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OTHEC

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POUR

DAUBENTON, Professeur.

OUR savoir s'il y a entre les végétaux et les animaux, des êtres intermédiaires qui aient des propriétés communes avec les productions végétales et animales, et qui forment un passage des unes aux autres par des nuances successives, il semble qu'il faudrait com

parer les végétaux qui ont le plus d'organes avec les animaux qui en ont le moins. De cette manière, la question serait bientôt décidée; on ne trouverait guères d'analogie entre les arbres qui sont les plantes les plus organisées, et les vers qui sont les animaux les moins pourvus d'organes. Les naturalistes qui ont recherché des êtres intermédiaires entre les animaux et les végétaux, ont suivi une autre méthode qui renverserait l'ordre direct des productions de la nature, s'il existait. Ils ont indiqué une liaison par des rapports entre des végétaux et des animaux qui sont le moins organisés.

Il y a beaucoup d'animaux qui ressemblent à des minéraux par leur substance, en grande partie pier reuse, et à des plantes par leur figure branchue et ramifiée ; aussi les a-t-on pris d'abord pour des pierres, ensuite pour des plantes avant de reconnaître qu'ils étaient de vrais animaux. Dès le tems des naturalistes grecs on les regardait comme des pierres plantes, lithophytes, ou des animaux plantes zoophytes. On leur a aussi donné les noms de plantes marines, parce qu'ils se trouvent dans la mer; et de Polypiers, parce qu'ils ressemblent à des polypes et qu'ils ont chacun leur cellule.

Mais suivant Linné, les zoophytes sont des vraies plantes qui ont un systême nerveux et l'organe du sentiment et du mouvement. M. Pallas applaudit à cette opinion et l'admire. Mais comment peut-on comprendre que de vraies plantes aient des nerfs, du sentiment et du mouvement spontané? Un être ainsi conformé, n'est pas une plante; il doit être mis

au rang des animaux, puisqu'il en a toutes les propriétés ; la vie, le sentiment et le mouvement.

Linné place les zoophytes entre les animaux et les végétaux, in bivio anim lium vegetabiliumque. Cependant il faut qu'il ait reconnu dans les zoophytes plus de rapports avec les animaux qu'avec les plantes, puisqu'il les a mis avec les animaux dans son systême de la nature. M. Pallas leur donne presqu'à tous la dénomination d'animal végétant.

On a

vu des polypes dans plusieurs espèces de lythophytes et de zoophytes; ces polypes sont conformés de façon qu'ils peuvent saisir une proie et s'en nourrir de telles fonctions supposant nécessairement le sentiment de la faim, le mouvement spontané de quelques parties de leur corps et la digestion de leur aliment, prouvent que les polypes sont des animaux. Voyons à présent quels sont les motifs qui ont déterminé M. Pallas à croire que ces animaux végétent.

La plupart des zoophytes sont branchus et ramifiés comme les plantes. Il y en a qui ont une substance ligneuse, dit M. Pallas; ils poussent de petites vésicules qui ressemblent à des bourgeons ou à des fruits. La moindre partie de leur corps en étant séparée suffit comme une bouture pour reproduire un nouveau polype. Cet exposé prouve-t-il que les zoophytes végétent?

La forme branchue n'est pas un caractère distinctif des plantes : le spath calcaire que l'on a appellé ftos ferri, quoique branchu, n'a rien de commun avec lés végétaux. La main de l'homme et celle des sin

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