jetés dans une boîte1; il les examinait attentivement. Étant tombé malade au printemps, il résigna à la 4o lune, et remit l'empire au prince héréditaire, après avoir régné 4 ans avec le nengo Dai dô.

LII. DAÏRISA GA-NO TEN O.

(De 810 à 823 de J. C.)

Nengo

Ko nin (Houng jin), de 810 à 823.

SA GA-NO TEN O (Thso ngo thian houang), frère cadet et utérin de Feï zeï ten o, portait auparavant le nom de Kami-no sin o; il parvint au trône le 4° mois de la 4 année du nengo Daï do. Il conféra à Feï zeï le titre de Taï zio ten o, et choisit son fils Taka oka-no sin o (Kao yo thsing wang) pour Taïsi ou prince héréditaire.

Le 11 mois, il donna ordre au Ouyemon-no kami (commandant de la divi

(1) Ces boîtes sont nommées meyas fako et zozio fako. — KL.

sion de la droite de la garde) Fousiwara-no Naka nari (Theng yuan Tchoung tchhing) de bâtir à Nara, pour le Taï zio ten o, un palais, qui fut nommé Fei zei gou (Phing tchhing koung). Naka nari était un des grands officiers de l'ancien Daïri Taï zió ten o.

A la 3o lune de la 1" des années Kô nin (810), le Daïri créa la classe de fonctionnaires nommés Kourado (Thsang jin); Koké-no no tarou (Khi ye tsoŭ) et Fousiwara-no Fou tsoughi (Theng yuan Toung szu) furent les chefs de cette classe.

Le 4 mois, il arriva du Bok kaï (Phoŭ hai), un ambassadeur nommé Kổ nan you (Kao nan young). Le Daïri le fit loger à un des bureaux du ministère nommé Kô rek wan (Houng lou kwan); il l'invita à dîner, le combla de présens, et le renvoya avec une lettre pour son roi.

Le 9o mois, on répandit le bruit que le Taï zio ten o, ou l'ancien Dairi, avait l'intention de transporter sa résidence à Nara; chacun en fut consterné. Ce prince était très-amoureux de Siósi Kousourigo (Chang chi Lo tsu), sœur cadette de Naka nari, qui se flatta de jouir d'un crédit sans bornes aussitôt que l'ancien Daïri aurait quitté Nara. Naka nari fit donc informer ce prince, par Siôsi Kousourigo, que, depuis son abdication, le peuple était en général mécontent de l'administration, et le fit exciter à remonter sur le trône. L'ancien Daïri y consentit, au grand contentement de Siôsi Kousourigo, qui espéra devenir son épouse et impératrice, et mettre le gouvernement entre les mains de son frère. C'était elle qui avait répandu le bruit du changement de résidence, lequel causa beaucoup d'inquiétude dans l'empire.

Le Daïri fut très-affligé en apprenant cette nouvelle; il fit aussitôt occuper par des troupes les défilés fortifiés des provinces d'Izé, d'Oomi et de Mino, et arrêter Naka nari, afin d'obtenir des renseignemens sur les menées de sa sœur. Feï an zió (Phing ngan tchhing) était un lieu de résidence trouvé convenable par Kwan mou, et pendant long-temps avait été considéré comme tel; ainsi la nouvelle que Siôsi Kousourigo avait déterminé l'ancien Daïri à le quitter fit naturellement naître beaucoup de rumeur dans l'empire. L'empereur conféra au Tsiounagon Saka-no Wouyé-no tamoura maro l'emploi de Daïnagon, et lui ordonna de se rendre directement à Nara, d'y veiller sur le palais du Taï zio ten o, d'en chasser Siôosi, et de la priver, ainsi que son frère, de leurs dignités. Le Taï zio ten o, extrêmement irrité de cette nouvelle, rassembla les troupes du Gokinaï1 et du Kiziou, dans l'intention de se porter à leur tête de Kawa

(1)

Gokinaï (Ho nei) est la grande contrée qui forme le domaine de l'empereur; elle

se compose de cinq provinces Yama siro, Ya-
- KL.
mato, Kawatsi i, Idzoumi et Sits.

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